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18/03/2018 Ligue 1 OGC Nice 1 - 2 Paris Saint-Germain
30/04/2017 Ligue 1 OGC Nice 3 - 1 Paris Saint-Germain
04/12/2015 Ligue 1 OGC Nice 0 - 3 Paris Saint-Germain
18/04/2015 Ligue 1 OGC Nice 1 - 3 Paris Saint-Germain
28/03/2014 Ligue 1 OGC Nice 0 - 1 Paris Saint-Germain
01/12/2012 Ligue 1 OGC Nice 2 - 1 Paris Saint-Germain
12/02/2012 Ligue 1 OGC Nice 0 - 0 Paris Saint-Germain
20/02/2011 Ligue 1 OGC Nice 0 - 3 Paris Saint-Germain
20/03/2010 Ligue 1 OGC Nice 1 - 0 Paris Saint-Germain
01/11/2008 Ligue 1 OGC Nice 1 - 0 Paris Saint-Germain
Les news
Les déclarations d'avant-match
Christophe Jallet :
C’était important pour nous de prendre 3 points avant de recevoir le PSG, car si on arrive à accrocher quelque chose ce n’est que du bonus. Un match de gala nous attend, il faudra montrer les mêmes valeurs que ce soir, avec un peu plus de justesse pour essayer de les perturber, même si ce sera dur. Site Off .
La qualité individuelle des joueurs est au-dessus de ce qui se fait en Ligue 1, à chaque poste. C’est le premier point. Ensuite, il y a une crainte qui s’est instaurée. La peur fait que les équipes reculent et leur laissent plus la possibilité de jouer. Je pense qu’aller les agresser davantage, ça les changerait. Liverpool leur a mis un pressing de folie, mais Liverpool, ce n’est pas le niveau moyen d’une équipe de L1. Il faut jouer son jeu. Les attendre ? Quand tu les attends, tu prends un but et après tu fais quoi ? Tu les presses pour revenir ? Ça revient au même à l’arrivée, alors autant commencer par ça. De toute façon, on n’a aucune chance en les regardant.
Patick Vieira :
Le match contre Paris reste un match important, devant nos supporters. On sait qu'ils seront là en nombre, on va recevoir la meilleure équipe du championnat. On va se donner les moyens de réussir et essayer de tout faire pour l'emporter. Je veux qu'on joue et qu'on n'ait pas de regrets à la fin. Site off
Pierre Lees-Melou :
Nous allons jouer sans complexe. Nous connaissons les qualités du PSG, mais nous allons travailler dans la bonne humeur. Site Off
L'interview de Makengo (Nice Matin)
JV, racontez-nous ce but, le premier de votre carrière en L1.
Le ballon se retrouve sur le côté gauche, je sais que Racine place très souvent ce genre de centre au premier poteau. Je vois que cet espace est libre de tout coéquipier, j’attaque la zone libre. La reprise me réussit bien et je vois le ballon rentrer au fond des filets.
Après de bonnes entrées en cours de match, vous confirmez avec une grosse prestation à Nantes et même un but...
Je suis content. J’ai été aidé par le collectif et le coach m’a mis en confiance en me donnant l’opportunité de jouer. Je les remercie pour cela.
C’est une nouvelle aventure qui commence à Nice pour vous, après une première saison plus compliquée sous Lucien Favre?
On va dire que c’est dans la continuité des choses. Même si je n’ai pas beaucoup joué l’an dernier, Lucien Favre est un très bon coach et j’ai appris énormément de choses avec lui. J’essaye de tout mettre en pratique entre ce que le coach Vieira me donne comme instructions et ce que le coach Favre m’a déjà donné.
Que vous a demandé Vieira dans ce positionnement en soutien des attaquants?
Jouer simple quand je suis dos au but, et percuter quand je me retrouve face au jeu. Il ne me donne pas énormément de restrictions, il me laisse créer. Je suis content d’avoir sa confiance.
Vous croyez avoir réussi à immiscer le doute chez le coach en vue des prochaines compos?
En tout cas, on essaye. C’est toujours dans le bon état d’esprit, tout joueur aime être sur le terrain.
L'interview de Jallet (Nice Matin - Aujourd'hui en France)
Votre première saison ne s’est pas déroulée comme vous l’espériez. Que reste-t-il ?
