Épanoui à Nice où il vit sa deuxième saison sur le banc, PATRICK VIEIRA voit loin au sein du Gym version Ineos, un club en devenir et doté de grandes ambitions. Comme lui.
Sa grande silhouette ne peut pas passer inaperçue sur la promenade des Anglais, où on lui demande de nombreux selfies. Un an et demi après son arrivée à Nice, Patrick Vieira attire toujours les regards du public, qui n’a pas oublié le champion du monde 1998. Mais l’ancien milieu formé à Cannes est revenu sur la Côte d’Azur pour accomplir son destin d’entraîneur, et l’apprentissage a été animé. Achevée à la septième place de L1 sans véritable attaquant, sa première saison a été une réussite sportive qui a été perturbée par les relations avec ses dirigeants. En janvier 2018, il a très mal vécu le départ du président Jean-Pierre Rivère et du directeur général Julien Fournier. Les deux hommes sont revenus fin août avec Jim Ratcliffe, le milliardaire propriétaire d’Ineos qui a racheté le Gym, et il a fallu recoller les morceaux. Devenu directeur du football du club, Fournier a assuré, le 21 décembre dans L’Équipe, que le futur s’écrivait avec Vieira, qui a apprécié cette mise au point. À 43 ans, il est heureux à Nice, où il exerce pleinement un métier qui accapare ses pensées, et il espère que les soucis sont derrière lui. Dixième de L1, son club n’a pas encore eu le temps de disposer des grands moyens d’Ineos, mais ceux-ci peuvent donner vie à ses rêves d’entraîneur.
La saison dernière, vous étiez l’entraîneur qui faisait des miracles avec peu de moyens. Vous êtes maintenant à la tête d’un projet qui suscite beaucoup plus d’attentes, pas encore concrétisées. Avez-vous l’impression de faire le même métier ?
Oui, car il faut toujours trouver des solutions pour gagner des matches. Avec plus de potentiel, plus d’options. Mais le problème, c’est qu’Ineos a pris le dessus dans l’esprit des gens, alors qu’on n’a pas encore trouvé les joueurs pour franchir des paliers.
La saison dernière, vous étiez l’entraîneur qui faisait des miracles avec peu de moyens. Vous êtes maintenant à la tête d’un projet qui suscite beaucoup plus d’attentes, pas encore concrétisées. Avez-vous l’impression de faire le même métier ?
On est jugés par rapport à ce que représente Ineos mais il faut du temps. La réalité, c’est qu’on a un groupe meilleur que l’année dernière mais avec beaucoup de nouveaux joueurs qui ne savent pas ce qu’est le haut niveau. La pression est beaucoup plus forte mais ça ne me fait pas peur du tout. Les gens sont beaucoup plus durs avec moi, c’est normal, c’est l’ambition du club. Si je ne veux pas vivre avec, je fais autre chose.
L’an dernier, vous jugiez votre début sur le banc « moyen ». Comme évaluez-vous cette première partie de saison ?
J’ai toujours été exigeant envers moi-même. Quand j’étais au centre de formation de l’AS Cannes, Luis Fernandez m’a pris avec les pros après un match en réserve où je ne me suis pas trouvé bon. Mais, apparemment, je l’étais aux yeux des autres. J’ai envie d’atteindre le plus haut niveau et il faut de l’exigence. Je pense que la saison dernière a été moyenne, et la phase aller a été très moyenne. Je pouvais tirer encore plus de l’effectif, et j’aurais pu mieux gérer l’aspect tactique sur certains matches.
Quelle a été votre décision la plus difficile à Nice ?
(Il cherche longtemps.) Devoir sortir Mario (Balotelli) ou Allan (Saint-Maximin) de l’entraînement, ça ne m’a vraiment pas plu car c’était un peu contre-nature. Je ne pensais pas que j’allais devoir le faire. On avait l’an dernier des joueurs qui ne se sentaient pas concernés par le collectif et ça m’a posé problème. Quand je jouais, je ne me souviens pas d’un entraîneur qui ait dégagé un mec d’une séance… Enfin si, c’était Mario à l’Inter Milan (rires) !
