Maurice Cohen : "Indispensable de gagner"

Maurice Cohen fait un point dans le journal l'Equipe sur l'avenir européen du club, le derby mais surtout le président niçois donne son avis sur les recrues niçoises. 

 

« Avec 8 points d’avance sur votre poursuivant, Lorient (9e), et huit de retard sur la quatrième place européenne (*), qu’attendez-vous de la fin de saison ? 

 

On doit regarder en haut. L’objectif, c’est de finir mieux classé que la saison passée (8e).

 

Vous n’êtes plus très près de l’Europe. Ce n’est pas un objectif à la base mais, sachant la difficulté à concilier L 1 et Coupe d’Europe, pouvez-vous vraiment la désirer ? 

 

Si l’Europe se présentait, on la jouerait à fond. Mais il faudrait trouver des ressources nouvelles pour bien y figurer, prendre au moins trois ou quatre joueurs. Et il faudrait s’efforcer de mettre le stade aux normes, car aujourd’hui on n’a pas la licence UEFA pour jouer au Ray. 

 

Venons-en au derby… 

 

Il est indispensable de le gagner. Plus que les points, on a besoin de s’imposer pour avoir une revanche sur Monaco. 

 

On n’a pas eu l’impression que le seizième de finale de Coupe de France à Monaco, une semaine et demie avant la demi-finalede la Coupe de la Ligue contre Vannes (L 2), vous tenait vraiment à coeur… 

 

Il était mal situé dans le calendrier et on n’a pas fait un bon match. Perdre à Sochaux (0-1, 26e journée), ça me gêne parce qu’on a fait un non-match, et perdre sans jouer c’est agaçant. Maintenant le coup dur de Vannes (1-1, 3-4 aux t.a.b.), plus la déception de nos supporters, transforme le match de Monaco en un match particulier. Il faut être à la hauteur. 

 

Monaco en L 2, ça vous désolerait ? 

 

Oui, ce ne serait pas normal.

 

« Avec Koné, on serait quatrième ou cinquième » 

 

Pensez-vous améliorer l’équipe la saison prochaine ? 

 

On va finir à l’équilibre et même gagner un peu d’argent. On n’est pas obligés de vendre. La saison passée, on ne pouvait pas refuser les offres pour Ederson et Lloris. Koné, on ne voulait pas qu’il parte et on a tout entrepris pour l’associer à Rémy, mais la perspective de la Ligue des champions… Avec lui, on serait quatrième ou cinquième. 

 

Loïc Rémy n’a marqué qu’un but dans le jeu en Championnat depuis septembre. Attendiez-vous mieux de lui ? 

 

Il a bien démarré, il a été blessé. Il va revenir et franchir des paliers car il a du talent. Je ne suis pas inquiet. Je trouve que les recrues sont bonnes, avec des hauts et des bas. Ospina, Fae et Rémy, c’est bien ; Ben Saada et Coulibaly aussi. Il n’y a que Mouloungui qui est un point d’interrogation, alors qu’il a montré qu’il pouvait être important. 

 

Et Sablé ? 

 

Dans la moyenne. C’est un garçon qui vaut 12 ou 13 (sur 20), comme Hellebuyck. Il faut regarder le rapport qualité-prix des joueurs, et on ne peut pas demander à un joueur acheté 700 000 ou 800 000 euros de valoir 18, il faut rester juste. »

 

(*) Si Bordeaux, aujnourd’hui quatrième, finissait européen par le biais du Championnat et dominait Vannes en finale de la Coupe de la Ligue, la cinquième place donnerait un accès à l’Europa League (ex-Coupe de l’UEFA).