De la frustration... Les blessures font partie du métier, mais je n’avais jamais été confronté à un tel truc. Cela m’est arrivé à un âge avancé (34 ans). Je me demandais si j’allais rejouer un jour... Mentalement, c’était épuisant.
Avez-vous déprimé ?
Non, mais je me suis fait opérer du genou dans l’espoir de jouer de la Coupe du monde. Au final, je chope un staphylocoque, je repasse sur le billard. Il y a eu deux fois plus de traitement, de soins, etc. Pour tout récupérer, c’était une longue course contre la montre. Je tire un grand coup de chapeau à ma chérie et à mes deux filles pour m’avoir supporté. En mai, je reprends la course mais je n’avais pas encore retrouvé toute la flexibilité de ma jambe, j’avais mal au dos, de partout. Je suis parti en vacances abîmé et quand je suis revenu j’ai rapidement senti que ça n’allait pas le faire.
A quoi vous êtes-vous accroché ?
A mes proches... Mieux vaut ne pas être seul dans ces moments-là. Le staff médical du club m’a soutenu quand je n’y croyais plus trop. Delphine (l’une des kinés, ndlr) a fait un gros travail mental. En étant inactif, j’avais perdu du muscle. Je suis super anxieux, je me bouffais tous les ongles, je ne mangeais plus... Je passais ma vie à faire des soins, au club, à la maison. C’est comme si j’étais à l’hôpital.
Avez-vous songé à prendre votre retraite ?
Oui, la veille de la reprise. C’était le baptême de ma fille et j’avais dit à la famille et aux amis que ça sentait mauvais. Je devais reprendre le lendemain et les douleurs étaient encore présentes. Je ne me voyais pas continuer dans les mêmes conditions que les six derniers mois. Mentalement, c’était trop dur. Tout au long de ma carrière, je me suis accroché. Au final, je suis récompensé...
Tout va bien aujourd’hui ?
Oui, très bien. Touchons du bois... Pourvu que ça dure !
A quel moment vous êtes-vous dit : “c’est reparti !”?
On a joué un match amical contre Brighton (en août). J’ai disputé vingt minutes. C’était très dur physiquement... A partir de là, j’ai enchaîné les entraînements.
Votre grand retour, c’est lors de la victoire à Lyon...
Là-bas, j’ai tout donné. On était en difficulté, le scénario du match fait que tu ne veux pas être le maillon faible de l’équipe. On s’est sorti les tripes, tous. Peu importe si je n’avais pas joué depuis sept mois. Après coup, tu te remémores toutes ces périodes de galère, tu regardes ton genou et tu lui dis : “Putain, espèce d’enfoiré, tu m’en as fait baver mais j’ai eu ta peau !”
Lucien Favre ?
Un très bon entraîneur. Il m’a rapidement fait penser à Christian Gourcuff que j’ai eu à Lorient. En fait, ce sont les mêmes. Ce n’est pas étonnant qu’ils soient très proches. Je ne lui souhaite que du bon avec Dortmund. Cette semaine, ils ont battu Nuremberg 7-0, ça ne m’étonne pas.
Patrick Vieira ?
Il y a un très bon feeling avec tout le groupe. Il est dans la « positive attitude ». Il a instauré des règles, tout le monde s’y tient. Cela va nous forger un état d’esprit. C’est une autre méthode de travail. Tout le monde est satisfait de son coaching. Malgré notre mauvais début de saison, il a toujours voulu qu’on garde la tête haute.
Ce match contre Paris, vous le voyez comment ?
Il va falloir respecter le plan de jeu du coach. A Nantes, par exemple, il avait prédit que ça allait se passer comme ça. C’est super rassurant pour un groupe. On joue Paris qui reste sur sept victoires d’affilée. C’est très compliqué de prendre des points contre eux. Mais il faudra jouer libéré, on n’a rien à perdre. Ce serait génial de les battre. Ce sera très compliqué, il n’y a rien qui passe en L1 avec eux.
Pourquoi c’est si difficile d’exister contre le PSG?
La qualité individuelle des joueurs est au-dessus de ce qui se fait en Ligue 1, à chaque poste. C’est le premier point. Ensuite, il y a une crainte qui s’est instaurée. La peur fait que les équipes reculent et leur laissent plus la possibilité de jouer. Je pense qu’aller les agresser davantage, ça les changerait. Liverpool leur a mis un pressing de folie, mais Liverpool, ce n’est pas le niveau moyen d’une équipe de L1. Il faut jouer son jeu. Les attendre ? Quand tu les attends, tu prends un but et après tu fais quoi ? Tu les presses pour revenir ? Ça revient au même à l’arrivée, alors autant commencer par ça. De toute façon, on n’a aucune chance en les regardant.
