4ème journée de L1 : Lyon - Nice (les groupes +Revue de presse)

 

Retour de Balotelli pour cette rencontre compliquée. Les aiglons sont barragistes et devront faire un exploit pour retrouver le sourire... Retrouvez toutes les infos, remises à jour quotidiennent.  

 

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Les stats

 

Victoire(s) Lyon : 27 - Nul(s) : 15 - Victoire(s) Nice : 8

 

Les 10 derniers Olympique Lyonnais - OGC Nice
 

19/05/2018 Ligue 1 Olympique Lyonnais 3 - 2 OGC Nice

20/05/2017 Ligue 1 Olympique Lyonnais 3 - 3 OGC Nice

15/04/2016 Ligue 1 Olympique Lyonnais 1 - 1 OGC Nice

21/03/2015 Ligue 1 Olympique Lyonnais 1 - 2 OGC Nice

10/08/2013 Ligue 1 Olympique Lyonnais 4 - 0 OGC Nice

22/12/2012 Ligue 1 Olympique Lyonnais 3 - 0 OGC Nice

20/05/2012 Ligue 1 Olympique Lyonnais 3 - 4 OGC Nice

14/11/2010 Ligue 1 Olympique Lyonnais 1 - 0 OGC Nice

27/02/2010 Ligue 1 Olympique Lyonnais 2 - 0 OGC Nice

13/09/2008 Ligue 1 Olympique Lyonnais 3 - 2 OGC Nice

 

 

 

 

Les news

 
 
30/08
 
Le groupe lyonnais : à venir 
 
Le Bihon est de nouveau blessé comme Cardinale (quadriceps)
 
Le groupe niçois : Benitez, Clémentia - Hérelle, Dante, Sarr, Boscagli, Burner, Coly, Jallet - Tameze, Cyprien, Makengo, Walter, Lees-Melou - Srarfi, Saint-Maximin, Myziane, Balotelli
 
Après avoir effectué son retour à la compétition dans les dernières minutes de la réception de Strasbourg (2-0), vendredi dernier, Nabil Fekir pourrait débuter, demain, pour la venue de Nice (20 h 45). Ce qui impliquerait probablement le retour au 4-2-3-1, à moins que Bruno Genesio décide d’installer son capitaine en relayeur dans le 4-3-3 utilisé jusqu’ici cette saison. Pour le reste deux interrogations : la possible première titularisation de la recrue Jason Denayer en défense centrale et l’éventuel retour dans le onze de départ d’Houssem Aouar, remplaçant face à Strasbourg. L'Equipe
 
28/08
 
Cardinale perd sa place au profit de Benitez selon le journal Nice Matin.
 
Fékir pourrait  démarrer  la rencontre
 
27/08
 
Danilo Barbosa souffre d'une entorse à la cheville. Le Brésilien avait ressenti une douleur lors de la défaite 4-0 contre Dijon samedi. La durée de son absence n'a pas été communiquée
 
Mario Balotelli fera son retour pour le plus grand plaisir de l'OGC Nice et de ses supporters
 
L'accès au stade de Décines et ses abords sera interdit aux Niçois a indiqué le Préfet du Rhône dans un communiqué. De 8h00 à 24h00, "toute personne se prévalant de la qualité de supporteur de l'OGC Nice ou se comportant comme tel" ne pourra pas accéder au stade et ses environs. Scandaleux surtout que le déplacement était autorisé à il y a 4 mois!
 
 
 

 

 

 

Les déclarations d'avant-match

 

Wylan Cyprien :

L'OL effectue un super début de championnat, et reste sur un beau match contre Strasbourg. Nous savons que ce sera compliqué, nous connaissons leur force de frappe offensive. À nous d’être costauds là-bas et d’effectuer le meilleur match possible pour lancer notre saison. Site off

 

Dante :

Il faudra être costaud et aller là-bas avec beaucoup de concentration et de personnalité. Il faudra jouer notre jeu et être confiants malgré notre dernier match. Ce sont des moments, dans une carrière et dans une vie, lors desquels on apprend. Il ne faut pas baisser la tête, continuer à travailler et penser au groupe, c’est le plus important. Site off.

