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Les stats
Victoire(s) Lyon : 27 - Nul(s) : 11 - Victoire(s) Stade Rennais FC : 8
Les 10 derniers OGC Nice - Stade Rennais FC
08/04/2018 Ligue 1 OGC Nice 1 - 1 Stade Rennais FC
14/08/2016 Ligue 1 OGC Nice 1 - 0 Stade Rennais FC
10/04/2016 Ligue 1 OGC Nice 3 - 0 Stade Rennais FC
03/12/2014 Ligue 1 OGC Nice 1 - 2 Stade Rennais FC
17/08/2013 Ligue 1 OGC Nice 2 - 1 Stade Rennais FC
11/12/2012 Ligue 1 OGC Nice 1 - 0 Stade Rennais FC
03/12/2011 Ligue 1 OGC Nice 2 - 0 Stade Rennais FC
25/09/2010 Ligue 1 OGC Nice 1 - 2 Stade Rennais FC
16/08/2009 Ligue 1 OGC Nice 1 - 1 Stade Rennais FC
21/02/2009 Ligue 1 OGC Nice 0 - 1 Stade Rennais FC
Les news
"Mario Balotelli est rentré tard mardi soir, il n’a pas pu s’entraîner avec nous ce mercredi, il est resté en récup’, avec le docteur et les kinés. Il a ressenti quelque chose aux adducteurs, il nous reste deux jours pour voir l’évolution. On en saura plus jeudi, comme pour la cheville d’Olivier Boscagli".
L'entraîneur azuréen a également confirmé que Youcef Atal, blessé aux ischios depuis la première journée contre Reims, avait repris l'entraînement collectif ce mercredi.
"On va voir s’il sera dans le groupe ou pas", a précisé le manager de l’OGCN sur le site de son club. Nice Matin
Les déclarations d'avant-match
Sabri Lamouchi :
Ce n’est pas impossible qu’Hatem soit dans le groupe, en tout cas, il est à disposition. On va attendre la dernière séance demain. On ne peut pas en si peu de temps rattraper le retard et le manque de rythme qui est le sien. Il ne faut pas qu’il soit impatient et que nous soyons pressés. Il faut qu’il soit en pleine possession de ses moyens et qu’il puisse nous apporter ce que l’on attend de lui. On ne va pas faire tout autour d’Hatem. Hatem fait partie du groupe et les choses étaient très claires. Il y a des joueurs de match, et des joueurs d’entraînement. Hatem est un joueur de compétition. Hatem n’a pas besoin de 90 minutes pour faire gagner son équipe.
Adrien Tameze :
Après une victoire comme ça (à Lyon, 1-0, 4e j.), on est plus en confiance pour la suite. C'était contre une grosse équipe, après une mauvaise série. Il était important de retrouver la victoire. Je ne me fais pas de soucis, ça ira de mieux en mieux. Quant à Rennes, c'est une équipe qui va jouer les premières places du classement. Un match compliqué mais c'est mieux de jouer contre des grosses équipes, ça donne des rencontres plus ouvertes. Il est important pour nous de garder cette dynamique de victoire, il faut continuer sur notre lancée. (...) Je n'ai pas connu quand Ben Arfa était là, je sais qu'il a fait beaucoup pour le club. On n'en a pas spécialement parlé dans le vestiaire. Il a été évoqué quand son nom circulait parmi les rumeurs du mercato, mais depuis on n'en a plus parlé. Il reste un bon joueur, je me souviens de sa saison à Nice. Il faut voir dans quel état physique il sera après deux ans à Paris un peu compliqués. L'Equipe
Christophe Jallet :
On essaye de bien se préparer pour le match de Rennes, car il sera très important. On n’a pas encore gagné chez nous cette saison et il faut garder la dynamique positive après la victoire à Lyon (1-0). Nous avons fait une mauvaise série au début du championnat, ce serait bien d’enchaîner avec une qui est positive. Nous devrons sortir un match de très haut niveau pour nous imposer. J’espère qu’on en sera capable, on fait tout pour. Site off.
