Pour son premier poste en Europe après deux saisons et demie au New York City FC, le nouvel entraîneur de l’OGC Nice est conscient de l’attente que son nom suscite. Mais aussi qu’il sera jugé sur ses actes et ses résultats.
«Connaissez-vous le nom de tous les entraîneurs de Ligue 1 ?
J’en connais quelques-uns, bien sûr. Ça fait pas mal de temps que je discute avec Julien (NDLR : Fournier, le directeur général de l’OGCN) et le président (Jean-Pierre Rivère). Après notre première rencontre, où je me suis vraiment senti bien, où j’ai senti que ça pouvait le faire, j’ai commencé à regarder des matches de Ligue 1, et pas que de Nice. Voir comment les autres équipes jouaient. Pour répondre à votre question, je connais bien Sabri (Lamouchi). On a échangé récemment quand on s’est vus à France 98. Il y a aussi Gus Poyet, contre qui j’ai joué en Angleterre. C’est une nouvelle génération d’entraîneurs qui est en train d’éclore en France.
Ça vous fait quoi de revenir ?
D’abord, ça n’était pas quelque chose de prévu ni de programmé. J’étais bien à New York, à l’aise dans le groupe City. Je savais que je reviendrais un jour en Europe. Quand on se lance dans ce métier, c’est un endroit qui a valeur de test par rapport à soi-même. Mais je n’avais pas de priorité : l’Angleterre, l’Italie, la France... Ce qui m’intéressait, c’était un projet. Travailler avec des gens avec qui je me sentirais bien. Avec Nice, j’ai eu le feeling.
De Cannes à Nice, vous avez mis vingt-trois ans à faire le trajet. C’est une sorte de record ?
(Il éclate de rire.) C’est vrai que c’est à Cannes que tout a commencé, que j’ai fait mes débuts en pros. Et quelque part, revenir à Nice, c’est aussi revenir dans ma région.
Qu’est-ce qui a fait pencher la balance pour le Gym ?
C’est la confiance que m’ont inspirée les discours des dirigeants. Avant de parler de foot, ils m’ont parlé des hommes, de leur manière de travailler sur les six dernières années, de Claude Puel jusqu’à Lucien (Favre). Pour moi, ce qu’ils faisaient était cohérent. Après, on a parlé de foot. Et là, j’ai eu l’impression que les mecs me connaissaient très bien. Moi en tant que personne, mais aussi la manière dont je travaille. Eux sont venus me voir à New York quand d’autres clubs me téléphonaient en me disant : “Quand tu es à Paris, on se voit.” Vous saisissez la différence ?
Il y a deux ans, vous nous aviez dit : “Le choix d’un club induit la notion du temps pour réussir...”
Bien sûr ! Quand un nouvel entraîneur arrive dans un club, il doit en apprendre la vie. À mon sens, il ne doit pas non plus repartir de zéro. À Nice, depuis Claude (Puel), le club a franchi des paliers. Et il y a une continuité dans le jeu. Moi, je rentre dans le même état d’esprit que mes prédécesseurs au niveau du jeu. J’arrive pour perpétuer quelque chose, pas pour tout recommencer. Ici, il y a un suivi important. Je trouve un club en bon état, sain, et je m’y adapte. J’arrive avec des idées, que je veux cultiver, mais sans bousculer ce qui a été mis en place.
Que voulez-vous apporter de plus par rapport à ce qui existe déjà ?
D’abord, je veux m’appuyer sur ceux qui sont au club depuis longtemps, comme Fred et Lionel (Gioria et Letizi, ses adjoints). Profiter de leur connaissance du contexte. Après, j’ai une idée assez claire de la manière dont je veux jouer. (Sic !) Demander des choses différentes sur le plan tactique, voir comment le groupe vit...
Le style Vieira, ça veut dire 4-3-3 et jeu tourné vers l’avant ?
(Il sourit.) Il faut voir. Mais c’est certain que ce sera un jeu tourné vers l’avant et à base de risques. On prendra des buts. Mais l’objectif sera toujours d’en marquer un de plus que l’adversaire.
Le mercato, c’est quelque chose que vous découvrez ?