 

Patrick Vieira :

C’est un match difficile bien sûr, mais aussi un beau challenge à relever.​ Site off.

 

 

L'interview de Vieira 

 

vieiraogcn

 

Patrick Vieira n'a pas cédé à la panique :

"La défaite 4-0 à domicile, c'est difficile, mais on n'est loin de baisser les bras. On sait ce qu'on doit améliorer. Ce qui est important pour moi c'est de continuer à travailler et d'y croire. De l'extérieur on ne voit que le résultat, mais nous à l'intérieur on voit du positif. C'était important de renforcer ces messages aux joueurs. Du point de vue comptable on espérait mieux, mais sur le fond y a eu des choses intéressantes".


"On oublie que c'est un groupe très jeune, qui a pas beaucoup d'expérience, il faut leur laisser le temps. Moi je travaille avec eux tous les jours, je vois leur concentration à l'entraînement, j'ai aussi vu le mal que cette défaite face à Dijon a pu avoir sur eux. Et ça, ça me donne espoir. Je suis tranquille, je suis serein. Le groupe travaille très bien. J'ai pas de doutes sur le fait de pouvoir retourner la situation", a ajouté l'entraîneur français.


Patrick Vieria a assuré le retour de Mario Balotelli face à l'OL :

"Mario Balotelli sera dans le groupe. Savoir s'il va débuter ou pas on verra, mais il sera dans le groupe. Il a très bien travaillé ces dernières semaines. Mario est un grand joueur, c'est un joueur important pour Nice, il l'a démontré durant les deux dernières années. Mais ce qui est important c'est que les autres joueurs comprennent qu'ils ont une grande responsabilité sur le terrain. Mario ne résoudra pas tous les problèmes, il nous aidera, mais il ne peut pas faire tout seul. Il a du caractère, de l'expérience, il veut gagner".

 


L'entraîneur français n'est pas inquiet pour son avenir :

"C'est quand même fou que vous parliez de ça après trois journées quand même, non ? Non mais c'est fou. Je suis tranquille. Je ne sais même pas si je dois répondre à cette question, mais je vais le faire par rapport au respect que je peu avoir pour vous. La relation avec le président ou Julien, on s'appelle, on discute, on parle des résultats, on parle du contenu du match, de l'état physique et mental des joueurs. On discute du groupe, des joueurs individuellement et c'est tout. Vous êtes quand même culotté de poser la question".


Enfin, il s'est épanché sur la fin du mercato :

"Si on décide de faire venir un joueur il faut qu'il nous apporte quelque chose. Peut être ce manque d'expérience ou de créativité sur les 30, 40 derniers mètres. Hatem a passé du temps ici à Nice. Il avait fait une saison pleine, je ne sais pas ce que lui veut faire. Il y a des joueurs qui nous intéressent, on ne va pas citer de noms."

 

 

 

Revue de presse 

Le retour du damné


L'Équipe

 

On l’avait quitté nerveux et maladroit, le 19 mai à Lyon (2-3), et on ne pensait plus le revoir sous la tunique niçoise. Trois mois et quelques jours plus tard, le nom de Mario Balotelli sera pourtant bien inscrit sur la liste des Aiglons qui reviennent fouler la pelouse du Groupama Stadium ce soir. « Super Mario » a purgé ses trois matches de suspension écopés au printemps. Il est apte à retrouver les terrains, d’un point de vue réglementaire, mais semble encore un peu court pour jouer une partie complète. « On attendra encore un peu pour savoir s’il va débuter mais il a très bien travaillé cette semaine », a détaillé Patrick Vieira, son entraîneur.

 

En repoussant son retour à l’entraînement de quinze jours pour ne revenir que le 17 juillet, l’attaquant (28 ans) a pris du retard dans sa préparation. Revenu en surpoids, il doit encore s’affûter, même s’il a déjà perdu quelquesuns de ses kilos en trop. Mais après l’interminable feuilleton de son transfert avorté à Marseille, et au vu du début de saison très compliqué de son équipe, tout le monde, au Gym, se réjouit à l’idée de le voir renfiler le maillot rouge et noir.