Walter Benitez :
On pense déjà au match de Rennes (coup d’envoi vendredi 14 septembre à 19h), car il sera très important. Nous avons gagné à Lyon, ça nous a fait du bien. Cette semaine, certains sont partis en sélection, mais ceux qui restent travaillent dur, récupèrent et mettent tout en œuvre pour attaquer fort, parce que des rencontres très difficiles nous attendent. On devra répondre présent. Site Off.
Hatem Ben Arfa:
Oui, mais c'est assez compliqué de retourner dans un club où l'on est déjà passé. J'ai vécu une année exceptionnelle là-bas, je me suis bien senti dans la ville mais aujourd'hui, je passe à autre chose. C'est compliqué de retourner avec son ex. L'Equipe.
Sabri Lamouchi :
"Hatem Ben Arfa a eu deux séances aujourd'hui (lundi ndlr.) et il en aura deux demain. Il est agréablement surprenant. Il est plutôt fit mais s'entraîner tout seul et s'entraîner avec ses partenaires, ce n'est pas la même chose. On a planifié quelque chose ensemble. On va voir séance après séance. Il y a de fortes chances que pour le match à Nice, il vienne avec nous. RMC
L'interview
Patrick Vieira ( après la victoire face à Albissola):
Quels ont été les axes de travail cette semaine?
Il était important de garder l’état d’esprit et les bonnes choses qu’on a pu voir à Lyon. On a travaillé plusieurs systèmes à l’entraînement. Nous en avons deux sur lesquels nous pouvons nous appuyer.
Comme lors de cette opposition?
Oui. Il y avait plusieurs joueurs qui n’étaient pas à leur position. On a essayé de jouer à cinq, en mettant Racine (Coly) sur un côté, puis dans l’axe. Pareil pour Rémi (Walter), ou Makengo qui a évolué plus haut au début. Mais le plus important aujourd’hui, c’était de ne pas perdre le rythme des matches et de donner du temps de jeu à certains. Depuis le début, nous travaillons des choses que les joueurs n’avaient peut-être pas l’habitude de travailler.
Pourquoi faire évoluer des joueurs à des postes différents?
Pour les faire progresser sur des aspects précis. Car ça les oblige à faire des efforts différents. On met à contribution leur intelligence tactique. Par exemple, Makengo a joué en deuxième attaquant. Sa percussion balle au pied est intéressante, il a une bonne frappe. Je voulais voir comment il pouvait se comporter plus haut. Après, quand il est redescendu au milieu, ça a semblé plus facile pour lui balle au pied. Peut-être que pour développer certains aspects de son jeu, il faut le sortir de sa zone de confort. Comme Rémi Walter, qui a l’intelligence de s’adapter à beaucoup de situations.
Vous êtes satisfait?
Oui. C’est un groupe qui travaille bien. On peut leur reprocher parfois certaines choses, mais au niveau de la concentration, de ce que je demande, de l’investissement, aujourd’hui, il n’y a rien à redire. Sur le plan comptable en championnat, on n’était pas là où on aurait voulu être. Mais il y a plein de choses encourageantes pour la suite. C’est un réel plaisir de travailler avec eux.
Votre victoire à Lyon a fait du bien...
Clairement. Surtout au moral. On a été récompensé à Lyon du fonds de jeu proposé sur le début de saison. Les joueurs le méritaient. On a manqué de réussite à domicile. Cette fois, à Lyon, elle était de notre côté.
Parce que vous avez proposé peut-être quelque chose de plus basique?
Basique, non. Mais il y avait des joueurs exceptionnels à Lyon aussi. Mentalement, le fait d’affronter cette équipe nous a poussés à faire preuve de plus de concentration. Cette fois, on n’a pas joué le match dans nos têtes avant de l’avoir joué.
A Dijon vous aviez innové (4-3-3 sans ballon, 3-4-3 à la récupération), n’était-ce pas trop tôt?
