10ème journée de L1 : Nice - Marseille (Revue de presse du jour)

 

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Les stats

 

Victoire(s) Nice : 22 - Nul(s) : 15 - Victoire(s) OM : 16

 

Les 10 derniers OGC Nice - OM
 

01/10/2017 Ligue 1  OGC Nice 2 - 4 Olympique de Marseille

11/09/2016 Ligue 1 OGC Nice 3 - 2 Olympique de Marseille

14/02/2016 Ligue 1 OGC Nice 1 - 1 Olympique de Marseille

23/01/2015 Ligue 1 OGC Nice 2 - 1 Olympique de Marseille

18/10/2013 Ligue 1 OGC Nice 1 - 0 Olympique de Marseille

31/03/2013 Ligue 1 OGC Nice 0 - 1 Olympique de Marseille

24/03/2012 Ligue 1 OGC Nice 1 - 1 Olympique de Marseille

05/12/2010 Ligue 1 OGC Nice 1 - 0 Olympique de Marseille

05/12/2009 Ligue 1 OGC Nice 1 - 3 Olympique de Marseille

13/05/2009 Ligue 1 OGC Nice 0 - 2 Olympique de Marseille

 

 

 

 

Les news

 
 
21/10
 
Les équipes selon l'Equipe
 
 
et Nice Matin
 
 
17/10
 
Amaury Delerue arbitrera la rencontre assisté de Huseyin Ocak et Bertrand Jouannaud.
 
15/10
 
Lees-Melou est forfait pour la rencontré.
 
Florian Thauvin souffre du pied droit, un souci qu’il traîne depuis quinze jours. Un coup reçu sur le talon à Lille (0-3, le 30 septembre) l’avait contraint à déclarer forfait en Ligue Europa à Limassol (2-2). Sa présence contre Nice dimanche en L 1 n’est pour l’instant pas remise en cause. L'Equipe.
 
14/10
 
Ocampos et Luis Gustavo sont suspendus pour cette rencontre.
 
Ganago et Danilo ont repris l'entraînement. Pierre Lees-Melou est incertain pour cette rencontre tout comme Christophe Herelle.
 
Le match sera retransmis sur Canal + et Beinsports.
 
 
 
 
 

 

 

 

Les déclarations d'avant-match

 

 

Allan St Maximin :

En tant que joueur, on aime les grands rendez-vous. En l’occurrence c’en est un. Et un derby, ça se gagne. Ce sont des matchs très intéressants à jouer, beaucoup regardés aussi. On a tous à cœur de faire un gros match pour nous, le club et bien sûr pour les supporters. Dès le premier jour d’entraînement de la semaine, on sent très bien qu’on n’a pas envie de perdre contre Marseille.

 

(A propos de Mario Balotelli) : Pour être très honnête avec vous, je le sens plus en forme que jamais. Je suis revenu de sélection et j’ai remarqué ça très rapidement. Tout le monde sait que c’est un grand joueur. Il a eu un début de saison un peu compliqué, il manquait de rythme. Je pense qu’il est maintenant très en forme et qu’il va vous le montrer ce week-end. Il a fait deux énormes saisons, il nous a apporté énormément. C’est un compétiteur, un grand buteur, il va vouloir marquer les esprits contre l’OM. C’est une super nouvelle qu’il revienne, ça va me laisser plus d’espace (sourire). Personnellement, ça ne me pose aucun problème quand il râle, bien au contraire. Quand il le fait, c’est qu’il s’en veut à lui-même. Il attend beaucoup de moi et de ses coéquipiers, on sait qu’il râle parce qu’il ne fait pas ce qu’il faut et que nous non plus.

 

Fabrizio Ravanelli : 

Balotelli n’est pas un joueur dont l’arrivée était indispensable pour l’OM cet été. Ce n’est pas le niveau du joueur qui est remis en question, car Balotelli est un très bon joueur. Mais l’Olympique de Marseille a besoin de joueurs qui ont l’envie de se battre et de mouiller le maillot, de respecter le Droit au But. Dans le football aujourd’hui, ce qui compte le plus, c’est le caractère et la personnalité, pas le nom du joueur (...) Malgré tout, je pense que Balotelli est l’avenir de la sélection italienne. Notamment en raison de ses relations avec Roberto Mancini .

