Comment avez-vous décidé de rejoindre Nice ?


Il était clair, assez rapidement, que j'avais pris la décision avec mon entourage de quitter Lille, quel que soit le résultat obtenu en fin de saison. À partir de ce moment-là, j'ai regardé toutes les opportunités qui se présentaient, et je parle bien de projet. J'ai rapidement pensé que le projet Ineos pouvait me correspondre, par rapport à ce que je veux pour la suite de ma carrière.


On vous a laissé champion de France avec Lille fin mai, mais depuis la situation s'est tendue avec les dirigeants qui vous retenaient...


Je peux comprendre la crispation. Il s'est dit beaucoup de choses, je ne suis pas là pour démentir ce qui s'est dit. Je suis fier d'avoir amené ce club au titre de champion après trois saisons extraordinaires. Il y a une équipe derrière l'équipe, et j'ai toujours une pensée pour Gérard Lopez (l'ancien président parti l'hiver dernier), ce titre lui appartient aussi bien évidemment. Passer du champion de France à Nice peut interpeller, mais je sais ce que je veux, où je veux aller, et je suis persuadé que c'est le bon projet pour ce que je compte faire de la suite de ma carrière.

 


Avez-vous obtenu des garanties ?


Je ne fais pas partie des entraîneurs qui demandent des garanties, je connais bien le projet. Dans un passé récent, on arrache à Lille le maintien in extremis et on passe à la deuxième place de L1 la saison suivante, personne ne nous attendait là. (À Nice) On va faire en sorte d'avoir un effectif compétitif, mais personne ne peut savoir comment ça va se passer. Ce qui est sûr, c'est qu'on va travailler et qu'il y a de l'ambition. Je remercie Bob (le président d'Ineos Football) et Jim Ratcliffe (le propriétaire du club), on va voir comment on va se positionner. Il est bien trop tôt pour savoir quel va être le potentiel de l'effectif. On n'a pas donné un objectif précis, il n'y a pas d'urgence à être rapidement sur le podium. Ça se joue à pas grand-chose, à des micro-détails. On verra bien quelle sera notre saison.

 

Concrètement, qu'est-ce qui vous a attiré à Nice ?


Pas l'argent, comme j'ai pu le lire. Si je décidais en fonction de l'argent, je ne serais plus en Europe. On ne part pas d'une feuille blanche : il y a une structure, des infrastructures, un fort potentiel, on ne part pas de zéro. Nice a participé à la Ligue Europa, puis il y a eu un concours de circonstances, énormément de blessures et le club y a laissé beaucoup d'énergie. Des cadres importants ont été blessés, cela a engendré une perte de confiance et des contre-performances. »