Non. J’ai vécu ça aux États-Unis, même si c’est de manière différente. Ç’a été une très bonne école. Là-bas, on a un budget. Et ce budget-là, c’est ton effectif, parce que la masse salariale est encadrée à cause du salary cap. Ça veut dire que quand tu signes un joueur tu ne peux pas te tromper. Tu n’as pas suffisamment d’argent pour laisser un joueur de côté. L’entraîneur doit donc avoir les idées claires sur la manière dont il veut jouer et sur les joueurs qui correspondent à son style. La manière dont il construit son groupe est déterminante. Aujourd’hui, les caractéristiques que je recherche pour chaque poste sont claires parce qu’à New York j’ai passé des heures à les étudier : savoir si tu prends un ailier qui rentre à l’intérieur ou qui reste sur la ligne. Le bon profil du joueur est essentiel à la réussite.
Quelles différences majeures entre la MLS et la Ligue 1 ?
Déjà, le salary cap. En Ligue 1, si tu achètes un joueur et qu’au bout de trois mois tu vois qu’il ne te plaît pas, tu peux en acheter un autre. En MLS, pas possible. Après, il y a les trajets, les décalages horaires. Six heures d’avion, parfois, en classe éco. Il faut que tu sois à l’aéroport quatre heures avant le vol, pour des raisons pratiques. Tu joues sur des terrains synthétiques. Mais c’est très formateur.
À Nice, vous démarrez vraiment votre carrière d’entraîneur ?
Non ! Je l’ai démarrée à partir du moment où j’ai accepté la charge de la réserve de Manchester City. Je veux aller le plus haut possible, mais il y a des étapes à franchir. New York en était une. À Nice, le projet m’intéresse et les fondations sont solides. Je sais que je vais passer des moments difficiles...
Vous vous y attendez ?
Oui.
Et vous vous y préparez ?
Bien sûr.
Comment ?
Mentalement. Je sais que tout ne sera pas parfait. Dans la manière de travailler. Par rapport à ce que je voudrais des joueurs. Le temps d’adaptation sera peut-être plus long que prévu. Comme tous les clubs, on aura des moments difficiles, et c’est dans la manière de les gérer que je serai aussi jugé. Mais je suis serein. Parce que je me sens soutenu.
Passer après Puel et Favre, ça rend les choses plus difficiles ?
Pas forcément, parce que le travail a été très bien fait par ces deux entraîneurs. Les bases sont solides.
Mais l’attente est importante, également, parce que ces deux-là ont obtenu des résultats lors de leur passage à Nice...
C’est vrai. Mais si j’avais peur de ça, je serais resté à New York. Ou je ne me serais pas lancé dans la carrière d’entraîneur. Ce qui est important pour moi, ce n’est pas le challenge de l’attente, parce que je pense que les fondations vont me permettre de faire du bon travail. Après, les aspirations et les attentes font partie du métier. Au vu des résultats des dernières années, on peut avoir l’ambition de faire mieux. Nice en a les moyens.
Quels sont les pièges à éviter ?
(Longue réflexion.) Je ne sais pas. Je ne me suis pas posé la question.
Nice, c’est une prise de risques pour votre réputation ?
Oui, mais ça ne me dérange pas. Ce n’est pas parce qu’on a été champion du monde qu’il ne faut plus rien faire derrière. La prise de risques, elle est partout après ça. Frank (Lebœuf) s’est lancé dans le cinéma, c’était une prise de risques aussi. Ça fait partie de notre vie et, quelque part, j’aime ça. J’ai besoin de ça. Pour continuer à vibrer. Peu importe le niveau, on a toujours envie de gagner, d’être le meilleur, comme joueur ou comme entraîneur.
Votre passé de joueur, il vous sert ou vous dessert ?
Là, il va me servir pendant deux semaines. Après, il y aura la manière dont je traduis mes idées aux joueurs, dont je les fais évoluer, comment je vais les tenir aux séances d’entraînement, ce que je vais leur demander, être crédible... Le nom de Patrick Vieira, il ne tiendra pas longtemps si je ne fais rien pour les stimuler, les mettre sous pression, si je ne les excite pas mentalement. Il faut que j’essaie d’en tirer le maximum, de les challenger, de les
Vous avez parlé avec Lucien Favre. Allez-vous apporter quelque chose de nouveau par rapport à ce que lui faisait ?