 

« Je ne pense pas qu’il y ait un vestiaire de L 1 qui n’aimerait pas avoir Balotelli dans son équipe, a ainsi lancé Wylan Cyprien cette semaine. On connaît tous ses qualités, et on va essayer de le mettre dans les meilleures conditions pour qu’il puisse continuer à faire ce qu’il sait faire le mieux, c’est-à-dire marquer. » Et combler le vide qui règne à la pointe de l’attaque niçoise en ce début d’exercice.

 

À l’image de sa première heure contre Dijon (0-4, samedi dernier), le Gym n’a pas su se montrer efficace. Il n’a inscrit qu’un seul but en trois rencontres, une tête contre Caen (1-1) du jeune Ignatius Ganago (19 ans), qui venait de remplacer Myziane Maolida, joueur du même âge à deux jours près. « C’est un groupe très jeune, a rappelé Vieira cette semaine. Mario, c’est le caractère, le joueur qui a de l’expérience, qui veut gagner. Il doit apporter ça au groupe. » En juillet, le technicien ne s’était pas montré aussi tendre au sujet, alors, de son futur ex-joueur. Dans un entretien à Nice-Matin, il avait estimé que Balotelli était en train de « ruiner », par son attitude, ce qu’il avait construit avec le club et son public lors des deux dernières saisons, les meilleures de sa carrière statistiquement (15 puis 18 buts en L 1). La situation a évolué, et le divorce annoncé a laissé place à une relation plus apaisée. « Il (Vieira) a changé 80 % de ma décision », confiait récemment le buteur pour expliquer sa volonté finale de rester sur la Riviera. « Seulement 80 ? », s’est amusé l'entraîneur mercredi, avant de reprendre : « Je le connais depuis qu’il a dix-sept ans. On se respecte mutuellement, on échange, j’essaie de lui faire comprendre l’importance des responsabilités. »

 

Les deux hommes s’étaient découverts à l’Inter Milan (2007-2010), avant d’évoluer ensemble à Manchester City (2010-2011) sous les ordres de Roberto Mancini. Devenu sélectionneur de l’Italie, ce dernier a relancé Balotelli au printemps, après quatre ans d’absence. Buteur contre l’Arabie saoudite (2-1), décisif contre la France (1-3), l'attaquant sera de nouveau appelé, demain, pour les matches de Ligue des nations contre la Pologne et le Portugal. À la tête d’une équipe en reconstruction, Vieira et Mancini ont les mêmes attentes : que « Super Mari o » montre l’exemple et, surtout, le chemin du but

 

Vieira déjà dans l’urgence


Aujourd'hui en France

 

Le nouvel entraîneur de l’OGC Nice n’a toujours pas trouvé la bonne formule en ce début de saison. Avec un point seulement au classement, une réaction est attendue ce soir à Lyon...

 

Cette semaine, Patrick Vieira n’a absolument rien changé à ses habitudes. Comme chaque jour, il a débarqué, en début de matinée, au centre d’entraînement de l’OGC Nice pour prendre le petit déjeuner en compagnie de ses joueurs, un rituel qu’il a instauré dès sa prise de fonction. Le champion du monde 1998 est un homme pointilleux, ce qui l’avait conduit à mener une enquête approfondie de l’environnement du club azuréen, ses ambitions et ses perspectives.

 

Il n’a donc pas été surpris de voir partir Seri, Le Marchand et Plea, comme le lui avait annoncé Julien Fournier, le directeur général du club et grand artisan de sa venue à Nice, avec lequel le « Grand Pat » échange de façon quotidienne sur les différents aspects de la vie du club. « Il est très impliqué », affirme-t-on en interne.

 

En revanche, Vieira ne s’attendait pas à débuter sa première expérience de coach en Europe par un nul à Caen et deux défaites à domicile. Celle du week-end dernier contre Dijon (4-0) a suscité de la crispation et du mécontentement chez les supporteurs de l’OGCN, déjà... Durant cette rencontre, l’option tactique choisie par Vieira (3-4-3 en phase d’attaque, 4-1-4-1 à la perte de balle) était un pari audacieux — trop, sans doute — pour cette jeune équipe niçoise, maître dans la possession de balle stérile depuis le début de saison.