Oubliez-vous vite ce type d’épisode ?
Non, je les garde en tête et ça traîne car je n’aime pas ça. Mais je suis obligé de le faire pour l’effectif.
Auriez-vous aimé être entraîné par le coach que vous êtes ?
Je pense, oui, car je suis pour le dialogue avec les joueurs, j’arrive à entendre ce qu’ils peuvent me dire. Je peux aussi être ferme et j’avais besoin de ça comme joueur. Je me demande souvent comment j’aurais réagi à leur place.
Après un match, vous reconnaissez souvent vos erreurs publiquement. C’est naturel ou c’est une stratégie pour protéger vos joueurs ?
J’ai entendu plusieurs personnes dire que Vieira reconnaissait trop facilement ses torts. Mais si je ne le fais pas, on me le reprochera aussi… Je suis en phase avec moi-même. Si je pense avoir eu tort, ça ne me dérange pas de le dire. J’ai aussi envie de protéger mes joueurs mais je peux leur taper dessus quand il le faut. Ça ne me pose pas de problèmes de les couvrir dans la presse et de leur dire dans le vestiaire ce que je pense d’eux. Ce qui est le plus compliqué, c’est de faire comprendre aux joueurs qu’il n’y a rien de personnel.
Le compreniez-vous quand vous étiez joueur ?
À l’Inter Milan (2006-2010), avec (José) Mourinho, j’avais du mal à comprendre ses décisions, je pensais que c’était contre moi, mais non. Il y avait juste un joueur, Thiago Motta, qui était meilleur que moi. Je l’ai compris plus tard.
Êtes-vous un entraîneur différent après un an et demi en L1 ?
Je prends un peu plus de distance avec les joueurs. J’attends qu’ils viennent à moi au lieu d’aller vers eux. Je suis moins dans le dialogue que lors de la première saison, quand il y avait trop de proximité. Comme dit Arsène Wenger (qui l’a dirigé à Arsenal de 1996 à 2005), moins un entraîneur s’explique, mieux c’est. Il doit parler quand il y en a vraiment besoin, sinon les gens se lassent. Vous ne pouvez pas non plus être en colère tous les week-ends, ça ne sert à rien.
Quel est justement le match qui vous a le plus énervé ?
Notre performance contre Le Mans (L2) (2-3, le 30 octobre en Coupe de la Ligue) m’a mis en colère, je l’ai vraiment en travers de la gorge. Tous les jours, il arrive que des joueurs ne soient pas assez impliqués mais là, notre comportement m’a fait sortir de mes gonds. On a pris ce match à la légère et le message de la semaine n’a pas été aussi dur qu’il aurait dû l’être. Je n’ai pas reconnu mon équipe, cela a été un déclic pour moi sur la communication que je dois avoir avec eux, sur la préparation. Des choses devaient changer.
Lesquelles ?
Je ne peux pas accepter certains comportements vis-à-vis du groupe et de mon autorité. Je devais resserrer les boulons car c’était un peu trop relâché. Inconsciemment, j’ai laissé les choses se faire, j’étais sûrement moins exigeant à l’entraînement par rapport à une passe ratée, aux distances entre les lignes, et à l’arrivée, cela a été catastrophique. Je ne l’avais pas vu venir, mais ce match nous a fait progresser. Dans l’attitude, on est maintenant dans le vrai.
Sentez-vous que votre statut d’ancien grand joueur pèse moins avec le temps ?
Je ne me suis jamais dit que ça allait fonctionner toute ma carrière. J’en ai discuté avec Didier (Deschamps) et j’ai toujours su que cette étiquette de champion du monde me donnerait une semaine, allez, un mois maximum. Je tire ma crédibilité de ce que je propose à l’entraînement, des détails que je donne aux joueurs pour qu’ils progressent. Mon étiquette, ça ne me traverse même pas l’esprit.
Votre réputation peut-elle influencer des recrues ?