 


L'interview d'Adrien Tameze

Nice Matin

 

Adrien, en 9 matchs, vous avez été 9 fois titulaire, c’est une vraie progression par rapport à la saison passée...


La saison dernière, il a fallu que je m’adapte au niveau Ligue 1. On jouait aussi l’Europe, tout était nouveau pour moi. Cette année doit être celle de la confirmation, il est important que je joue un maximum de matchs et que je montre le plus de qualités possibles.


Patrick Vieira vous fait confiance, c’est important pour un joueur...

 

Oui, c’est sûr. Surtout que je suis quelqu’un qui marche beaucoup à la confiance. J’aime bien quand on m’aide, quand on me «drive». Et le coach le fait très bien avec moi. Je veux lui rendre cette confiance au quotidien.


Dans quels domaines devez-vous encore progresser ?


Tous les domaines. Je suis encore un jeune joueur. Je sais que le coach, qui est un champion, va m’apprendre plein de choses. D’autant plus qu’il jouait à mon poste. Son expérience nous permet d’apprendre plus vite.


Vos premières impressions sur Patrick Vieira ?


On dit que c’est un jeune coach mais j’ai été surpris par sa connaissance de la tactique. Il est très complet. Ce qui est appréciable, c’est qu’il y a une vraie continuité avec Lucien Favre, ce sont deux entraîneurs avec la même philosophie du beau jeu.


Comment jugez-vous le début de saison du Gym (3 v., 2 n., 4 d.) ?


On peut toujours faire mieux. Mais il ne faut pas trop se focaliser là-dessus. Il y a eu beaucoup de changements à l’intersaison avec un nouveau coach, de nouveaux joueurs, un nouveau système de jeu. Pour un jeune effectif comme le nôtre, il faut du temps pour s’adapter. On ne doit pas se mettre trop de pression. On voit déjà que match après match, les automatismes s’améliorent.


Le match le plus abouti ?


J’ai bien aimé le match à Nantes (victoire 2-1). On a vraiment réussi à mettre en place ce qu’on voulait sur le terrain.


Le plus mauvais ?


Paris à la maison (défaite 0-3). Ils nous ont surpassés dans beaucoup de domaines.


Celui qui laisse le plus de regrets ?


La défaite à Montpellier (1-0). Le coach n’avait pas été satisfait de notre prestation. Elle était insuffisante.


Il avait notamment reproché à l’équipe son investissement. Avait-il eu des mots durs dans le vestiaire ?


Oui et c’est ce qu’il faut pour remettre les pendules à l’heure. L’état d’esprit a une place prépondérante dans le football d’aujourd’hui, chaque match se joue sur des détails. Il ne faut rien lâcher.


Marseille arrive dimanche à l’Allianz Riviera. Personnellement , abordez-vous ce match comme un autre ?

 

Non. D’abord, ce sera ma première contre l’OM et, surtout, c’est un derby. C’est toujours chaud, il y aura du monde au stade et beaucoup d’attente par rapport à nous. C’est important de gagner !

 

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Thauvin est incertain...

 

Il est efficace avec l’OM. C’est toujours mieux pour nous s’il n’est pas là. Mais s’il est là, ça ne me met pas de pression supplémentaire. J’aime bien jouer contre les meilleurs joueurs car ça me permet de me jauger.


En cas de victoire, le Gym reviendrait à 2 points de l’OM (3 e ). Cela permettrait de basculer dans la bonne partie du tableau...


Prendre les trois points est important à ce niveau-là. Mais le championnat est très serré cette saison, il y a des coups à jouer tous les weekends. Le résultat de ce derby ne sera pas un tournant de notre saison.


Comment va Mario Balotelli ? Il s’est refait une santé pendant la trêve ?

 

Il est bien ! On a beaucoup travaillé, le coach n’a pas ralenti la cadence au niveau des entraînements. Mario a fait toutes les séances et je pense qu’il devrait être prêt pour ce week-end.

 


L'interview de Renato Civelli

La Provence

 

Il manie toujours à la perfection la langue de Molière. Ses filles sont d’ailleurs scolarisées au lycée français de Buenos Aires. Dans la famille Civelli, l’Hexagone n’est jamais très loin... Il faut dire que Renato, qui a fêté son 35 e anniversaire samedi, a passé une bonne partie de sa carrière en Ligue 1, sous les maillots marseillais, niçois et lillois. De retour au CA Banfield, où il a fait ses armes avant de découvrir l’OM, il continue de s’intéresser à son ancien championnat et n’a ainsi pas manqué de noter que les Olympiens se rendront chez les Aiglons dimanche soir (21h) en match de clôture de la 10 e journée.