 

Une inspiration à la Guardiola, qu’il a côtoyé à Manchester City, mais qui a fait pschitt. N’est pas Philipp Lahm qui veut... A l’époque du Bayern Munich, le technicien catalan faisait évoluer son capitaine en position de latéral droit sans le ballon et en milieu axial à la récupération. Vieira a tenté le coup avec Adrien Tameze. Cela a fonctionné une heure, avant la catastrophe et les quatre buts encaissés. « Le coach tente des choses, il essaie de trouver la bonne formule, affirme Wylan Cyprien. Il faut rester positif, tout n’est pas à jeter. »

 

Vieira est un entraîneur joueur, qui sait prendre des risques. A Caen, il a fini avec sept joueurs à vocation offensive et deux défenseurs axiaux, permettant à son équipe de ramener un point, le seul récolté en trois journées, soit le plus mauvais départ pour un coach de Nice depuis 1996.

 

« Malgré son inexpérience en tant que coach en Europe, il garde une grande sérénité, souffle un proche. Il n’y a aucun affolement chez lui. Il a une aura immense auprès des joueurs. Il n’y a qu’à voir comment Mario (Balotelli) le regarde quand il lui donne une consigne... »

 

Ce soir, à Lyon, l’attaquant italien fera son retour dans le onze après sa suspension de trois matchs. Il n’aurait jamais dû rester à Nice, mais il est resté, en partie, pour Vieira, avec lequel il a joué à l’Inter Milan et Manchester City. « Je le connais depuis ses 17 ans, dit l’entraîneur, on se respecte mutuellement, on échange, et j’essaie de lui faire comprendre l’importance qu’il a dans le groupe et ses responsabilités. Son objectif est de tirer les autres vers le haut.

 

Nice redoux après les remous

L'Équipe

 

Le très mauvais début de saison des Aiglons n'a pour l'instant pas entamé leur sérénité et leur enthousiame.

 

NICE – « Il manque quelqu’un ! Mario, ici ! On bouge à l’extérieur, un seul à l’intérieur ! » Bras rarement décroisés, Patrick Vieira observe de près le jeu du taureau en opposition réduite mis en place au début de la séance, hier. Pas de grands gestes, ni d’envolée dans les décibels. L’entraîneur niçois reste calme, souriant. C’est à peine s’il lâche un râle d’énervement lorsque qu’une passe mal ajustée vient mourir à ses pieds. En cette fin de matinée, même le décor, bercé de soleil, semble encore ensommeillé. Au pied des Alpes, à deux jours d’aller affronter Lyon au Groupama Stadium, rien ne laisse présager le début de tempête que traverse Nice, malgré la gifle reçue à domicile contre Dijon samedi dernier (0-4).

 

« Bien sûr, la déception est là, parce que perdre 4-0 à domicile, c’est toujours difficile, concède Vieira. Sur le plan comptable, on espérait mieux. » Mieux que ce seul petit point arraché à Caen (1-1) par Ignatius Ganago (19 ans) après une défaite inaugurale face au promu rémois (0-1). Actuel dixhuitième, Nice réalise son pire début de Championnat depuis sept ans (*). « Mais on est loin de baisser les bras, on reste toujours positifs », reprend le technicien.

 

Apparu marqué à l’issue de la défaite contre les Bourguignons, il avait notamment dénoncé le « manque de caractère et de personnalité » de son équipe, et a répété ce constat hier : « Après avoir pris le premier but, on n’a pas su réagir, se regrouper pour faire front. Quand on regarde les trois premiers matches, au niveau du jeu proposé, il y a des choses très intéressantes, mais ça ne suffit pas. Au niveau de l’état d’esprit, on doit mieux faire. J’ai partagé ce ressenti avec les joueurs. » Un discours de mobilisation, et une remise en question collective qui ont redonné le sourire au champion du monde 1998, rassuré par les intentions de ses joueurs, dont « ’attitude a été très bonne » depuis lundi.