Il y a vraiment du talent dans cette équipe niçoise ?
Oui, de la fougue, de grands joueurs en devenir... Il va juste falloir être plus régulier.
Vous pensez à un garçon comme Allan Saint-Maximin...
Il a des hauts et des bas. Ce qu’il fait, très peu de joueurs peuvent le faire. Je crois vraiment en lui. Le coach lui a fait prendre conscience de plein de choses, déjà. On est tous là pour l’aider, on a besoin de lui.
Vous avez joué avec Zlatan Ibrahimovic à Paris, avec Mario Balotelli à Nice. C’est le même style de joueurs ?
Ils ont du caractère, de l’ego et du talent, cette soif de gagner, de marquer. Ce sont deux joueurs qui voient le jeu avant. Mario n’est pas qu’un finisseur. Zlatan n’était pas casse-c... Il était très exigeant avec les autres, mais également avec lui-même.
Comment trouvez-vous Mario en ce moment ?
Il a envie de revenir à son niveau. Il va se donner les moyens d’y parvenir. Sa préparation physique a été tronquée pour lui, mais c’est un joueur de grande classe, il sait qu’on a besoin de lui.
La concurrence avec Youcef Atal...
Je l’avais repéré lors de son premier match avec l’équipe d’Algérie. J’ai le souvenir d’un joueur qui avait un gaz incroyable. Quand il a débarqué à Nice, je l’ai reconnu direct. Il a un truc dans la percussion, il est très tonique, il déborde d’énergie.
A Paris, les joueurs se voyaient souvent en dehors du foot ?
Oui, oui, tout le temps. On mangeait chez les uns et chez les autres. Il y avait les femmes, les enfants, c’était génial ! On était dans la même dynamique, le même état d’esprit.
Cela a-t-il changé quand les stars ont débarqué ?
Non, car elles se sont fondues dans le moule. On amenait notre bonne humeur, les grands joueurs apportaient leur professionnalisme. Cela faisait un super cocktail.
Ancelotti était le trait d’union...
Carlo Ancelotti, c’était la classe. Il avait tout gagné... Il faisait surtout en sorte que ça se passe bien dans le vestiaire. Tu as rarement de bons résultats avec un groupe pourri. Il savait taper du poing sur la table mais aussi nous caresser dans le sens du poil. Il agissait comme un père avec ses enfants. C’était et c’est toujours un grand monsieur.
Il avait fait de vous le capitaine du PSG...
Il voulait que ce soit un Français. C’était l’année du premier titre, en 2013. Ensuite, c’est Thiago Silva qui a récupéré le brassard, ce qui n’avait rien d’illogique. J’ai eu la chance de côtoyer de grands joueurs qui étaient également de très belles personnes, à l’image de David Beckham. Lui, il est tout là-haut, au firmament. Quelle classe ! Quand on a fêté notre titre, il est resté jusqu’au bout, avec la bande des joyeux lurons. Il a fait la fermeture de la boîte avec l’écharpe du PSG autour de la tête. Grand respect ! On faisait des trucs à la bonne franquette. Les footballeurs sont aussi des gens normaux, même s’il y a la notoriété. Ce qu’on aime, c’est d’être entre potes autour d’un barbecue et d’un verre de vin.
Il y a encore quelques joueurs de votre époque...
Alphonse (Areola), Adrien (Rabiot), Marco (Verratti), Edi (Cavani), Thiago et Marqui... A chaque fois que je joue contre eux, je vais les voir dans le vestiaire. J’ai l’impression que même ceux qui n’étaient pas là savent qui je suis... Il y a une sorte de transmission. En même temps, j’ai fait tellement de conneries (rires)... Les anecdotes, ça doit circuler. C’est cool d’avoir laissé une trace, une belle image également auprès des supporteurs.
Tout se passe bien pour vous en ce début de saison. A chaque fois que vous jouez, Nice gagne.
Oui, je suis content. Maintenant, on joue Paris, qui reste sur sept victoires d’affilée. Grâce à la victoire à Nantes, ça rend ce match un peu plus « bonus ». C’est très compliqué de prendre des points contre eux. Mais il faudra jouer libéré, on n’a rien à perdre. Ce serait génial de les battre.
