L’objectif du maintien étant presque acquis, comment abordez-vous ce déplacement dimanche à Marseille?
C’est un formidable challenge. On ne les prend pas au meilleur moment. Je connais trop bien Marseille pour ignorer l’ambiance qu’il y aura dimanche soir au stade. Ils sont dans le money time, en ballottage favorable. Ça donne une dimension excitante au match. Pour nous, l’objectif n’est pas acquis, et on ne se dit pas qu’il l’est.
Toutes les casquettes que vous avez portées au club vous servent-elles aujourd’hui dans votre nouveau rôle de coach ?
Le métier d’entraîneur, c’est le terrain, bien sûr, mais aujourd’hui, avec les médias, il faut aussi savoir gérer une image, la marque du club. Et cela, je le tire de mes formations. J’ai toujours été curieux de tout et j’ai eu un parcours atypique. J’étais scolarisé jusqu’au bac, je suis arrivé tard dans le monde professionnel, à 22 ans. Cela a nourri ma personnalité et m’a permis de gérer ma reconversion comme je l’ai fait. Nice, c’est mon club formateur, c’est ma ville et j’en ai une vision globale.
Pourquoi avoir attendu six ans avant d’entraîner ?
Pour moi, ce n’était pas un but en soi. J’avais envie de découvrir d’autres choses, de vivre d’autres challenges. Et puis l’évolution du club a fait que… Les résultats, les décisions… On nous a demandé de trouver une solution interne. Quand on a la fibre club, est-ce qu’on peut se défiler ?
Vous ne possédez pas les diplômes d’entraîneur. Vous ne vous êtes jamais senti attendu au tournant ?
Je ne me suis jamais demandé si j’étais à la hauteur. Après 450 matchs au plus haut niveau, je pense que j’ai beaucoup plus de légitimité que beaucoup d’entraîneurs qui ont le DEPF et qui veulent donner des leçons aux autres. Mais je ne suis pas de ceux qui disent que les diplômes ne servent à rien. Je sais dans ma tête qu’un jour je les passerai parce qu’on y apprend plein de trucs.
La saison prochaine, vous ne souhaitez pas poursuivre l’aventure à la tête des Aiglons?
Pour l’instant, on est complètement focalisés sur le 15 mai, date de notre dernier match. Ce qui nous intéresse, c’est de remplir notre mission. Après, on fera un bilan au club avec tout le monde, et on verra à ce moment-là. A terme, je ne sais pas ce que je ferai. Je serai au club, ça c’est une évidence. Mais dans quel rôle? Il y a de fortes chances pour que je reste directeur sportif.