On s’est croisés au centre d’entraînement. On a parlé de la vie du club, du groupe, sans rentrer dans le détail de chaque individualité. J’ai aussi parlé avec Claude (Puel). Tous les deux m’ont été d’une grande aide. Ils m’ont parlé du club, de ce que je pouvais attendre...
Il y a deux ans, vous nous aviez dit également que vous ne vous connaissiez pas encore bien en tant qu’entraîneur...
Quand je suis arrivé à New York, je n’avais travaillé qu’avec les jeunes. Ma fonction, c’était davantage développer que gagner. Au niveau pro, le résultat devient plus important. La pression est là, l’attente des gens, du club. C’est quand on entraîne sous la pression qu’on apprend à mieux se connaître. Mais vous savez, un entraîneur apprend tous les jours. C’est Arsène Wenger qui me disait ça. Même lui, avec son expérience, apprenait tous les jours du comportement des joueurs. Et du jeu.
Qu’avez-vous découvert à Nice que vous ne connaissiez pas encore ?
(Il réfléchit.) Les outils pour bien travailler. Le stade est magnifique. Le centre d’entraînement aussi. Le club a un gros potentiel. Les gens autour du club n’en sont pas encore conscients. Nice peut devenir un gros club en France. Il ne lui manque que d’y croire.
Le contexte Côte d’Azur n’est pas rédhibitoire ?
On est dans une belle région. Ça peut nous rendre... nonchalant, même si je ne sais pas si c’est le bon terme. C’est justement pour ça qu’on doit donner beaucoup plus. Et il faudra pousser tout le monde pour donner beaucoup plus.
Vous avez conscience que le retour en France de Patrick Vieira, comme entraîneur d’un club de L1, n’est pas anodin ?
Je ne le vois pas comme ça. Moi, je viens pour entraîner un club qui a un beau projet. Après, je sais qu’on va faire du buzz autour de mon retour, du fait que je suis champion du monde, qu’on va me comparer à DD, à ce que Lolo (Blanc) a fait à Bordeaux, à Zizou... On est dedans. (Rires.) Qu’on le veuille ou non. Mais ça ne me dérange pas.
Le champion du monde a-t-il le droit à l’échec, même dans un nouveau métier ?
(Il s’emballe.) Mais pourquoi il ne l’aurait pas ? Les plus grands champions ont essayé d’être entraîneurs et ça n’a pas fonctionné ! Maradona, ça n’a pas fonctionné. Van Basten non plus. Et peut-être que Patrick Vieira, ça ne fonctionnera pas. C’est une possibilité, non ? Mais je ne vais pas me prendre la tête avec ça. Là, je suis dans ce que j’ai envie de faire. À la fin de ma carrière, vous m’auriez demandé si je voulais être entraîneur, je vous aurais dit non. Même moi, je me surprends de ce côté-là. Mais je me suis lancé, j’y ai pris goût, et j’aime ça. Je vais tout faire pour être très bon. Si ce n’est pas le cas, je me dirai que je me suis donné les moyens, et tant pis ! Ce n’est pas parce que les autres ont réussi que je vais réussir aussi. Ça dépendra des moments, des joueurs que tu as à ta disposition. La seule chose dont je sois certain, c’est que je vais me donner les moyens.
Faire venir un joueur à Nice, c’est plus facile qu’ailleurs ?
On vient de signer Danilo (le milieu de terrain brésilien de Braga), qui est un super joueur. Mais j’espère que tous viennent ici pour le projet du club, pas parce que c’est la Côte d’Azur. Le cadre de vie est important, mais il y a des choses qui passent avant.
La chance, ça existe pour un entraîneur ?
Bien sûr. Après, ça se provoque. La chance dont on crédite souvent Didier Deschamps n’est pas due au hasard. Oui, il y a des choses que tu ne maîtrises pas : un poteau, une décision de l’arbitre...