Le joueur sait que Vieira est sur le banc mais c’est plus le projet du club qui va l’attirer. Le mec, qu’il soit entraîné par Vieira ou Pierre, Paul, Jacques, il s’en fout.
Sous-estimiez-vous le rôle de l’entraîneur quand vous étiez joueur ?
On ne se rend pas compte du travail d’un entraîneur.
En avez-vous parlé avec Arsène Wenger ?
Bien sûr… (Il sourit.) La dernière fois que je l’ai vu, c’était dans la période un peu compliquée pour moi. Arsène, c’est toujours bien d’échanger avec lui, parce qu’il est très sage, très posé. Avec l’expérience qu’il a, il a une vision extraordinaire de ce métier et je dois l’utiliser beaucoup plus.
Quels sont ses conseils ?
Toujours prendre du recul avant de prendre une décision, se donner le temps. Ça ne coûte rien de reporter son choix d’une journée ou deux. L’important, c’est de ne pas se tromper. Au début, on a l’impression qu’il faut décider vite. Mais il faut laisser mûrir les choses dans son esprit. Par le passé, j’ai déjà dit en début de semaine à un joueur qu’il devait se préparer à être titularisé. Il a fait une semaine catastrophique, je l’ai aligné le week-end pour être droit dans mes pompes, et il a joué comme il s’était entraîné… Je ne le fais plus.
Ça revient au fait de moins parler…
Et ne rien promettre. Sinon, ça te revient comme un boomerang. Maintenant, je me dis moins souvent que j’aurais dû attendre un ou deux jours de plus, il y a du progrès ! (rires). Gagner en sagesse, c’est le truc. Mais tout en montrant ma détermination, ma passion. Les joueurs ont aussi besoin de ressentir que l’entraîneur est avec eux. J’observe le comportement des entraîneurs : Mourinho, Pep (Guardiola) ou (Jürgen) Klopp dégagent ce côté-là, ils montrent à leurs joueurs qu’ils vivent le truc avec eux. C’est important.
Réfléchissez-vous beaucoup à l’image que vous donnez ?
Je découvre le stress que je peux avoir sur le banc, mes gestes, ma relation avec le quatrième arbitre… Je ne veux pas en faire trop, ni rester planté, parce que ce n’est pas moi non plus. Si tu n’es pas toi-même, je pense que les joueurs et les gens le ressentent, et tu perds tout le monde.
En décembre 2018, vous nous disiez que les relations humaines étaient ce que vous préfériez au Gym. Depuis, elles ont été mises à l’épreuve…
L’année a été très compliquée, chaotique, et très enrichissante. Je me suis tendu en interne et vis-à-vis de l’extérieur car je suis venu pour le projet, mais aussi pour Julien Fournier et Jean-Pierre Rivère qui sont allés me chercher à New York (en juin 2018), quand d’autres présidents m’avaient seulement téléphoné. Quand ils sont partis en janvier, je l’ai mal vécu, j’ai été très déçu. Je me suis renfermé sur moi-même car j’avais besoin de savoir comment j’allais gérer.
Avez-vous pensé à partir ?
(Il réfléchit.) Je me suis posé la question. Rester seul, ça a été compliqué. Mais je ne pouvais pas partir car je me suis toujours bien senti dans ce club et je savais que je pouvais compter sur des gens pour continuer à travailler. Fred (Gioria, adjoint historique à Nice) a été très important dans ces moments car il connaît très bien le club. Et quand ils sont revenus (avec le rachat du club par Ineos en août), je me suis aussi posé la question du départ. Il était important de discuter avec eux.
Comment le différend s’est-il aplani ?
Tu es fâché car il y a pas mal d’incompréhension. Il y avait beaucoup de non-dits de ma part, de la leur, et tout a été clarifié. Est-ce qu’on pouvait se faire confiance, reconstruire les liens pour porter le projet le plus haut possible ? La réponse a été oui des deux côtés, les liens se recréent et on passe beaucoup de temps ensemble avec Julien. Les gens se disent : « Mais attends, comment ils font pour travailler ensemble après tout ça ? Ce n’est pas possible. » Si, c’est possible. Ça se passe très bien et Julien, avec son expérience de dirigeant, son regard sur l’évolution du groupe, va avoir un rôle très important pour moi. Je suis sûr qu’on va retrouver la relation qu’on avait.
