Alassane Pléa : « C’est dans ma nature d’être généreux »

AVEC SEPT BUTS et une passe décisive toutes compétitions confondues, Alassane Plea fait partie des attaquants français les plus performants en ce début de saison. Avant le choc face à l’Olympique de Marseille, l’attaquant niçois de 24 ans se confie et évoque le duo qu’il forme avec Mario Balotelli et son goût pour l’effort.

 

Comment jugez-vous votre début de saison ?

 

Alassane Pléa : Je suis plutôt satisfait car je reviens après six mois d’absence (opéré du ménisque externe au genou droit en février). Je ne ressens plus aucune douleur. La santé est là, c’est l’idéal ! Je peux encore mieux faire. Je suis capable de mettre une vingtaine de buts cette saison. Avez-vous craint pour la suite de votre carrière ? Oui, car je ne savais pas trop comment mon genou allait répondre après cette deuxième opération. J’ai bossé comme un fou durant ma convalescence, mis toutes les chances de mon côté pour retrouver mon niveau. Cet été, je n’ai pas pris de vacances. Tout s’est joué au mental.

 

Plus jeune, auriez-vous été aussi pointilleux dans votre approche du métier ?plea18

 

La musculation, les étirements, les soins, les massages, la récupération, le sommeil, l’alimentation : j’attache de l’importance à tout. Un joueur comme Dante est un exemple. Je n’avais jamais évolué avec un gars aussi exigeant au quotidien. Avec le staff, on fait régulièrement des séances vidéo pour corriger certains détails de mon jeu. Je suis toujours à l’écoute. Devant le but, je suis plus relâché. L’apport d’un préparateur mental m’a également été bénéfique.

 

Aviez-vous des blocages ?

 

Disons que lorsque je rate une occasion je ne doute plus. Je me dis juste que la prochaine sera la bonne. Plus jeune, je pouvais me braquer quand j’entendais quelques sifflets ou critiques. Aujourd’hui, ça ne me touche plus du tout. Je fais abstraction de tout ce qui se passe autour. J’ai changé en tant qu’homme. J’ai beaucoup plus d’assurance. Je dois me comporter en leadeur.

 

Vous sentez-vous capable d’aller concurrencer les meilleurs attaquants français ?

 

Oui, j’y crois. Mais attention, ce sont de très grands joueurs qui ont déjà fait leurs preuves. Ils évoluent dans les plus grands clubs. Je bosse pour me rapprocher d’eux. Le sélectionneur suit mes performances, c’est un honneur. Porter le maillot bleu, c’est l’objectif de tout professionnel.

 

Alassane PleaVous formez un duo de choc avec Mario Balotelli. Comment se passe la cohabitation en attaque ?

 

Très bien. Sur le terrain, on peut se dire les choses, se crier dessus parfois. Mais il n’y a rien de mal à agir de la sorte. On est juste des compétiteurs. O n prend vraiment du plaisir à jouer ensemble. On est complémentaires. J’aime faire des efforts. Je ne calcule jamais si lui en fait moins. C’est dans ma nature d’être généreux.

 


La brouille entre Neymar et Edinson Cavani vous a donc amusé...

 

On en a fait des caisses. Ça arrive dans tous les clubs. A Nice, les pénaltys, c’est pour Mario. Il ne donne le ballon à personne. Mais, ça va, il les met au fond. (Sourires.)

 

Nice peut-il refaire le coup de la saison dernière et, donc, finir sur le podium ?

 

Oui, car derrière Paris et Monaco, il y a la place. Plusieurs équipes peuvent prétendre à finir troisième : Lyon, Marseille, Bordeaux, Saint-Etienne et plea2017bNice. On se doit d’y croire. On est aussi forts que l’an passé. Il a juste fallu un peu de temps pour que ça se mette en place après les nombreux départs. Mika (Seri) est finalement resté. Un joueur de classe mondiale, ça change le visage d’une équipe. C’est notre pièce maîtresse.