Sur un plan personnel, vous revenez de loin...
Les blessures font partie du métier, mais je n’avais jamais été confronté à un tel truc (opération du tendon du genou et staphylocoque). Cela m’est arrivé à un âge avancé. Tu te poses un tas de questions : « Vais-je rejouer un jour ? » Cela a été épuisant mentalement.
Comment avez-vous vécu le titre de champion du monde de l’équipe de France ?
Evidemment que je me suis dit que j’aurais pu être en Russie. En novembre dernier, j’étais encore présent au rassemblement. On ne va pas refaire l’histoire. Rien ne dit qu’il y aurait eu un titre au bout si j’avais été là. Je n’ai aucun regret. Je suis ravi pour ce groupe. Ils ont mérité ce titre, malgré ce qui a pu être dit. J’ai toujours été à fond derrière l’équipe de France.
Vous n’avez pas encore annoncé votre retraite internationale ?
C’est le sélectionneur qui décidera. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer dans le foot. La preuve, tout le monde me voyait mort et enterré. Je ne pense pas qu’ils auront besoin de moi mais, si besoin, ils savent où me trouver, même pour laver les pompes.
Revue de presse
Balotelli, l’ombre d’un doute
L'Equipe
NICE – Il n’était pas à Nantes, mardi, où son équipe a joué et gagné sans lui (2-1). Traumatisme aux côtes, selon la version officielle. Son dernier match, c’était à Montpellier (0-1), samedi dernier, où il a montré son visage sombre : peu d’activité et de courses, pas assez de travail défensif, des gestes d’humeur, des râles, des caprices, un avertissement. Et, à l’arrivée, ce commentaire acide de Dante, le capitaine niçois, lassé visiblement.
« À lui de travailler pour s’améliorer. À un moment donné, c’est à lui de prendre les choses en charge. Il faut vouloir toujours plus. Je suis un leader, je ne me contente jamais de ce que je fais. Je parle avec Mario constamment, je lui dis qu’il est très important pour nous, et cette année encore plus. On a besoin d’un Mario plus constant. Dès qu’il commence à trop râler, ça devient compliqué, pour lui et pour nous. »
La coupe déborde rarement par hasard, et si Dante a dit ça, c’est qu’il n’est pas le seul à le penser. « Une question a été posée à Dante et il a répondu, a minimisé Patrick Vieira, cette semaine. Ce que je demande à Mario, je le demande à Dante, à Jallet et aux autres : je veux que tous les joueurs prennent leurs responsabilités, qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes et soient concernés sur ce qu’on veut mettre en place. » Ont-ils débriefé ensemble son match à deux à l’heure à la Mosson ? « C’est simple, répond Vieira, il n’est pas bien physiquement, il doit continuer à travailler, et il lui faudra du temps. Il était peut-être trop tôt pour le mettre sur le terrain (à Montpellier). »
S’il voulait anticiper un passage par le banc de touche de l’Italien (28 ans), l’entraîneur niçois n’aurait pas dit autre chose. « L’important, c’est qu’il soit prêt à rendre service à l’équipe », a-t-il ajouté. Rendre service ? Paris ou pas Paris, on ne semble pas se diriger vers la troisième titularisation de la saison de l’Italien. Si jamais Vieira décidait de s’en priver, ce serait pour lui préférer Myziane Maolida, au côté d’Allan Saint-Maximin, et il n’est pas sûr que Balotelli adorerait.
Dans les bras de la pieuvre
L’Équipe
Même si son équipe, actuellement onzième, n’a pas réalisé un grand début de saison, Patrick Vieira, l’entraîneur du Gym, a su faire l’unanimité autour de sa personnalité, à l’intérieur du club.
NICE – L’état de grâce ? Il ne faut rien exagérer, son équipe a déjà perdu trois fois, ce n’est pas la constance qui l’étouffe et cette onzième place en Ligue 1, avec le risque que la visite du Paris-SG ne la repousse plus loin, est loin d’être un triomphe. « Mais, à Nice, on ne juge pas un entraîneur sur le classement de l’équipe, et encore moins après sept journées », tranche Julien Fournier, le directeur général, à l’origine de sa venue. Patrick Vieira (42 ans) est là depuis trois mois et il est compliqué d’entendre dire du mal de lui, ici.
