Dans la foulée de leur victoire (1-0) à Saint-Étienne, samedi soir, Frédéric Antonetti a donné deux jours de congés à ses joueurs. Hier, pourtant, Olivier Echouafni, auteur du but décisif face aux Verts, a fait le déplacement entre Roquebrune-Cap- Martin, où il habite, et Nice pour une séance de photos avec les féminines du Gym programmée de longue date. L’occasion de revenir avec lui sur l’épatant parcours des Niçois.
Où Nice va-t-il s'arrêter ?
On ne se projette pas dans l’avenir. On enchaîne les victoires (quatre de suite en Ligue 1), on est bien classés, mais c’était déjà le cas l’an passé où on était restés quatrièmes jusqu’en février avant de rétrograder. Ça doit nous servir de leçon. En plus, il n’y a pas de gros écart au classement. Le plus intéressant, c’est d’avoir 28 points à quatre matches de la trêve. Ça, c’est positif.
Vous êtes sur le podium malgré quelques erreurs d’arbitrage...
Il faut se méfier de ce genre de raccourci. Peut-être qu’avec une victoire à Lyon (Nice avait perdu, 2-3), on n’aurait pas fait ensuite le même parcours. On a pris un coup sur la tête pendant deux ou trois journées, mais après on a su réagir et ça nous a permis d’enclencher. Quant au podium, on en reparlera si nous sommes dans les trois premiers à la 30e journée. « J’aimerais qu’on nous oublie complètement »
Avec 18 points d’avance sur le premier relégable, vous ne pouvez plus parler de maintien.
Et pourquoi ? Ça reste notre objectif premier. On aura tout loisir de revoir nos ambitions dès qu’on aura 42 points. Ici, ça marche comme ça. Et on a assez de recul et d’expérience pour combattre l’euphorie qui s’installe autour de nous. On est dans une région où on s’enflamme vite. Gardons les pieds sur terre. D’autant qu’on bénéficie d’une certaine réussite, même si on la provoque.
Vous pensez au match de samedi à Saint-Étienne ?
À d’autres aussi ces derniers temps, où on a eu un brin de chance. Samedi, on a bien défendu mais les Verts méritaient mieux. On a beaucoup subi mais on a eu un grand Letizi en fin de match.ogcnice.info
L’une des forces de Nice, ce sont ses anciens : Letizi, Rool en grande forme et vous, qui avez déjà marqué trois buts qui ont rapporté 7 points.
Je suis content de celui que j’ai marqué de la tête à Saint-Étienne. Les autres étaient tirés par les cheveux. Contre Sochaux (1-1), je fais une passe en profondeur, Richert et Mouloungui se télescopent et le ballon file au fond. À Lorient (1-0), je marque en me retournant devant le but. Celui-là, c’est ma marque de fabrique et il ne doit rien à personne.
Votre place au classement non plus ne doit rien à personne.
C’est vrai. Même si Bordeaux, par exemple, que l’on devance, nous est intrinsèquement supérieur, on n’a rien volé et ce qui nous arrive n’est pas immérité. Il y a plus fort que nous et c’est pour ça qu’on est prudents. Mais on fait de bons matches et on a encore une grosse marge de progression. C’est encourageant.
Finalement, vous prenez goût aux premiers rôles...
Bien sûr ! La semaine dernière, quand on a perdu plusieurs places sans jouer le samedi parce que notre match était le dimanche, ça nous a emmerdés. On est bien là où on est. Pour l’instant, on ne parle pas beaucoup denous et ça nous convient. J’aimerais même qu’on nous oublie complètement. Mais c’est peut-être notre année.