Mais tout ce que tu peux contrôler, comme entraîneur, par rapport à l’équipe et -vous devoir vous réadapter à la culture des joueurs de L1 ?
Je le fais déjà. Aux joueurs, à la philosophie du club. À la mienne aussi. Je pense que l’OGC Nice ne m’a pas choisi par hasard. J’incarne une forme de continuité par rapport aux deux derniers entraîneurs. Mais entraîneur, aujourd’hui, c’est gérer les hommes autant que la tactique. On y passe beaucoup de temps. Personnellement, je suis toujours en contact avec tous mes anciens entraîneurs, sauf un. On échange. Si demain je veux appeler Untel ou Untel, je sais que je peux, parce qu’on a toujours eu des relations vraies. Du genre de celles que je veux avoir avec mes joueurs. Alors oui, les générations changent. Le métier d’entraîneur aussi. Mais le plus important reste le dialogue.
N’avez-vous pas l’impression, à l’image de ce que font Guardiola, Zidane, Klopp, et d’une Coupe du monde qui produit beaucoup de buts, que le foot s’ouvre à nouveau au jeu offensif ?
Certainement, mais quand on regarde les matches du premier tour, on avait beaucoup d’équipes qui jouaient en contre. Je pense que tout est une question de philosophie. Qu’on soit tous derrière, qu’on contre, qu’on aille presser haut, qu’on récupère le ballon haut pour marquer, il n’y a pas un système meilleur qu’un autre pour gagner. Ça dépend des joueurs que tu as, de tes principes. Guardiola et Mourinho ont deux philosophies différentes, mais tous les deux ont réussi à gagner.
Quels enseignements l’entraîneur Patrick Vieira a-t-il tiré de la Coupe du monde ?
Qu’il y a des équipes qui défendent à cinq derrière, et que j’ai vu des choses intéressantes dans l’animation, surtout au niveau des Anglais. Quand tu joues à cinq derrière, et que tu as regagné le ballon, je trouve bien d’avoir des joueurs, avec leurs caractéristiques, bien sûr, qui attaquent l’espace. L’animation offensive qui part d’une défense à cinq comme celle des Anglais est vraiment séduisante.
C’est le genre de jeu que vous aimeriez faire pratiquer à vos joueurs ?
Non, je suis plutôt défense à quatre. Mais défendre à trois peut être une solution. Après, ce sont les joueurs qui te font choisir les systèmes. Le plus important, c’est d’être en adéquation avec ton animation et ta philosophie. Tu ne vas pas recruter un Iniesta ou un Xavi si tu veux jouer avec un bloc très bas et aller en contre.
La philosophie doit-elle, à un moment, s’adapter au jeu de l’adversaire ?
Le but, c’est toujours essayer d’imposer son jeu. Je ne suis pas un entraîneur qui dit : il faut faire comme ci ou comme ça. Mais je suis plutôt du genre à essayer d’imposer mon jeu. Après, j’ai eu des entraîneurs qui gagnaient en s’adaptant à l’adversaire, et j’en ai vu d’autres gagner beaucoup en imposant leur jeu. Le truc, c’est d’être en phase avec ce qu’on veut faire.
Laissez-vous beaucoup de liberté aux joueurs sur le terrain ?
Je veux leur donner la liberté d’exprimer leur talent, mais dans un dispositif collectif. Pour que l’équipe joue bien, on doit être discipliné. J’aime que les joueurs le soient, qu’ils respectent le jeu, tout en exprimant leur technique.
Quand vous voyez Thierry Henry et Didier Deschamps sur le banc d’une sélection, ça vous fait quoi ?
(Rires.) Je suis content pour eux. On m’a demandé si je voulais prendre une sélection... Je n’en sais rien. Sélection ou club, c’est le même métier, même si tu passes moins de temps sur le banc dans un des deux cas. Le stress est le même, la pression aussi. Il n’y a pas une seule route qui mène au succès. Nos trajectoires sont différentes, mais le bonheur est le même.
C’est plus facile de débuter à l’étranger ?