Non, non. Quand on regarde le résultat, on pourrait se dire : “Mais qu’est-ce qu’il a fait ?”. Le 4-0 fait mal, mais si c’est à refaire, je le referais. Car le contenu était bon. On pouvait mener 3-1 ou 4-1 à la pause. Le contenu m’a plu et c’est pour ça que ce schéma, je le referai encore, sans aucun problème. Nice Matin.
Benitez : « Tu dois attendre ton tour »
Auteur d’un match époustouflant face à Lyon, Walter Benitez raconte comment il a vécu ce début de saison en tant que doublure de Yoan Cardinale. Malgré la concurrence instaurée par Patrick Vieira, le gardien niçois reste confiant et déterminé.
Nice reste sur un succès à Lyon (0-1). Une victoire qui lance enfin la saison des Aiglons ?
C’est une victoire qui fait du bien pour le moral de l’équipe. C’est notre première de la saison. C’était important de prendre des points et de gagner un match comme ça. On a bien joué face à une bonne équipe de Lyon. C’est bien pour la confiance. Ça nous permet d’aborder les prochains matchs la tête haute. On va moins penser à notre début de saison compliqué. Ça nous libère. Maintenant on va pouvoir regarder plus loin. On peut car on a de très bons joueurs, avec beaucoup de qualités.
Toujours sans victoire, est-ce que le groupe commençait à douter avant ce match ?
Non, on a confiance en nous. On sait que, d’un point de vue comptable, on a mal commencé la saison, mais ça arrive. Des fois, tu as beau faire ce que tu veux, bien jouer, tu n’arrives pas à gagner. On sait que la saison est longue, qu’il y a des matchs difficiles. Avant de rentrer sur le terrain, on s’est dit qu’il fallait tout donner. Même si on ne gagnait pas, on voulait donner le maximum. Et c’est ce qu’on a fait. On a montré qu’on était ensemble, qu’on avait bien travaillé la semaine.
Nice a débuté sa saison par deux défaites à domicile et un nul à l’extérieur. Comment expliquer ces difficultés ?
Cet été, un nouvel entraineur est arrivé avec un style de jeu dans la continuité de ce que l’on faisait avec les coachs Puel et Favre mais en apportant de nouvelles idées. Il faut du temps pour que tout se mette en place. Des joueurs sont partis et d’autres nous on rejoint. On a besoin de matchs pour mieux se connaitre et trouver des automatismes.
Patrick Vieira est arrivé cet été sur le banc niçois. Quel style d’entraineur est-il ?
C’est un entraineur qui veut qu’on joue, qu’on ait toujours le ballon. Par exemple, pour le gardien, il veut qu’on ressorte la balle proprement. Il ne veut pas qu’on dégage ou qu’on redonne le ballon facilement à l’adversaire. C’est un entraineur intéressant, qui a de grandes idées. On essaye de les travailler à l’entrainement et de les mettre en pratique le week-end sur le terrain. Il a joué dans de grandes équipes, en Italie, en Angleterre, il a gagné la Coupe du Monde. Dès qu’il parle, on est forcément très attentif. C’est un entraineur qui nous guide beaucoup, qui nous donne des conseils. C’est important pour nous les joueurs d’apprendre de son expérience.
Cette trêve internationale coupe un peu l’élan niçois. A moins qu’elle vous permette de faire quelques ajustements ?
Un peu des deux. On veut toujours enchainer les matchs, surtout après une victoire, on veut continuer. Mais c’est bien aussi d’avoir une pause et donc plus de temps pour pouvoir travailler et s’améliorer. Même s’il manque certains joueurs qui sont partis en sélection, on continue à mettre en place les choses que nous demande le coach. On va garder le rythme et préparer déjà le match de la semaine prochaine.
Revenons sur ce match de Lyon où vous avez été héroïque avec pas moins de 9 arrêts ! Quel a été le plus difficile ?
