Vincent Koziello : "Le moment de savoir ce que je vaux vraiment"

À tout juste 20 ans, Vincent Koziello, l'une des révélations de la saison passée, veut dépasser la «hype» pour s'imposer avec l'OGC Nice en Ligue 1. Entretien avec un garçon qui a la tête sur les épaules... Et le pied sur le ballon.



«Au moment d'aborder ce nouvel exercice, avez-vous digéré la saison dernière ?



Oui, tout ça est derrière maintenant. L’an dernier, tout nous souriait à moi comme à l’équipe mais, aujourd’hui, il va falloir confirmer et prouver à nouveau. C’est un challenge excitant pour un joueur comme moi. J'ai eu pleinement ma chance ici et je veux rendre la confiance qui m'a été donnée.



Votre statut a quand même changé, non ?



Même pas, vraiment. Notre groupe considère tous les joueurs de la même façon qu’ils soient jeunes ou expérimentés. Du coup, l’année dernière, quand j’étais le petit nouveau j’étais déjà, entre guillemets, respecté comme un autre. En revanche, c’est vrai que j’ai pris plus confiance en moi, ce qui est toujours bon.



Et dans votre vie personnelle, il y a eu des nouveautés ?



On me reconnaît un peu plus dans la rue mais, sinon, rien de particulier.



A Nice, vous n'êtes déjà plus le petit jeune de l’effectif.



C’est vrai qu'avec le recrutement tourné vers la jeunesse et les premiers contrats pros, il y a quelques gars plus jeunes que moi. Mais, de toute façon, je ne me suis jamais trop mis dans ce rôle-là. Âgés ou pas, il n'y a pas de différence : il n’y a pas de passe-droits. C’est comme ça qu’on progresse. Moi, je sors d’une saison où j’ai beaucoup joué et été plutôt performant, j’ai juste envie que ça continue.



Vous attendez-vous, de fait, à avoir plus de responsabilités ?



Oui, je pense que le coach va me le demander et je suis justement très impatient de voir si j’en suis capable. J’ai vraiment envie de commencer la saison et, selon comment ça se passe, de faire mon autocritique. C’est le moment pour moi de savoir ce que je vaux vraiment.



Avez-vous discuté à ce sujet avec Lucien Favre
?

 


Non, pas vraiment, il me regarde comme tous les autres joueurs. Ni plus, ni moins. Par rapport à la saison dernière, on remet un peu les compteurs à zéro. Mais ça me va, c’est toujours intéressant de convaincre un coach qu’on a la possibilité d’être sur le terrain. L'entraineur a changé mais le projet est le même. Tout ça me stimule parce que je ne me repose pas sur mes lauriers. Je ferai tout ce qu’il faut pour prouver.


Vous prenez beaucoup la parole dans le vestiaire ?



Non, ce n’est pas dans mon caractère. On déconne surtout beaucoup dans le vestiaire. Par contre, sur le terrain, si j’ai un truc à dire je vais le faire. Mais je ne me sens pas non plus dans la peau du leader d’équipe ou du capitaine. Pas du tout. On écoute surtout Paul Baysse et Mathieu Bodmer, qui sont des joueurs d’expérience.


Ressentez-vous plus de pression face à ces attentes ?



De la pression positive, je dirais. Ce qu’on a fait l’an dernier est derrière nous et il faut écrire une nouvelle page. Avec la Coupe d’Europe en plus, on va voir si on est capable de rester sur notre rythme de l’an dernier et, même si on a perdu des joueurs important, d'autres talents vont émerger. Lusamba ? Rémi Walter m'en a dit du bien comme joueur et il s'est vite intégré au groupe, c'est un bon gars.



Vous n'avez pas peur des pièges de la confirmation ?



Je n’y pense pas, je me sens serein. Je suis de nature optimiste donc je me dis que tout va bien se passer. Mais de toute façon, si ce n’est pas le cas, ce sera de ma faute et je retravaillerai ensuite pour revenir. Je préfère prendre les choses comme elles viennent et je pense que ça va le faire.

 


Du coup, quels sont vos objectifs personnels cette saison ?

 


Je veux avant tout être un joueur sur qui le coach compte et j’espère enchaîner les matchs en gagnant le plus possible. Je ne me suis pas donné d’objectifs chiffrés, je fonctionne plus en terme de performances et de capacité à aider l’équipe. Je veux être un joueur utile et digne de confiance.



Une indiscrétion pour finir : après l’entraînement, il paraît que vous fermez le vestiaire, c’est vrai ?



Qui vous a dit ça ? (rires) Ça m’arrive de terminer tard parce que je fais beaucoup de musculation et de soins. C’est une partie du métier de joueur professionnel et il faut en passer par là pour être performant et répondre aux attentes.»