C’est un travail en cours…
Oui, et je le teste un peu de temps en temps (rires). Non, sincèrement, je n’ai aucun doute. Je dors beaucoup mieux.
Vous continuez donc sans Gilles Grimandi, qui est votre ami et qui vous avait rejoint en mars…
Et il est toujours mon ami. Il n’est pas venu que pour moi, le projet l’intéressait aussi, on parle quand même d’être directeur sportif de l’OGC Nice. Mais Julien est revenu, c’était compliqué de cohabiter avec les mêmes responsabilités et Gilles a décidé d’arrêter. Je le comprends.
Comment travaillez-vous avec les Ratcliffe (Jim, le propriétaire, et son frère Bob, président d’Ineos football) ?
Ils sont discrets. C’est une chance pour un entraîneur et des dirigeants. Ils ne sont pas là à te mettre des coups de pression. Surtout, ils sont sur le long terme. L’ambition est là mais ils sont très calmes… C’est à l’anglaise. Quand j’étais à Arsenal, tu ne voyais jamais les dirigeants. Ils venaient te serrer la main dans le vestiaire, que tu gagnes ou que tu perdes, et tu ne les voyais plus. S’il y avait des comptes à rendre, ils savaient où aller mais ils n’interféraient jamais.
Parmi les champions du monde 1998 qui ont fait leur carrière à l’étranger, certains ont eu du mal à revenir en France ou ne l’envisagent pas. Pourquoi votre retour s’est-il passé naturellement ?
Je n’avais pas prévu de revenir en France. Mais j’ai eu l’impression que Nice était un projet fait pour moi, qui me collait à la peau.
Comment vivez-vous ici au quotidien ?
Je connais la France, mais pas aussi bien que vous. C’est un pays que j’ai quitté à l’âge de 19 ans, quand je suis parti au Milan. On suit un peu ce qui se passe à la télé… Alors je ne dis pas que c’est un pays que je redécouvre, mais je découvre beaucoup de choses.
Quel aspect vous marque le plus ?
L’extraordinaire qualité de vie. Regardez à Nice : il y a la mer, la montagne, l’Italie à côté, on mange très bien, la région est riche sur le plan de l’architecture, des musées, des balades à faire. Les gens ne s’en rendent pas compte. Je le vois parce que j’ai vécu dans d’autres pays, et je suis vraiment très content d’être revenu.
Ce bien-être peut-il influencer vos choix de carrière ?
C’est secondaire, le professionnel prend le dessus. Dès que j’ai décidé de me lancer dans ce métier, l’objectif a été le très haut niveau. Je ne me voyais pas faire toute ma carrière aux États-Unis. Mon ambition, c’est de gagner une Ligue des champions.
Comprenez-vous Thierry Henry, qui est reparti en MLS ?
Ça dépend où on en est dans sa carrière. Thierry a passé un moment à Monaco (octobre 2018-janvier 2019) qui a été très compliqué et il a besoin de se reconstruire. Montréal, c’est un très beau projet pour lui. Les gens peuvent penser que c’est un pas en arrière, mais cela va peut-être lui permettre de faire deux pas en avant.
Avez-vous parlé de son expérience monégasque ?
On s’appelait, on se soutenait dans les moments difficiles. Je sais qu’il va réussir parce que c’est quelqu’un de déterminé. Toute expérience est vraiment bonne. La période que je viens de vivre me rendra aussi meilleur.
Ne vous enlevait-il pas de la pression quand il était là, puisque vous êtes à nouveau le seul champion du monde 1998 qui entraîne en Ligue 1 ?
