Vue de loin, la demi-finale de Coupe de la Ligue qui opposera en fin d’après-midi Nice à Vannes dans le vétuste stade du Ray n’a ni l’aura, ni l’attrait de celle qui mettra aux prises le PSG avec Bordeaux, plus tard dans la soirée, au Parc des Princes. Mais Azuréens et Bretons n’en ont pas grand-chose à faire. Leur espoir de valider leur ticket pour un soir d’avril au Stade de France suffit largement à leur bonheur.
À priori, Nice semble le mieux placé. Les Aiglons, calés juste derrière les gros du Championnat à la huitième place de la L 1, sont hiérarchiquement supérieurs à leur adversaire, septième de L 2. Ils ont en plus l’avantage du terrain et ils n’ont pas l’habitude d’y subir la loi adverse puisque seul Lille s’y est imposé depuis neuf mois. « On assume le statut de favori, explique le capitaine Olivier Echouafni. On a eu jusqu’à présent un tirage au sort intéressant (Boulogne, L 2, Créteil, National, Le Havre, 20e de L 1).On aune occasion unique de rejouer une finale après celle de 2006 (Nancy-Nice, 2-1). On ne veut surtout pas la laisser passer. Sans compter que la perspective de revoir le Stade de France nous boosterait pour les trois mois à venir en Championnat où on reste à l’affût. »
Les Niçois sont confiants mais ils ne jouent pas les gros bras. Frédéric Antonetti les a mis en garde par rapport à cette équipe de Vannes et à son entraîneur Stéphane Le Mignan, dont on lui a dit le plus grand bien. La saison des Morbihannais parle pour eux. Leur première expérience en Ligue 2 est une totale réussite et la Coupe de la Ligue où ils ont déjà sorti deux clubs de L 1, Valenciennes (3-3, 5-4 aux t.a.b.) et Auxerre (2-0), peut leur offrir le plus grand des bonheurs. « Chez nous, à la Rabine, on aurait sûrement eu davantage de chance, dit Le Mignan, mais on ne peut pas décemment se plaindre du tirage au sort (Vannes a toujours reçu). Jusqu’à présent, on a plus voulu la qualification que nos adversaires. En demi-finales, tout le monde est à fond. Mais si une opportunité se présente, il faudra la saisir. »