Une forme d’unanimité se dégage, de sa méthode et de son travail, mais d’abord de sa personnalité. « Quand Julien (Fournier) m’a dit que le club avait choisi Patrick, je lui ai fait “waooouuuuh, vous avez pris Vieira”, raconte Fred Gioria, entraîneur adjoint au Gym depuis dix ans. Il m’a répondu, “mais pourquoi tu dis waooouuhhh, c’est un gars comme les autres, tu verras.” Vieira, pour moi, c’était le champion du monde de 1998, le joueur d’Arsenal, de l’Inter Milan. Dans le foot, j’ai connu des gars qui arrivaient avec un crédit énorme grâce à leur CV ou une communication habile, et, derrière ça, il n’y avait rien. Patrick, lui, c’est du concret. Et quelle humilité, quelle simplicité ! »
Vieira n’est pas forcément le meilleur communicant du monde et son meilleur atout dans ce registre reste son sourire. Il aime les phrases courtes, se méfie et parfois se ferme, mais, à l’intérieur, ça mouline vite, disent-ils. « Patrick a une vraie connaissance du foot et une façon de te l’expliquer qui le rend facile à comprendre, alors que d’autres entraîneurs aiment te faire croire que c’est très compliqué, poursuit Fournier. Il est très intelligent et analyse tout. Il est tout le temps dans l’observation, de ses joueurs mais pas seulement, il analyse aussi ses dirigeants et son staff. Son approche psychologique est remarquable. »
Et son management est clair et net. «Il met de la convivialité et de la liberté à l’intérieur du cadre, poursuit le DG du club. Tout roule mais il ne faut pas sortir du cadre et ses principes collent bien à notre génération de joueurs, les jeunes ont besoin de ça mais des gars comme Dante et Jallet, qui ont connu des cadres rigoureux, en avaient besoin aussi. » Il peut être chaleureux et partageur avec ses joueurs, mais il peut vite les refroidir. « Parfois, les joueurs peuvent croire qu’il est sympa, ajoute Gioria, et il l’est. Mais si t’arrives en retard ou que tu déroges aux principes, tu prends ton amende et tu peux ne pas jouer le samedi suivant. Et là, tu ne le trouves plus sympa. Il sait où il veut aller et le club ne s’est pas trompé. » Christophe Jallet confirme l’impression. « Il y a un très bon feeling avec tout le groupe, confiait l’ancien Parisien, hier dans Nice-Matin. Il est dans la positive attitude avec tout le monde. Malgré notre mauvais début de saison, il a toujours voulu qu’on garde la tête haute. »
Le début de saison a été horrible : deux défaites à domicile contre Reims (0-1) et Dijon (0-4) et un match nul à Caen (1-1). Contre Dijon, en demandant à Adrien Tameze de jouer à deux postes différents en fonction de la possession, au milieu quand Nice avait le ballon, et arrière droit quand Dijon l’avait, Vieira a sans doute été présomptueux. À cet instant de la saison, avec de jeunes joueurs encore tendres tactiquement, il y avait plus simple à faire. Dès la semaine suivante, il a rectifié de lui-même, vers plus de simplicité. « Dès le lundi, après la défaite contre Dijon, il savait ce qu’on allait faire à Lyon, le vendredi (1-0), raconte Gioria. Il pensait que la solution passait par la mise en place de trois défenseurs centraux et il a bien fait. Il est toujours dans l’action, il déteste subir. Contre Rennes, dès qu’on a été mené 1-0, il a décidé dans la seconde de faire entrer (Youcef) Atal. » Il a bien fait, l’Algérien a changé le match et Nice gagné 2-1.
Sa méthode ? La stratégie, les principes de jeu, les mises en place, les répétitions, tout est pointu et précis. La préparation du match commence tôt dans la semaine, axée sur les schémas. « Le résultat ne change pas ma vision des choses, je suis dans la construction sur le long terme », répétait cette semaine l’entraîneur niçois.
