Loïc Rémy, comment se passe l'intégration dans votre nouveau club ?
L.R : Tout se passe bien pour le moment. Lorsque je suis arrivé, je ne connaissais pas grand monde mis à part Anthony Modeste avec qui j'ai évolué en sélection. Je partais un peu dans l'inconnu. Et puis, tout le monde m'a mis à l'aise que ce soit mes coéquipiers ou bien le staff. Tous ont favorisé mon adaptation.
Vous avez signé des débuts intéressants en amical, vous semblez à l'aise au sein de l'OGC Nice ?
L.R : Pour le moment tout va bien. On a la chance d'avoir une équipe très équilibrée : avec des jeunes en attaque donc beaucoup de dynamisme devant, mais aussi des cadres, des tauliers derrière avec beaucoup d'expérience. Le tout forme un excellent mélange qui peut nous amener loin. Pour ma confiance, c'était important de marquer même en amical. Même s'il faudra avant tout être prêt le 9 août.
Est-ce que vous sentez une pression particulière autour de vous du fait du prix de votre transfert (8 millions d'euros) ou du départ de Bakary Koné, le leader de l'attaque niçoise ?
L.R : C'est certain. On attend beaucoup de moi. Certes le transfert est élevé mais ce n'est pas du tout mon domaine. Je ne me mets pas de pression par rapport au prix que Nice a déboursé pour m'avoir. Comme je suis nouveau ici, le public attend beaucoup de moi. Tout le monde ne me connaît pas, on attend que je fasse mes preuves. C'est logique, c'est le cas pour chaque recrue dans chaque club. A moi de travailler pour montrer aux supporters que je mérite ma place.
Dans quel état d'esprit abordez-vous cette saison ?
L.R : J'ai envie de prouver beaucoup de choses, de m'affirmer dans ce championnat. Je m'attends à une saison difficile certes mais je me dis qu'il y a quelque chose à faire avec ce club. J'ai déjà beaucoup d'objectifs. Il faudra respecter ceux du club et ceux que je me suis fixé personnellement.
Justement, quels sont les objectifs de Nice cette saison ?
L.R : C'est un club ambitieux, en plein renouveau. Beaucoup de cadres sont partis et beaucoup de recrues sont arrivées. Nice veut se maintenir rapidement et prendre place parmi les huit premiers. Le club a fait une bonne saison l'an dernier. Il veut mener ses joueurs au plus haut niveau. C'est un tremplin. Regardez Ederson et Lloris qui ont rejoint Lyon. Nous ne jouerons certainement pas les trois premières places mais si on peut jouer les trouble-fêtes derrière, pourquoi pas ?
Et vos objectifs personnels ?
L.R : C'est une saison excitante. D'abord jouer régulièrement en Ligue 1 durant une saison complète, emmagasiner de l'expérience. J'ai goûté à la L1 l'an dernier, c'est fabuleux : on a une formation difficile pour en arriver là et jouer parmi l'élite est un aboutissement extraordinaire. J'espère marquer le plus possible, plus que l'an dernier (ndlr : 3 buts avec Lens la saison dernière ). Après si je peux atteindre 10 ou 15 buts, je ne m'en priverai pas.
C'est la première fois que vous abordez une saison dans la peau d'un titulaire, qu'est-ce que ça change ?
L.R : Ça change tout. Au niveau de la préparation, je me sens beaucoup plus concerné. Dans un club comme Lyon où l'effectif est énorme, je savais que je n'allais pas jouer tous les matchs, qu'il y avait du monde devant moi. Cette saison, je ne suis pas du tout dans le même état d'esprit. Je ressens plus de confiance en moi et en mes moyens. J'ai hâte de débuter le 9 août. Maintenant, rien n'est assuré, il n'est pas écrit que je sois titulaire. Il faut que je continue à me remettre en question.
Pourquoi avoir choisi Nice ?
L.R : Par rapport à tous les clubs qui s'intéressaient à moi, Nice était l'équipe qui répondait le plus à mes exigences. Je n'ai jamais hésité. D'autant que le club m'avait déjà contacté durant le mercato d'hiver.
Et puis, le climat est plus clément qu'à Lens...
L.R : Je venais passer mes vacances à Nice donc travailler ici c'est très agréable. Il fait un peu trop chaud pour travailler d'ailleurs. Mais il ne faut pas que je rentre dans cette ambiance de vacances sinon je vais avoir du mal à démarrer la saison (rires )...
Quels souvenirs garderez-vous de votre passage éclair à Lens ?
L.R : Ce fut une étape importante dans ma carrière de footballeur. C'est un club chaleureux qui m'a accueilli les bras ouverts. Au niveau sportif, on avait largement les moyens de rester parmi l'élite. J'ai beaucoup de peine pour toute une région qui respire le foot, qui aime ce sport.
Avez-tu l'impression que Lyon ne comptait pas sur vous et que vous ne pouviez pas démontrer votre potentiel comme Ben Arfa ou Benzema ?
L.R : Avec Karim et Hatem, nous n'avons pas eu notre chance au même moment. Ils ont explosé bien avant moi. Je pense que j'ai fait parler de moi trop tard pour pouvoir espérer percer à Lyon. Même si Lyon est ma ville natale, celle de ma famille et de mes amis, je ne regrette pas d'être parti. Je ne pars pas sur un constat d'échec.
Savez-vous à quel poste vous allez jouer cette saison ?
L.R : Non, pas encore. J'en ai discuté avec le coach. Je lui ai dit ma préférence pour le côté droit. Il m'a testé dans l'axe face à Saint-Etienne en amical (ndlr : 3-3) et j'ai marqué deux buts... C'est l'entraîneur qui décidera.
J'imagine que l'équipe de France reste dans un coin de votre tête.
L.R : Tout à fait. C'est un aboutissement pour tout joueur professionnel. Je ne me prends pas la tête avec ça. C'est un objectif à long terme. J'essaie d'abord d'être performant avec Nice.
Quelles sont vos favoris pour le titre cette saison ?
L.R : Je suis Lyonnais, je ne veux pas me griller. Lyon sera au-dessus. Marseille sera très compétitif tout comme Paris si le PSG ne déçoit pas une nouvelle fois. Je maintiens Lyon en première position et derrière Marseille et pourquoi pas Nice.