 

« Il a dit ce qu’il avait à nous dire, ça ne sert à rien de ressasser cette défaite, a lancé, de son côté, Wylan Cyprien. Il a une philosophie. C’est de positiver et d’avoir la banane. On a bien préparé ce début de semaine, et on va essayer de très bien la finir pour se présenter dans les meilleures conditions à Lyon vendredi, (demain) et ne pas montrer le même visage qu’à Dijon. »

 

Samedi soir, le milieu de terrain avait noté que « le coach n’avait pas encore trouvé la bonne formule ».

 

La mise en place s’est faite à huis clos hier mais on peut difficilement imaginer que Vieira reconduise contre l’OL le système hybride de 3-4-3 (en phase offensive) et 4-3-3 (en phase défensive) qui a tant coûté à Adrien Tameze contre Dijon.

 

Cardinale remplacé par Benitez, silence sur Trapp

 

Autre changement probable, le remplacement de Yoan Cardinale, loin d’être impeccable la semaine dernière. Même s’il a refusé d’imputer cette défaite collective à son gardien, Vieira, qui n'a pas voulu commenter la possible arrivée en prêt de Kevin Trapp, devrait réinstaller Walter Benitez dans le but. En attendant le retour au top de Mario Balotelli, dont il a confirmé la présence dans le groupe, le technicien – qui fait évoluer Wylan Cyprien plus haut que son prédécesseur, Lucien Favre – tâtonne toujours.

 

« L’effectif n’était pas au complet contre Reims, de nouveaux joueurs sont arrivés... Quand on repart sur un nouveau cycle, il faut un temps de mise en route. Il n’y a pas d’affolement à avoir », affirme le directeur général, Julien Fournier, tandis que son président, Jean-Pierre Rivère, dit avoir « toute confiance » en son équipe. Les dirigeants ne montrent – pour le moment – aucun signe de panique et l’histoire des dernières années va dans leur sens. La saison dernière, les hommes de Lucien Favre n’avaient gagné qu'un seul match entre la septième et la quatorzième journées, pour deux nuls et cinq défaites. Le Suisse avait vu son équipe dégringoler de la huitième à la dix-huitième place, sans jamais perdre la confiance de sa hiérarchie. « Nous sommes un club sérieux et nous poser ce genre de questions maintenant n’est pas sérieux », martèle Fournier.

 

D’autant que l'aura de Vieira auprès de ses joueurs n’a pas été plus entamée que sa cote avec les supporters. Certes, Jacky et Paul, septuagénaires et abonnés depuis quarante saisons, affirmaient hier « ne pas comprendre ses choix ». Mais l’avis des deux compères, venus jeter un coup d'œil à travers le grillage malgré le huis clos de la séance, semble pour le moment marginal, notamment comparé à ceux venant de la tribune populaire sud. « Les résultats ne sont pas ceux attendus, mais il faut laisser au coach le temps de mettre son plan de jeu en marche, et aux joueurs d’avoir des automatismes. Je suis certain que dans cette équipe il y a énormément de potentiel, et je suis confiant pour la suite », confie Ugo, encarté depuis six ans. « Vieira est peut-être l’homme de la situation, poursuit Renaud, quarante-sept ans dont plus de vingt comme ultra. Mais a-t-il les joueurs ? C’est un mec qui a cotoyé de bons entraineurs, qui est passé par des gros clubs, et j’ai du mal à croire qu’un gars comme lui ne soit pas bon. Ce serait dommage qu’il plante sa carrière faute de moyens. »

 

Une inquiétude qui ne semble pas effleurer l’intéressé, convaincu des qualités de son groupe : « Le groupe est jeune, mais le talent est là. Je suis tranquille, je suis serein et je n’ai vraiment pas de doute sur le fait que l’on va retourner la situation. On joue une grande équipe (demain, c’est très bien pour voir comment on va réagir. » L’entraîneur du Gym sait que le match à Lyon, en cas de nouvelle défaite, n’est pas celui où on lui reprochera le plus de ne pas ramener de points. Il sait aussi que plus les résultats se feront attendre, plus sa sérénité prendra la forme d’une méthode Coué. Mais, jusqu’ici, tout va encore bien.

(*) En 2011-2012, les Aiglons avaient terminé la saison à la 13 e place.