Pas forcément. Ça dépend où tu vas. Et ce que tu fais. À Manchester City, j’ai commencé comme ambassadeur. Ambassadeur, ça veut tout dire et rien dire à la fois. Mais pendant deux ans, j’ai découvert ce qu’était un club, comment il fonctionnait de l’intérieur. J’ai passé mon temps à ça. Aujourd’hui, quand je m’assois avec quelqu’un qui travaille pour l’OGC Nice, je peux comprendre ce que cette personne me dit et me demande. Par exemple, si on me demande un joueur pour faire des apparitions à l’extérieur. J’ai découvert l’envers du décor d’un club. Ça n’est qu’après que j’ai découvert le terrain, avec les jeunes de City.
On ne peut pas ne pas vous poser la question : la France championne du monde, ça vous inspire quoi ?
Personne ne pouvait les arrêter après l’Argentine. Ils avaient besoin de ce match référence pour vraiment se lâcher. Les premiers matches de groupes ont été tendus, difficiles. Malgré tout, ils ont gagné. De l’autre côté, il y avait des équipes qui ne voulaient pas jouer, ce que je comprends. Quand tu vois la qualité de l’équipe de France, c’est compliqué. Le match de référence, ç’a donc été l’Argentine. Ça les a complètement libérés. À partir de là, je ne voyais pas comment la Belgique ou l’Angleterre ou la Croatie pouvait les arrêter.
Vous arrivez à faire un parallèle par rapport à ce que vous avez vécu en 1998 ?
Au niveau des joueurs, on ne peut pas comparer. Sur le plan du parcours, c’est vrai qu’il y a des similitudes. Beaucoup de critiques avant la Coupe du monde, après le premier tour, aussi. Nous, en 1998, on sort difficilement le Paraguay en huitièmes de finale, et l’Italie en quarts. Ç’a été laborieux par moments. Pareil en 2006. Qui nous donnait une chance d’aller en finale avant la Coupe du monde et encore plus après le premier tour ? Dans une compétition comme ça, tu as toujours besoin d’un match référence. En 2006, ce fut l’Espagne. Et là, tu vas jusqu’au bout.
À quel moment cela bascule-t-il ?
Le fait d’avoir battu une grande nation du football change tout. Il y a le but de Benjamin Pavard, bien sûr, mais surtout la victoire en elle-même. Avec la manière. Mentalement, quand tu sors l’Argentine de Lionel Messi, tu franchis un cap. Ils avaient besoin de ça. La Belgique, c’était le match le plus difficile après, car ils étaient dans la même dynamique après avoir éliminé le Brésil.
Quand vous regardez les matches de l’équipe de France, vous le faites comme un joueur ou comme un entraîneur ?
Comme un supporter ! Contre l’Uruguay, j’étais avec une vingtaine de copains, dans l’appartement. C’était sympa. Après, tu essaies d’analyser : comment ils jouent, les erreurs, ce qu’ils ont fait de bien. L’œil tactique se remet à fonctionner. Mais sur le coup, tu zappes ! Parce que l’important, c’est le résultat. Et là, tu te comportes comme un supporter. Un supporter qui se contracte à l’intérieur. Tu regardes le match différemment. Même moi, ça m’a surpris de me prendre au jeu.
Une saison réussie à Nice, ce serait quoi pour vous ?
D’avoir réussi à tirer le maximum de chaque joueur. Parce que ça, ça permettra de faire un bon Championnat. Après, on ne peut pas occulter le bilan chiffré. Le résultat, ça valide le travail. Mais j’aurai besoin de l’analyser au-delà de ça. La performance de l’équipe est une chose, le résultat une autre.
On vous a parlé de titres depuis votre arrivée ?
Au club, non. Les supporters, oui. Ils vous rappellent la dernière année où ils ont remporté une Coupe de France. C’est normal. Moi aussi, j’ai envie de gagner. Mais pour y arriver, il faut s’en donner les moyens.
Quelle a été la première chose que vous avez faite en arrivant à Nice ?
Faire le tour pour saluer tous les employés du club. C’est important. Ils ont aussi leur responsabilité, un rôle à jouer dans la réussite du club. Sans leur apport, ce sera plus difficile.»