Faisant partie des espoirs de l'Olympique Lyonnais, Anthony Mounier a dû signer à Nice pour exploser. À l'instar de Loïc Rémy, l'ailier gauche vole aujourd'hui de ses propres ailes chez les Aiglons. Pour FootMercato, le joueur revient sur la saison des siens, son passé rhodanien et son avenir.
Foot Mercato : Tout d’abord, comment allez-vous ?
Anthony Mounier : Ça va très bien, les vacances se passent bien donc tout va bien.
Nice a connu une année difficile. Comment avez-vous vécu ce parcours ?
C’est vrai qu’on n’a pas vécu une saison facile. Bon, je pense que l’essentiel a été fait puisque nous nous sommes maintenus. On a bien fini la saison. Si on l’avait commencée comme on l’a terminée, je pense qu’on aurait pu être mieux classé que ça. Mais bon, ça fait partie du football d’avoir des saisons plus difficiles que d’autres. C’est aussi comme ça qu’on apprend.
Vous avez terminé quinzième du classement. Est-ce une vraie déception ?
Oui, c’est sûr. Mais on était vraiment mal à un moment donné, le but était donc de sauver le club, chose qu’on a réussi à faire. Maintenant, il faut partir sur de meilleures bases en vue de la saison prochaine.
Certains joueurs ont par ailleurs été pris en grippe par une partie du public. Comment avez-vous abordé cette période ?
Sur un plan personnel, je n’ai jamais eu aucun problème avec les supporters. C’est vrai qu’il y a eu des choses difficiles à accepter. Mais bon, ils viennent au stade pour voir un beau spectacle et pour nous voir gagner des matches donc c’est normal.
Que vous a apporté Éric Roy, arrivé en cours de saison en lieu et place de Didier Ollé-Nicolle ?
Je ne vais pas faire de comparaisons. Mais quand un nouvel entraîneur arrive, ça remet les compteurs à zéro pour tout le groupe. Il a insisté sur le fait qu’on était dans une situation difficile, qu’il fallait d’abord penser à sauver le club avant de penser à son cas personnel. Et on l’a bien fait, puisque je crois que sur les onze derniers matches, on n’en a perdu qu’un. Et ça, c’est quelque chose de positif.
Comme vous l’avez dit, Nice a franchement redressé la barre en fin de saison. Quelles sont vos ambitions pour la saison à venir ?
Il faudra voir quels mouvements il y aura durant cet été, durant le mercato. Avec le groupe qu’on avait l’année dernière, on avait les moyens d’être entre la huitième et la douzième place. On veut donc pouvoir passer une saison tranquille. On veut vraiment faire une bonne saison pour se situer dans ces eaux-là. Et à titre personnel, j’ai envie de continuer sur ma lancée de la fin de saison et enchaîner les matches.
Un passé lyonnais difficile
À Nice, vous évoluez aux côtés d’un joueur que vous avez connu au centre de formation de l’OL, Loïc Rémy. Que pouvez-vous nous dire sur ce joueur ?
C’est un très bon joueur. Même si rien n’est fait pour le moment, je pense qu’il devrait partir. C’est un joueur qui a de grandes qualités, il n’a pas été en équipe de France pour rien. Il nous a fait énormément de bien cette saison. J’espère que ça se passera bien là où il ira.
En tant que joueur formé à l’Olympique Lyonnais, quel regard portez-vous sur la saison rhodanienne ?
Tout le monde leur a tiré dessus, mais au final c’est l’équipe qui s’en sort le mieux. Ils ont fait une demi-finale de la Ligue des Champions et ont réussi à se qualifier pour la prochaine édition de cette compétition. Ils ont peut-être eu des passages difficiles, mais je pense que dans l’ensemble, ils ont fait l’une de leurs meilleures saisons.
Vous n’avez pas pu percer à l’OL. Avez-vous des regrets ?
Non, pas de regrets. Je pense qu’on ne m’a pas laissé ma chance. Mais bon, j’ai quand même pu faire quelques matches. Claude Puel m’a lancé et m’a fait progresser. Après, à Lyon c’est difficile parce qu’il y a quand même de sacrés joueurs. Dans tous les clubs de France, quand on est un jeune du centre on n’est pas considéré de la même manière. Mais bon, je pense que c’est à peu près pareil dans tous les clubs.
Vous parliez de Claude Puel, un coach pour le moins décrié...
Sur un plan personnel, je ne peux en dire que du bien parce que c’est lui qui m’a lancé en Ligue 1. Il m’a fait confiance, il m’a fait découvrir la Ligue des Champions. Je ne peux donc dire que du bien sur ce coach-là. Il m’a apporté énormément. Maintenant, c’est vrai qu’il est décrié, mais dans le milieu de foot, dès que ça va un peu moins bien on se fait tirer dessus.
Vous avez connu Karim Benzema et Hatem Ben Arfa, deux joueurs qu’on a souvent tendance à opposer. Lequel vous a le plus impressionné ?
Ils sont dans deux grands clubs. Marseille est champion, Karim est à Madrid. Ce sont vraiment deux grands joueurs et tout devrait bien se passer pour eux. Je connais Karim depuis l’âge de 11 ans, je l’ai vu progresser. Après, les premiers mois où je me suis entraîné avec Hatem, c’est vrai qu’il a été impressionnant. Mais je pense que Karim l’a dépassé et est tout aussi impressionnant si ce n’est plus à l’heure actuelle. Mais ça reste deux phénomènes, deux joueurs de talent. Ils sont encore jeunes et vont se bonifier avec le temps.
Un avenir qui semble s’inscrire à Nice
Vous êtes sous contrat avec Nice. Le mercato ayant débuté, quelles sont vos envies ?
Il me reste trois ans de contrat à Nice. Après, c’est vrai que dans le foot on ne sait jamais ce qu’il peut se passer.
Comme vous l’avez dit, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Si un départ était à l’ordre du jour, opteriez-vous pour la Ligue 1 ou l’étranger ?
Je suis encore jeune, je viens tout juste de faire ma première saison complète avec Nice. J’ai signé pour quatre ans. Donc bon, je ne sais pas trop. Je prends saison après saison, on verra ça l’année prochaine.
Avez-vous eu des contacts avec certains clubs ?
Non, il n’y a pas eu de contacts vraiment francs. Je suis bien à Nice.