 

Renato, vous êtes retourné à Banfield, votre club formateur en 2017. Comment ça se passe là-bas pour vous ?


Ça va bien, c’est un club tranquille, très familial. On a eu la chance de jouer la qualification pour la coupe Libertadores. Il y a aussi eu un changement de direction, nous avons la première femme présidente ici (Lucia Barbuto, 33 ans, ndlr).

 

Vous êtes retourné dans votre pays pour vous rapprocher de votre famille ?

 

Oui, et pour y finir ma carrière. L’Argentine ne m’avait jamais manqué. Mais quand ça a commencé à être le cas, j’ai pensé que c’était un signe. J’ai été heureux dans les villes où j’ai évolué, mais le moment était venu. Je voulais revenir avec un niveau acceptable. J’ai toujours dit que rentrer jouer dans mon club formateur était une possibilité. C’est ce que j’ai fait. Je voulais remercier ce club qui m’a permis d’être professionnel. J’y suis arrivé à l’âge de 17 ans, j’étais assez grand déjà. En plus, j’ai aujourd’hui le même entraîneur qu’à l’époque où j’ai démarré : Julio Cesar Falcioni, qui a aussi dirigé Boca Juniors, Independiente... Il est malade depuis un an, mais il se bat.

 

Jusqu’à quand espérez-vous encore jouer ?

 

Je viens d’avoir 35 ans, je suis sous contrat jusqu’en 2020, mais c’est une formalité. J’ai une très bonne relation avec les dirigeants. On verra si j’arrête avant ou si je poursuis. Je ne veux pas me fixer de date, j’essaye de prendre du plaisir. Dans une carrière de footballeur, il y a des moments qui ne sont pas très heureux. Il y a des préparations, ici, qui sont assez dures. Certaines fois, je me demande pourquoi je continue à jouer. Mais le lendemain, je trouve toujours une motivation !

 

Suivez-vous encore la Ligue 1 ?

 

Oui, le championnat français est d’ailleurs beaucoup plus populaire en Argentine aujourd’hui que lorsque je suis arrivé à Marseille il y a treize ans. Il y a toujours une ou deux rencontres diffusées le week-end. J’espère que Nice-OM sera retransmis. Je ne peux pas regarder tous les matches, mais je suis l’actualité sur les sites internet français. Je suis au courant de tout.

 

Quels souvenirs gardez-vous de Marseille ?

 

Maintenant que je commence à vieillir, je deviens nostalgique. Je ne sais pas si c’est parce qu’elle me manque ou pas, mais j’ai d’excellents souvenirs de cette ville. Beaucoup d’années ont passé : je suis arrivé en janvier 2006 et je suis parti en juin 2009. La première fois que j’ai mis les pieds au Vélodrome, ça a été quelque chose... C’était pour un match de coupe de France (un 16 e de finale remporté face à Metz, 2-0). J’étais en tribune avec José Anigo. Je me rappelle bien quand il m’a présenté dans le vestiaire après le coup de sifflet final. Je me souviendrai toujours aussi de la rencontre à Paris avec les "minots" (0-0 au Parc des Princes, le 5 mars 2006), de la victoire 3-1 là-bas (le 15 mars 2009, buts de Zenden, Koné et Cana) et, bien sûr, de mon doublé face à Lille (4-1, le 8 avril 2007). Malheureusement, je n’ai pas pu gagner de titre avec l’OM, mais ça reste de très grands moments.

 

Avez-vous regretté d’être parti en juin 2009 ?

 

Un autre entraîneur est arrivé (Didier Deschamps). Il a amené beaucoup de joueurs. Après quelques années et avec un peu plus de recul, je me dis que je n’aurais pas dû m’en aller. J’étais en fin de contrat, le nouveau coach n’était pas très chaud alors qu’Éric Gerets, lui, voulait me garder. On avait commencé les discussions en mars-avril, je n’ai peut-être pas été trop bien conseillé. Je sais que je n’étais pas une priorité. Mais j’aurais dû rester. Quand j’ai signé à Marseille, je ne savais pas où j’arrivais. Je me suis vite rendu compte de l’ampleur de l’OM. Tu ne retrouves pas ça ailleurs. En partant, j’ai toutefois pu découvrir Nice, qui a été un passage très important dans ma carrière. J’y ai passé trois ans et demi énormes, ma première fille (Simona, qui va fêter ses huit ans) y est née (il a aussi une autre fille, Filippa, qui a vu le jour en Turquie pendant son passage à Bursa).

