Quelques présidents ont donné, au journal l'Equipe, leur avis sur l'arrivée d'Inéos à Nice: 

 

Jean-Michel Aulas (Lyon) :

« J’imagine que l’ambition de Jim Ratcliffe est de venir concurrencer le PSG et donc de changer l’ordre des priorités du Championnat... Le fait qu’Ineos soit le propriétaire du club protège, me semble-t-il, les autres investisseurs de la L 1 des dérives propres aux investissements d’État qui ne respectent aucune règle économique de concurrence loyale... Bienvenue donc à Ineos, même si ce sera plus rude encore, surtout pour ceux qui ne respecteront pas les règles de concurrence. »

 

Gérard Lopez (Lille)  :

«C’est une très bonne chose pour la L 1. Je n’ai pas peur. C’est un homme d’affaires intelligent, propre et passionné de sports. Cela ne signifie pas que le haut du tableau est inatteignable. On ne peut pas se plaindre que la L 1 est en retard sur les autres grands Championnats européens et déplorer l’arrivée d’un investisseur de cette envergure. Dans le foot, il n’y a pas toujours de corrélation entre les moyens à votre disposition et les résultats que vous obtenez. Il faut aussi bien travailler. Ça aide et ça force les autres à faire plus. C’est bon pour la L 1. »


Bernard Caïazzo (St-Etienne) :

« Voir un Anglais investir en France et pas chez lui, en Angleterre, le pays du football et ses droits télé à trois milliards d’euros, constitue une très bonne chose. En France, si Nice vaut 100 M€, avec un effectif privé d’Allan Sain-Maximin, combien vaut l’AS Saint-Étienne, un club qui n’a jamais perdu d’argent depuis neuf ans et qui se classe quatrième sur la moyenne des sept dernières années ? Il ne faut pas se dire que cela va enlever une place européenne à un club comme l’AS Saint-Étienne et appauvrir notre football. Au contraire, cela nous pousse à investir. » 

 

Jacques-Henri Eyraud (Marseille) :

« C’est une bonne nouvelle pour le football français. Je regrette toujours que les grands entrepreneurs français n’investissent pas davantage dans le sport numéro 1. Quand on a quelqu’un avec le pedigree de Jim Ratcliffe, avec son envie, cela ne peut être qu’une bonne chose. Je suis pour la concurrence, je ne suis pas contre elle. Mais il y a encore beaucoup de choses à changer pour que la Ligue 1 puisse tirer pleinement profit de l’engagement de tels entrepreneurs internationaux. » 

 

Jean-Pierre Caillot (Reims) :

*« Je pense tout d’abord que c’est une bonne chose car cela va créer de la concurrence. Je ne me suis jamais plaint de l’arrivée des investisseurs qatariens. Ce qui me gêne, c’est que cela tue le suspense pour les toutes premières places. Mais cela rajoute à la visibilité et à l’intérêt de la L 1. Ineos fait-il peur ? La peur n’évite pas le danger. Il faut se rendre à l’évidence, l’arrivée de gros investisseurs ne fait que prolonger une orientation que prend le football international. Ce n’est que plus motivant d’exister dans cet univers. »