Ça arrive de temps en temps des matchs comme ça ! C’est très important pour moi de faire des arrêts. Peu importe le nombre, du moment que j’aide l’équipe. Tous les arrêts sont difficiles. Il faut toujours se tenir prêt. Mais le plus compliqué selon moi c’est celui sur la tête de Ndombélé. Le joueur était très près de moi !
Ce match était aussi une façon d’envoyer un message à votre entraineur, après avoir été remplaçant lors des trois premiers matchs de la saison...
Je travaille et je fais tout pour montrer que je suis prêt pour jouer. J’ai confiance en moi. J’ai déjà montré la saison dernière quand Yoan (Cardinale) s’est blessé que je pouvais jouer. Le coach m’a dit mercredi que j’allais débuter. Mon état d’esprit est toujours le même : faire un bon match et aider l’équipe.
Alors que vous avez disputé 28 rencontres de Ligue 1 la saison dernière et que vous avez pris part aux matchs amicaux cet été, vous n’avez pas débuté la saison. Comment l’avez-vous vécu ?
J’ai appris que je ne serais pas titulaire quelques jours avant le début de la saison. C’était difficile. J’ai travaillé cet été pour montrer au coach que j’étais prêt à jouer. Mais je n’ai pas abandonné, j’ai relevé la tête. Je connais mes qualités. J’ai continué à travailler pour être prêt le jour où il ferait appel à moi.
Pourquoi Patrick Vieira a-t-il préféré titulariser Yoan Cardinale plutôt que vous ?
Ça vous devait lui demander à lui (sourire). Le coach fait ses choix en fonction de ce qu’il pense être meilleur pour l’équipe. Il m’a tout expliqué ce qu’il pensait à ce moment-là. J’ai compris ses arguments. C’est sa décision, je la respecte même si ça n’a pas été facile car je veux toujours être sur le terrain.
D’autant plus qu’à quelques jours de la fin du mercato, une rumeur évoquant un possible intérêt de Nice pour Kevin Trapp a également surgi...
J’ai entendu les rumeurs. Mais ça ne m’a pas affecté. J’ai confiance en moi, je sais ce dont je suis capable et ce que je peux apporter.
Est-ce que la hiérarchie est désormais figée ?
Le coach nous a dit qu’on devait se tenir prêt à jouer, ne pas lâcher. Que même si on a joué le dernier match, il ne fallait pas rester tranquille et continuer à travailler.
Etre gardien numéro 2 nécessite un sacré mental...
C’est parfois un poste ingrat. Quand on est joueur, on veut tout le temps être sur le terrain. Ce n’est pas comme les autres joueurs de champ qui peuvent changer de position. Le gardien, il n’y en a qu’un. Donc tu dois attendre ton tour. C’est compliqué, tu restes tout le match sur le banc. Il faut toujours penser positif. Pourtant, tu dois attendre que l’autre gardien se blesse, prenne un carton rouge ou qu’il traverse un moment difficile. Quand je suis arrivé à Nice, je suis restait 7-8 mois sans jouer, c’est comme ça. Mais je me tenais prêt au cas où j’allais avoir l’opportunité de jouer.
Aujourd’hui, de plus en plus de clubs ont deux gardiens qui se partagent le temps de jeu. Est-ce une bonne chose ou préférez-vous la stabilité ?
Je trouve que c’est bien. Nous, l’année dernière c’est ce qu’on a fait. J’ai joué le championnat et Yoan Cardinale la Ligue Europa, la Coupe France et la Coupe de la Ligue. On s’entraine tous pour jouer donc c’est bien que tout le monde soit récompensé. C’est important pour la confiance. Il faut impliquer tout le monde.
Cela fait maintenant deux ans que vous êtes arrivé en France. Quel premier bilan faites-vous ?
Je suis très content d’être à Nice. J’ai rencontré des personnes magnifiques. L’année dernière, j’ai pu jouer plus de matchs, c’était important pour moi. J’ai tenté l’expérience en Europe car selon moi c’est le haut-niveau. Que ce soit la qualité de jeu, des joueurs et des matchs, c’est le mieux au monde. Je voulais en faire partie et montrer mon potentiel. Donc ces deux dernières années sont très positives.
