Anthony, vous restez sur deux défaites consécutives dont la dernière face à l'OM (1-3). Le match à Lens ce week-end s'annonce chaud...

 

C'est sûr. Lens, c'est un peu comme à Marseille, le stade est surchauffé. En plus, Lens aura à coeur de se reprendre à domicile après avoir perdu le derby à Boulogne-sur-Mer (1-2). C'est un peu pareil pour nous. On vient de perdre deux matches de suite après une bonne série de quatre victoires qui nous avait permis de bien remonter au classement. Là, ça se resserre un peu derrière. Lens est deux points derrière nous, donc il ne faut pas perdre de temps. Il nous reste quatre matches, dont trois déplacements. A nous de bien finir cette année, et peu importe l'adversaire. Histoire de partir en vacances tranquillement.

Vous allez jouer quatre équipes qui fréquentent plutôt la deuxième partie de tableau (Lens, Nancy, Grenoble, Boulogne-sur-Mer, ndlr). N'est-il pas plus difficile de se motiver pour des matches « moins prestigieux » ?

 

C'est sûr que quand on est footballeur professionnel et qu'on joue contre des grosses équipes, la motivation vient d'elle-même. On a envie de se mesurer avec des équipes qui jouent la Ligue des champions. Après, des matches contre des équipes comme Lens, Boulogne, ou Grenoble doivent nous permettre de nous donner une certaine marge sur le bas de tableau. Histoire d'être un peu plus sereins pour le reste de la saison.

 

Que craignez-vous de cette équipe de Lens, que vous auriez pu rejoindre durant l'intersaison ?

 

C'est vrai que j'étais en contact avec Lens. Je connais bien Kevin Monnet-Paquet et Razak Boukari avec qui j'étais en sélection de jeunes. Ce sont deux très bons joueurs dont il va falloir se méfier. Voilà, on sait que ce match va être chaud à Bollaert, où ils avaient battu l'OM au dernier match.

 

Vous allez jouer sans Onyekachi Apam (suspendu un mois après son coup de tête sur l'Argentin Gabriel Heinze, ndlr). Vous avez perdu un élément important de l'équipe...

 

Oui, d'autant que depuis le match contre Lyon (4-1, 10e j.), on avait retrouvé le grand Apam. Il avait aussi été très bon contre Toulouse (1-0, 14e j.). Il avait tenu tous les grands attaquants. Mais bon, on a un effectif avec plusieurs bons joueurs, capables de le remplacer et de faire de bons matches aussi.

 

L'objectif de Nice cette saison dépend un peu de ces quatre derniers matches avant la trêve, non ?

 

C'est clair. Là, on est une équipe de milieu de tableau mais si on prend les points qu'il faut sur ces quatre derniers matches, on sera bien positionné pour attaquer la 2e partie de la saison. Et puis dans ces cas-là, quand on est proche du bon wagon, la confiance est plus importante. On se pose moins de questions, et on réalise de meilleures choses. Avec notre effectif, on peut finir entre la 8e et la 10e place je pense. Donc face à des concurrents directs, il faut donc engranger des points.

 

Nice et Lyon, « normal que ce soit différent »

 

Que manque-t-il à Nice pour espérer accrocher l'Europe ?

 

Disons qu'on a une équipe avec une majorité de jeunes joueurs. Pour accrocher une Coupe d'Europe, que le club et la ville attendent depuis longtemps, il manque peut-être un peu plus d'expérience même si on a quelques joueurs qui ont de la bouteille. Mais bon, ce Championnat est assez serré, on est qu'à six points de Lyon par exemple. Il suffit de gagner quelques matches de suite pour bien se replacer.

 

Cela serait bien d'autant qu'un nouveau stade va bientôt être construit. On en parle beaucoup à Nice ?

 

Ah oui, à Nice, tout le monde en parle. Après, me concernant, je n'y pense pas trop. Moi vous savez, tant qu'il y a de la pelouse et des cages, je joue (rires)...

 

Quelles différences y a-t-il entre un club comme Nice et Lyon ?

 

La première chose que j'ai noté en arrivant, c'est le côté familial de ce club. A Lyon, ce n'était pas vraiment pareil. Ici par exemple, le président peut venir vous dire bonjour tous les matins dans le vestiaire. Au niveau des infrastructures aussi, c'est complètement différent. Entre un club qui joue la Ligue des champions tous les ans et un autre du milieu de tableau, c'est normal que ça soit différent.

 

Le cadre de vie est plus sympa à Nice ?

 

Lyon était une super ville. Une des plus belles de France sans problème. Nice aussi, c'est le top. La qualité de vie y est peut-être un peu mieux grâce au climat. L'hiver passe plus vite. C'est évident que c'est plus facile de se lever pour aller s'entraîner quand il fait beau que quand il pleut et qu'il fait froid.

 

Votre dernier match avec le maillot bleu est un mauvais souvenir. C'était à Metz face à l'Allemagne et vous aviez perdu (0-1) dans les toutes dernières minutes après avoir eu plein d'occasions. Aujourd'hui, l'idée de revêtir l'autre maillot bleu, celui des A, vous trotte dans un coin de la tête ?

 

Je ne peux plus être sélectionné en Espoirs donc c'est sûr que jouer avec les A est un rêve. Mais bon, je n'y pense pas encore. Je suis jeune, ma carrière débute tout juste puisque c'est la première saison où je vais vraiment enchaîner les matches. A moi d'être régulier, d'abord pour le club, et après, si ça doit venir, ce sera avec un grand bonheur. Mais bon, pour l'instant, ce n'est pas quelque chose à laquelle je pense.

 

Vous avez eu un modèle dans le foot, un joueur qui vous a toujours fait rêver ?

 

Non, je n'ai jamais eu de modèle ou d'idole. C'est sûr qu'en 98, Zidane a fait rêver tout le monde. Mais sinon...Vous savez, quand le foot est votre métier, même jeune, vous avez forcément un peu de détachement... »