Après le 0-4 contre Dijon, personne ne l’a vu vaciller ou douter. « Nous, nous n’étions pas inquiets, se souvient Fournier. Et je ne crois pas qu’il l’était. En tout cas, s’il l’était, on n’a rien vu. En général, Patrick ne laisse pas trop transparaître ses émotions. » Ce soir, Vieira l’entraîneur a rendez-vous avec le Paris-SG. Il sera en première ligne et confrontera ses principes à la dure réalité parisienne. Avec l’idée de se tester ? L’envie de faire un coup ? «On se teste sur le long terme, pas sur un match, mais, oui, j’essaierai d’apporter des réponses et je suis excité de voir comment l’équipe va réagir par rapport à ce qu’on a mis en place. À nous d’être ambitieux pour les mettre en difficulté mais on n’est pas là pour faire un coup, Paris est une étape dans la construction. » Ce qu’il a prévu ? De presser les Parisiens, autant que possible, a priori, et en équipe.
Quoi qu’il arrive, Vieira passera une bonne soirée. Il fait ce qu’il aime, au bon endroit et se sent à sa place. «Sur le plan personnel, je suis satisfait, même si j’ai eu des moments difficiles et que tout n’a pas été parfait. J’ai dû faire des choix, j’ai fait aussi mon autocritique, parfois tu te dis que tu aurais pu faire mieux. Mais j’ai été bien accueilli, je suis bien entouré, je suis très heureux. C’est ce que j’attendais, c’était le bon moment, le bon club, le bon président (Jean-Pierre Rivère), le bon directeur général et c’est le club qu’il me fallait. » Et, quoi qu’il en dise, c’est le meilleur soir pour faire un coup...
Le retour de l’artiste
Aujourd'hui en France
Titulaire aujourd’hui à Nice après trois matchs de suspension en Ligue 1, Kylian Mbappé est attendu plus en forme que jamais.
« Il va jouer. » Thomas Tuchel n’a pas laissé planer le doute hier en conférence de presse quant au sort réservé à Kylian Mbappé cet après-midi à Nice (17 h 15). Même si le PSG survole la Ligue 1 (8 points d’avance sur le deuxième), l’heure n’est pas à la détente pour le champion du monde français.
Suspendu trois matchs en championnat après son coup de sang à Nîmes (4-2) le 1 er septembre, Mbappé n’a pas caché sa frustration en privé, estimant sa sanction et celle de Savanier (5 matchs) trop lourdes. Il a les jambes qui frétillent et retrouvera donc son couloir droit, probablement devant Thilo Kehrer, en l’absence des latéraux habituels Thomas Meunier et Colin Dagba. « Il sait que c’était un moment difficile pour lui. Nous sommes très heureux de le voir revenir », résume son entraîneur.
Près d’un mois que le jeune prodige de 19 ans n’a plus foulé une pelouse de Ligue 1. Mais KMB n’a pas arrêté de jouer pour autant. Avec les Bleus, il a disputé deux fois 90 minutes en Allemagne et face aux Pays-Bas, avec un but au compteur.
Adoubé par les plus grands comme Pelé et Jordan
Sa prestation était moins aboutie à Liverpool, lieu de la première défaite de la saison parisienne. L’attaquant a au moins eu le mérite de marquer son 5 e but toutes compétitions confondues. Un total qu’il essaiera d’augmenter à Nice face à un adversaire qui lui résiste (0 but, 0 passe décisive en deux titularisations contre les Aiglons).
Finalement, l’ancien de Monaco n’aura vécu « que » dix jours loin de la compétition, entre Liverpool et aujourd’hui, dans une saison qui s’annonce longue. Après une Coupe du monde harassante et à peine trois semaines de congés, cette pause aurait pu le satisfaire physiquement et mentalement. C’est tout le contraire. Mbappé estime avoir besoin de rythme et d’enchaîner les matchs. Le message transmis à son entraîneur dès son retour de vacances, début août.
Ce come-back dira aussi si Kylian Mbappé, déjà suspendu deux rencontres en 2018 après un mauvais geste à Rennes, a retenu la leçon de Nîmes. « Je ne regrette pas mon geste », avait lâché le Parisien dans le Gard. Une sortie que son entourage – qui avait tenté de joindre le PSG en vain –, se doutant de la réaction du joueur, aurait préféré éviter.
Sans Mbappé, le PSG a continué de gagner et de marquer (11 buts en trois rencontres). A lui, donc, de réapparaître et de conserver ses chances dans la course au Ballon d’or. Ces derniers jours, le jeune homme a une nouvelle fois été adoubé par les plus grands : Pelé, via les réseaux sociaux, et Michael Jordan, avec une franche poignée de main mercredi soir au Parc des Princes