Nice (12e) peut quasiment assurer son maintien face à Caen (samedi). Avec au milieu, son capitaine Didier Digard, 28 ans, qui enchaîne, à nouveau, au bout d'une saison très morcelée (10 matches joués). Il s'est confié ce jeudi.
Vous avez quatre points d’avance sur le 18e, Evian, à quatre journées de la fin. Que vous inspire votre situation?
Je préférerais être plus haut avec plus de points mais on est dans une situation qu’on doit assumer. Je préfère malgré tout la nôtre à celle d’Evian. Donc on va tout faire pour gagner le match contre Caen et essayer de gratter quelques places par la suite, car on sait que c’est très important pour le club. Il va falloir être très sérieux si on veut se maintenir. On avait battu Caen chez lui à l’aller (3-2), mais ils ont quand même changé de style depuis, ils sont mieux, ils ont connu une très bonne série qui leur a permis de relever la tête. Il va falloir être prêt.
Sur un plan personnel, est-ce la saison la plus difficile de votre carrière?
Oui, avec les blessures que j’ai pu avoir, c’est la saison la plus compliquée mais elle m’est bénéfique. C’est un peu contradictoire mais on a peut-être besoin de ces périodes-là pour se rendre compte de certaines choses, pour faire le point. Tout ça m’a malgré tout fait du bien, je suis content de pouvoir rejouer. C’est dans les moments compliqués qu’on a le plus besoin d’attention, et c’est là qu’on en a le moins. Ces soucis au mollet, maintenant, ils sont derrière moi. Après, tout dépend du caractère de chacun. Je ne me suis pas forcément ménagé, peut-être ai-je souvent repris trop tôt, je ne sais pas m’économiser, j’ai toujours envie d’être dans l’équipe et ça m’a fait défaut. Au bout d’un moment, il a fallu être un peu égoïste, se soigner comme il le faut, se vider la tête. Je suis allé consulter en Allemagne, en Italie, à Paris, à Saint-Raphaël, parce qu’on voulait que ça aille mieux. Peut-être que si les résultats avaient été meilleurs, j’aurais pris plus le temps, mais venir au stade, voir les résultats, parfois, ça fait souffrir, et on a envie d’aider l’équipe, quitte à ne pas s’aider soi-même.
Vous arrivez aussi en fin de bail à Nice…
Je n’ai pas tellement envie de parler de ça. Est-ce que je vis mes derniers matches à Nice? Oui, je le pense, mais je ne pense pas que ce soit à moi de répondre à ça. Il y a un président, et peut-être que lui aura des choses à vous dire à ce sujet-là. Moi, c’est la seule chose qui m’intéresse pour le moment, c’est de maintenir le club.»