Je n’y pense pas. Peut-être que les gens se disaient : « Il a été champion du monde alors ça va être du football champagne ! » (Rires.) Ça ne se passe pas comme ça. C’est un vrai métier, où on passe des moments difficiles, où on a besoin de confiance, d’être soutenu, de commettre des erreurs pour apprendre. Ce n’est pas parce qu’on a été champion du monde qu’on sera un grand entraîneur, et inversement. Il faut beaucoup d’humilité.
Quelle qualité d’entraîneur aimeriez-vous prendre chez Didier Deschamps et Zinédine Zidane ?
Didier Deschamps, c’est le pragmatisme, la gagne, qu’on aime ou qu’on n’aime pas. À l’arrivée, Didier a toujours gagné partout où il est passé et j’adore ça. Zizou, j’aime comment il gère l’attente de sa direction et ses joueurs. Des problèmes internes, il doit en avoir avec son effectif (rires) !
Plus que vous ?
Je pense, oui. Il est face à des ego différents. Gérer le vestiaire du Real Madrid, ce n’est pas facile. Mais Zidane ou pas Zidane, il a le respect grâce à ce qu’il montre tous les jours à l’entraînement.
Qui est le meilleur entraîneur de Ligue 1 ?
J’aime beaucoup ce que propose Paulo Sousa à Bordeaux. Sur sa défense à trois, son aspect offensif, l’organisation au milieu, ses joueurs entre les lignes, la façon dont ils attaquent l’espace, il y a des choses très intéressantes.
Vous êtes arrivé avec une promesse de beau jeu. N’êtes-vous pas frustré de ne pas arriver à faire mieux sur ce plan ?
La première année, il y avait de la frustration parce que je n’ai pas réussi à jouer le football que j’aurais aimé, mais un entraîneur doit aussi s’adapter à un effectif et on avait de gros problèmes offensifs. On s’est appuyés sur nos points forts, la défense et notre gardien (Walter Benitez), même si ça n’a pas été extraordinaire au niveau du spectacle.
Malgré tout, votre image est très positive et les autres clubs savaient que votre situation était compliquée. Avez-vous été approché ?
Il faut se méfier des intermédiaires qui t’appellent, tu ne sais jamais si c’est vrai ou pas. Est-ce qu’ils veulent juste te vendre quelque part ? Est-ce que c’est le club qui te veut vraiment ? Je n’ai jamais été déstabilisé. Je sais, par rapport à mon expérience de joueur, qu’il y a beaucoup de vent.
Ce sont des dirigeants d’Arsenal ou des intermédiaires qui vous ont appelé ?
(Rires.) C’est un gros problème car je ne maîtrise pas ça. C’était la même chose avant qu’ils choisissent Unai (Emery). T’es entraîneur, t’as eu des résultats à peu près corrects avec ton club, tu as joué là-bas, ton nom sort obligatoirement. C’est compliqué à gérer par rapport à mon club, et c’est pour cette raison qu’il est important d’avoir des liens très solides avec mes dirigeants. S’ils voient quelque chose dans la presse, ils doivent être convaincus que Patrick a les deux pieds ici, à 300 %.
C’est ce que vous leur avez dit en décembre, au moment de la rumeur Arsenal ?
Il fallait que je leur dise car on est train de recréer ce lien de confiance.
Publiquement, vous ne l’avez pourtant pas dit de façon ferme...
Si, je l’ai dit, non ?
Avec un petit sourire qui pouvait être interprété…
C’est sûrement parce que vous me regardiez, je devais vous sourire… Mais cela a été toujours clair. Le futur dira si je vais réussir ou pas mais je veux amener Nice le plus haut possible. Je sens que c’est un projet pour moi, par rapport au potentiel du club, aux envies que j’ai... Il est difficile de trouver un projet meilleur car il est ambitieux et on a un outil, la ville de Nice, pour attirer beaucoup de joueurs. Ça m’excite.
Quand estimerez-vous pouvoir partir de Nice car vous aurez réussi ?
Si le club grandit et joue la Coupe d’Europe – ça correspond à mon ambition –, pourquoi voir ailleurs ? À court et moyen terme, j’ai vraiment envie de me projeter dans ce club. Ma tête est là et bien là. ●
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