Jean-Pierre Rivère accorde une longue interview à Nice Matin, voici quelques extraits:
La reprise
Notre préoccupation est de finaliser notre mercato, mais je suis serein et confiant. D’abord parce qu’il y a un coach qui s’est parfaitement intégré, de même que son staff technique. Ils font l’unanimité en interne. Je sais qu’il y a une grosse attente autour de Patrick Vieira, mais il est là pour plusieurs saisons et nous lui laisserons le temps nécessaire. Je crois en lui ainsi qu’en notre groupe même s’il va falloir un peu de temps pour que tout se mette en place.
Le classique
Il y a toujours une part d’appréhension avant un début de saison. C’est le cas cette année, mais pas plus que les années précédentes. J’accorde une importance relative aux matches amicaux. La première saison avec Lucien Favre (3e place), je rappelle qu’on n’avait pas gagné un match d’avant-saison... La compétition arrive. Il va falloir hausser le niveau.
L'attaque
Nous y travaillons. Deux joueurs à vocation offensive qui, nous l’espérons, nous rejoindrons bientôt... Nous voulons une équipe compétitive, équilibrée. Nous sommes ambitieux.
La crise de janvier dont nous vous avions parlé plusieurs sur le site même si le président niçois n'explique pas tout.
Depuis que nous sommes au club (ndlr ; le président inclut particulièrement le Directeur général, Julien Fournier, dans la discussion), tout l’argent issu des ventes successives a été réinvesti que ce soit dans les joueurs, le staff, les infrastructures, le personnel administratif, la postformation... Ce travail de fourmi a permis de structurer le club tout en ayant des résultats sportifs. Et de passer d’une valeur de portefeuilles joueurs de moins de 10 millions d’euros en 2012 à plus de 150 millions aujourd’hui. En décembre dernier, lors d’un conseil de surveillance, nous avons eu des points de divergence importants entre actionnaires sur la suite à donner à notre projet. Et nous n’avons pas voulu cautionner cette nouvelle orientation (ndlr : d’après nos informations, les actionnaires auraient demandé le remboursement d’un compte-courant injecté au départ. Le club n’a pas confirmé). Ce jour-là, oui, nous avons envisagé un départ. Cette hypothèse appartient aujourd’hui au passé. Nous avons trouvé des solutions qui conviennent à tout le monde. Nous sommes repartis sur un nouveau cycle de plusieurs années avec nos actionnaires, ce qui ne nous interdit pas d’ouvrir avec leur accord le capital à des investisseurs complémentaires
Le salaire
Je suis au courant de ces rumeurs. Depuis des mois, des personnes mal intentionnées, toujours les mêmes, font courir ce bruit. En fonction de leur inspiration du jour, mon salaire oscillerait entre 180 000 et 300 000 € par mois. Même chose pour mon fils, 80 000 euros par mois. La réalité est beaucoup plus simple. Depuis mon arrivée au club, je n’ai jamais perçu un seul centime de salaire de la part de l’OGC Nice, et idem pour mon fils. Nous n’avons jamais été salariés du club. Quand j’ai déclaré qu’on pouvait gagner de l’argent à travers un club de football, c’était très simple. Un club est une entreprise. Vous achetez une société qui a une valeur de « x », et le jour où elle a la valeur de « x + », vous avez gagné votre « + ». Je considère que la rémunération de mon travail se paye par la valorisation de l’entreprise. Je le dis aujourd’hui parce que quand ça touche le club, ça me gêne.
L'association (Le point faible de l'OGC Nice depuis des années. Nice Matin donne un droit de réponse à Ange Ferracci, nous, non car c'est lui donner trop d'importance et sur ce site notre seul passion est l'OGC Nice)
Au cours de cette période délicate que nous avons traversée, nous avons été écœurés par l’attitude de certains membres de l’association et notamment son président (ndlr : Ange Ferracci) qui ont tout fait pour déstabiliser l’institution et nous nuire. C’est d’autant plus regrettable que nous avons souhaité dès l’origine, et le nouveau centre d’entraînement en est la preuve, avoir un club uni, avec des installations communes. Notre objectif prioritaire est de professionnaliser l’ensemble de notre processus concernant les jeunes. N’oublions pas que quand nous sommes arrivés, il n’y avait pas de médecin ou de kiné au centre... On a commencé par l’équipe première, puis la post-formation, la réserve, les U19, les U17. Maintenant, il faut passer à la préformation. Les jeunes sont le fil conducteur de notre projet et aujourd’hui nous avons des freins qui nous empêchent de continuer de grandir. Des personnes fantastiques œuvrent auprès des jeunes au sein de l’association. Mais il y en a d’autres chez qui on ne sent pas la volonté de nous suivre dans notre démarche, et qui ne partagent visiblement pas les objectifs de performance que nous souhaitons avoir à tous les niveaux du club. On ne peut pas continuer de transiger. Des agissements extrêmement graves, au sein de l’association, ont été découverts par nos soins. Et il est grand temps que cette gestion indigne cesse. Il nous faut agir làdessus, dans l’intérêt de l’OGCN.