Quel genre de gardien êtes-vous ? Qui vous a inspiré ?
Quand j’étais jeune, il y avait un gardien argentin que j’aimais beaucoup, Andujar. Maintenant, c’est Neuer. C’est le meilleur gardien pour moi. Tout ce qu’il fait, c’est magnifique ! Je dirais que mes points forts sont les sorties aériennes et les arrêts sur la ligne. Mais je dois encore progresser et grandir.
Justement, quel est votre objectif à long terme ?
J’aimerais bien porter le maillot de la sélection. Ça serait un rêve. Plus jeune, j’ai été avec les Espoirs. Mais une blessure m’a éloigné des terrains pendant plusieurs mois donc je n’ai plus été appelé. Aujourd’hui, je pense que j’ai la possibilité d’aller en sélection. Je vais tout faire pour prouver que j’ai ma place. Beinsports
Revue de presse
Repartir sans Balotelli
L'Equipe
2 semaines après le succès à Lyon, le soir du retour de l’Italien, Nice va de nouveau évoluer sans son attaquant, blessé, contre Rennes.
Revenu mardi soir de sa semaine en sélection italienne, Mario Balotelli ne s’était pas entraîné mercredi, passant sa matinée dans les mains des physios et du docteur, pour mesurer et atténuer des douleurs aux adducteurs. Mais Patrick Vieira, son entraîneur, n’avait pas l’air plus inquiet que cela. Prudent, oui, pessimiste, non. Hier, l'attaquant est resté aux soins et a dû renoncer au match contre Rennes. Cinquième rencontre de la saison et quatrième absence de l’Italien, suspendu pour les trois premières journées de Ligue 1.
Même si son état de forme est incertain et qu’il est en surpoids, le Gym va toujours mieux lorsqu’il est là. Son influence, son degré d’exigence, sa simple présence suffisent à hausser le niveau de l’équipe et à libérer ses partenaires. C’est tout bête, mais il les rend meilleurs, ce que les statistiques confirment : un point en trois journées sans lui, trois points en un match, et à Lyon, avec lui.
Vers un 5-3-2 rassurant pour les joueurs
Puisque Balotelli n’est pas là, Myziane Maolida, acheté 10 M€ à l’OL, devrait prendre sa place, sans chambouler l’organisation de Vieira. Ce dernier n’a rien dit de ses intentions tactiques, avanthier, mais la semaine a été organisée pour rejouer dans un système en 5-3-2, comme à Lyon (1-0). « La trêve internationale (agrémentée d’un amical contre Albissola, une équipe de D 3 italienne, 2-0) nous a permis de renforcer des messages tactiques, sur le replacement notamment, a dit Vieira. De toute façon, les joueurs peuvent s’adapter aux deux systèmes. »
Si le 5-3-2 peut paraître minimaliste et décalé des prétentions joueuses du nouvel entraîneur, il a l’avantage de rassurer l’équipe, de la rendre plus compacte et de développer, à travers des réflexes protecteurs, la solidarité qui avait manqué au groupe sur les trois premiers matches. Il lui a permis de reprendre confiance, et ce n’est peut-être pas le moment de faire deux pas en arrière. Ce système est également plus adapté à un joueur comme Jallet (34 ans), qui tient plus facilement quatrevingt-dix minutes à cinq derrière que dans une défense à quatre. L’idée directrice resterait donc à la défense et à l’état d’esprit, en attendant mieux. D’autant que Rennes est considéré ici comme une équipe redoutable, un prétendant au top 5. « À Lyon, on avait beaucoup souffert, mais pas pris de but. Il faudra confirmer », espère Vieira.
À l’exception de Balotelli, et en l’absence de Danilo, il devrait reconduire dix des onze joueurs qui avaient gagné à Lyon. Un succès qui a permis d’atténuer le mauvais début de saison des Niçois, et de ne s’étendre ni sur les points ni sur le classement du Gym après quatre matches...