 

Des couacs en série

Nice Matin

Les Aiglons ont quatre jours pour se remobiliser avant le déplacement à Lyon.


Des cadres en difficulté, un gardien en question, des attaquants maladroits... Le début de saison du Gym de Patrick Vieira est plombé par une multitude de défaillances à vite corriger


Pas simple de ne pas tomber dans le catastrophisme ambiant. La gifle dijonnaise (0-4) est difficile à avaler et sème le doute chez les amoureux du Gym depuis samedi soir. Avec en perspective le redoutable déplacement au Groupama Stadium de Lyon vendredi (20h45), les Aiglons de Patrick Vieira ont l’obligation de se remobiliser et rectifier les erreurs commises. De bonnes séquences de possession et la multitude d’occasions créées face aux Bourguignons rappellent qu’il n’y a pas tout à jeter. « Le message que j’ai fait passer aux joueurs, c’est que bien jouer ne suffisait pas, a nuancé Vieira. On a manqué de caractère et de personnalité. Personne n’a porté l’équipe. »

 

Cyprien tarde à trouver sa place

 

Très bon pendant la phase de préparation, Wylan Cyprien est dans le dur depuis le début du championnat. Des contrôles de balle approximatifs et des transmissions bâclées lui confèrent un étonnant ratio de ballons perdus supérieur à dix unités sur chaque journée. Le milieu de 23 ans est un rouage essentiel dans l’organisation de Patrick Vieira mais il tarde à s’épanouir dans un nouveau positionnement. Son coach aime le voir plus haut, plus près des attaquants, comme il l’a expliqué à l’issue du match contre Reims. « Wylan, c’est quelqu’un qui est capable de mener le jeu, que j’ai envie de voir un peu plus près du but. Il se procurera des situations de frappe intéressantes une fois qu’il aura réussi à trouver son positionnement, il peut et doit marquer plus de buts.»

 

Le 3-4-3 en phase de possession, avec Tameze qui entre dans le cœur du jeu au côté de Danilo, est taillé en ce sens. Et c’est pourtant en début de seconde période, quand il est redescendu d’un cran, presque en sentinelle, que Cyprien a retrouvé de l’efficacité et remis du liant dans les transitions face à Dijon. Outre ce repositionnement, l’ancien Lensois doit peut-être aussi digérer sa première préparation physique depuis deux ans après sa grosse blessure au genou. Malheureusement les mauvais résultats font que le temps presse.

 

La question Cardinale


Encaisser quatre buts dans un même match est un cauchemar pour un gardien. Yoan Cardinale n’avait vraiment pas besoin de ça alors que, en coulisses, son retour dans les bois faisait encore débat. Son positionnement approximatif sur les deux premières réalisations dijonnaises l’a un peu plus alimenté encore. Jusqu’à pousser Patrick Vieira à revoir son choix dans la hiérarchie du poste pour le déplacement à Lyon? Ce n’est pas impossible.

 

Le tenir responsable de la correction serait malhonnête vu les errements de la défense dirigée par Dante dans les dix dernières minutes. Mais s’il faut un électrochoc pour secouer un secteur qui a encaissé six buts en trois matchs, c’est souvent le dernier rempart qui sert de fusible.

 

Balotelli attendu comme le Messie


Une seule réalisation inscrite en 270 minutes de jeu, c’est trop peu. Si le nombre de situations raturées peut nuancer l’inquiétude, le manque d’efficacité devant le but est en revanche criant. « Dans le foot, le plus difficile c’est de la mettre au fond. On a vu des lacunes ce soir (samedi), mais les trois joueurs alignés ont besoin de temps, notamment Myziane, estimait le coach niçois. Allan (Saint-Maximin) doit s’améliorer dans la finition, il le sait. Bassem (Srarfi) a mis 3-4 buts l’an passé, il doit continuer de progresser aussi.» Du haut de ses 43 buts en 66 matchs sous le maillot rouge et noir, Mario Balotelli est attendu comme le Messie. «Avec lui, l’histoire n’aurait pas été la même (contre Dijon). C’est un tueur. Il va nous faire du bien,» abonde Cyprien.