Ben Arfa la balade nicoise
L'Equipe
Il y a trois ans, le néo-Rennais entamait avec Nice, sous les ordres de Claude Puel, la plus belle saison de sa carrière. Malgré dix-sept buts et six passes décisives en Ligue 1, il n’avait pas été retenu pour l’Euro.
NICE – L’histoire a commencé en décembre 2014 par un simple coup de fil. Hatem Ben Arfa (vingt-sept ans à l’époque), dont la carrière est à l’arrêt à Hull, en Premier League, appelle son grand copain Mathieu Bodmer, taulier du vestiaire niçois et fidèle de Claude Puel. « Hatem a dit à Mathieu qu’il voulait venir à Nice et Mathieu nous en a parlé », raconte simplement Julien Fournier, le directeur général du club. Mais tout ne sera pas si simple avant ses premiers pas sous le maillot du Gym, huit mois plus tard.
Fournier et Ben Arfa se connaissent depuis l’OM, mais Ben Arfa et Puel pas du tout. Ils se sont même ratés de quelques semaines, à Lyon, à l’intersaison 2008, et Puel l’avait regretté. « Hatem avait une vision caricaturale de Claude, il le croyait rigide, défensif, il n’était pas sûr que ça colle entre eux, raconte Fournier. De son côté, Claude avait toutes les raisons d’avoir aussi des a priori sur lui, avec sa réputation d’ingérable et son parcours tortueux. Il fallait absolument que les deux se parlent. »
Fournier, Ben Arfa et Puel se retrouvent dans un hôtel de Nice et, très vite, le premier se retire de la conversation. « Ils ont parlé foot tous les deux, ça n’arrêtait pas. Hatem est sorti de là en me disant : “O.K., je viens, c’est le projet qu’il me faut.” Il n’a même pas voulu prendre vingt-quatre heures pour réfléchir. » Les négociations sont âpres, mais, en janvier 2015, HBA est à l’entraînement du Gym. «Il a tout de suite élevé le niveau technique des séances », se souvient Fournier. Les supporters sont comme des dingues, impatients de voir les débuts du phénomène dans une équipe enlisée en milieu de tableau.
Mais, le 14 janvier 2015, tout s’écroule : la FIFA refuse d’homologuer le contrat de Ben Arfa à Nice car le joueur a déjà porté deux maillots en cette saison 2014-2015, ceux de Hull et de Newcastle, avec qui il a disputé un match avec l’équipe des moins de 21ans, en août 2014. Le Gym perd son combat juridique. « On était tellement déçus, se souvient Fournier. Surtout, on n’a pas senti les instances françaises derrière nous contre la FIFA. » Ben Arfa et Nice se quittent en janvier avec la promesse de se retrouver en juin. « On lui a proposé de rester avec nous à l’entraînement pendant cinq mois, mais il a préféré rentrer à Paris, se souvient Claude Puel. Il a bien fait. Mentalement, ç’aurait été trop dur. Il a vécu une vie normale en dehors du foot. »
À Paris, HBA s’entretient en jouant des matches de 5 x 5, Puel ne l’a pas au téléphone, mais Alexandre Dellal, alors préparateur physique des Aiglons, le cadre à distance. Et en juin, comme promis, le revoilà. Pas super affûté, mais ça ira. Il connaît désormais la maison et l’entraîneur. Le show peut commencer. « Pendant notre entretien de janvier, raconte Puel, j’avais découvert un mec bien, pas tordu, il était prêt à entendre certaines choses sur lui. Il sortait d’une période difficile et il se devait d’être à l’écoute. Je l’ai eu au bon moment de sa carrière. » Pour son premier match de préparation, Puel le fait jouer sur un côté. « J’ai tout de suite renoncé, dit-il, il n’avait pas le volume pour ça, son replacement était trop épisodique. Sur un côté, on l’aurait perdu. Je me suis dit qu’il fallait le mettre là où il allait s’éclater et, pour la première fois de ma carrière d’entraîneur, j’ai fait l’équipe pour un joueur, lui. D’habitude, un coach cherche l’équilibre, mais pas là... »
Pendant la préparation, en juillet 2015, Puel convoque les joueurs et leur explique la stratégie de la saison. « Je leur ai dit qu’on avait des gabarits légers, mais qu’on était bien avec le ballon et que, même si la Ligue 1 était très athlétique, on allait essayer d’exister avec le ballon, en évitant le plus possible les duels. Les gars étaient partants, j’ai mis Hatem en numéro 10 derrière (Valère) Germain et (Alassane) Plea. Ça partait bien. » À l’entraînement, Puel lui parle replacement et travail défensif sans en faire une obsession. « Je voulais surtout qu’il progresse sur sa frappe de balle, sur coups de pied arrêtés notamment. Ça partait tellement vite de son pied gauche, j’ai rarement vu ça. Et puis, surtout, que sa finition soit à la hauteur du reste, de ses prises de balle et de ses dribbles. J’insistais sur l’agressivité dans la dernière frappe et l’intensité dans la dernière passe. »
Après un début de saison difficile, le Gym enflamme le Championnat de mi-septembre à mioctobre, inscrivant dix-sept buts en quatre matches : 3-1 à Bastia, 6-1 contre Bordeaux, 4-1 à Saint-Étienne et à Rennes, avec cinq buts et une passe décisive pour HBA. Pourtant, le Gym a perdu Plea (genou) en cours de route, obligeant Puel à revoir son système et à faire évoluer Ben Arfa deuxième attaquant. Peu importe, le succès est total. À Geoffroy-Guichard, il inscrit deux buts dont un chef-d’œuvre, un slalom au milieu des Verts, qui ressuscite son talent, éteint les débats sur son caractère et réveille l’idée de son retour chez les Bleus.
Le lendemain, « Le show Ben Arfa » fait la une de L’Équipe. L’emballement est général et c’est normal. L’« Hatemania » s’empare de la Ligue 1, depuis le temps qu’elle attendait ça, et Didier Deschamps ne résiste pas longtemps : en novembre 2015, il le rappelle en équipe de France, plus de trois ans après sa dernière apparition en sélection, à l’Euro 2012.
Mais novembre n’est pas sa meilleure période, les matches contre l’Allemagne et l’Angleterre sont plombés par le contexte des attentats du 13 novembre et ses cinquante-cinq minutes sur le terrain durant ces deux rencontres sont d’un faible intérêt. A-t-il laissé passer sa chance ? Il semblerait. Jouera-t-il l’Euro ? Non, malgré une saison à dix-sept buts et six passes décisives en L 1, restée la meilleure de sa carrière. « D’autres ont marqué plus de buts, se justifiera Deschamps, en faisant de lui un réserviste. Olivier Giroud, c’est vingt-cinq buts, Griezmann, c’est encore plus. Anthony Martial, c’est au même niveau (*). Je ne remets pas en cause ce qu’il a réalisé, mais d’autres joueurs ont fait une très bonne saison. » Fin du rêve et de l’histoire niçoise. Il reste les souvenirs. « En talent pur, Nice n’avait jamais vu un joueur comme ça. C’était un pari risqué et nous l’avons réussi, se réjouit Fournier. Il était arrivé dans le scepticisme général et il est reparti d’ici en star, après avoir retrouvé l’équipe de France. C’était une belle histoire. » Et la signature d’un recrutement osé et marketing, mais juste et réussi. « On lui a fait confiance et il nous l’a rendue, conclut sobrement Puel. Je l’ai vu progresser dans son jeu. On a beaucoup parlé de choses et d’autres, lui et moi. Quand il est parti à Paris, j’ai trouvé ça bien, c’était chez lui, entouré de grands joueurs. Je le trouvais mûr, je ne sais pas ce qui s’est passé. » En juin, Puel a tenté de le faire venir à Leicester, et, en août, Nice a essayé aussi. On ne l’oublie pas facilement...