 

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On associe souvent Marseille et l’Argentine. L’ambiance au Vélodrome est-elle aussi chaude que dans votre pays ?

 

Oui. La seule différence est qu’ici, les chants sont peut-être un peu plus longs, ils durent parfois plus de deux minutes. En revanche, à l’OM, il y a davantage de supporters. C’est rare qu’il y ait moins de 40 000 personnes au stade. Ça, tu ne le vois pas partout. Ce n’est pas que le Vélodrome, c’est surtout la façon dont les Marseillais vivent le foot.

 

Vous résidiez justement en plein cœur de la ville...


J’ai toujours aimé être dans le centre. Au début, j’habitais rue Edmond-Rostand, puis pas très loin, rue Paradis. Il n’y avait que moi comme joueur dans ce secteur. Les gens étaient un peu surpris de me voir là, car c’est assez rare, mais j’ai toujours pris ma carrière de footballeur d’une façon "normale", comme n’importe quelle autre carrière professionnelle. Je n’ai jamais eu de problème avec un supporter, au contraire ! Je n’aime pas être renfermé dans une villa sans avoir de contact. D’ailleurs, j’ai croisé deux ou trois Marseillais ici à Buenos Aires. Je ne sais pas si c’est en raison de ma taille ou des souvenirs au club, mais ils m’ont reconnu. Ça m’est aussi arrivé à Paris, où j’allais quand je jouais à Lille (entre 2015 et 2017). Ça fait très plaisir. J’ai toujours tout donné.

 

Tout donner. C’est une caractéristique que l’on retrouve chez votre compatriote Lucas Ocampos. Quel regard portez-vous sur lui et sur l’OM actuel ?

 

J’ai rencontré Lucas quand j’étais à Nice et qu’il était à Monaco. Je pense qu’il a gagné le cœur des supporters. C’est le plus important car ce n’est pas facile. Ils sont exigeants. Il a trouvé sa place, il a marqué des buts importants. Concernant l’OM, j’étais à New York, en vacances, au moment de la finale de la Ligue Europa. J’ai vu le match dans un bar. C’est dommage que les Marseillais aient perdu car ils ont fait un premier quart d’heure de haut niveau face à une très bonne équipe (l’Atlético de Madrid) et un excellent entraîneur (Diego Simeone).

 

Aimeriez-vous revenir en France à l’issue de votre carrière ?

 

Puisque vous le demandez... Je suis actuellement en contact avec Gontran Cherrier, chef qui a fait l’émission "la meilleure boulangerie de France", sur M6. Il a quatre ou cinq boulangeries à Paris, il en a ouvert une trentaine au Japon, en Australie, aux États-Unis. Il veut se développer en Amérique du Sud. Je vais prendre la franchise ici pour développer la marque en Argentine. C’est une façon de rester en contact avec la France, c’est l’excuse pour pouvoir revenir quatre ou cinq fois par an...

 

 

 


Revue de presse

 

C’est Balo pour tout le monde

L'Equipe

Le 6 mai, lors d’OM-Nice (2-1), Mario Balotelli avait ouvert le score au Vélodrome et chambré les supporters marseillais.


Resté à Nice par défaut, Mario Balotelli affronte ce soir l’OM, où il aurait pu signer cet été. Depuis ce transfert raté, l’attaquant italien n’a jamais retrouvé son niveau et les deux clubs se cherchent encore un vrai buteur.


L’épisode du transfert avorté de Mario Balotelli, de Nice vers Marseille, aura duré trois mois, de mai à août derniers. Longtemps, l’OM a pensé en faire son avant-centre vedette, avant de renoncer, considérant que Valère Germain et Kostas Mitroglou feraient l’affaire. Faute d’offres convaincantes, le Gym et Balotelli ont donc poursuivi leur histoire, entamée en 2016, et cela tombait bien, après le départ d’Alassane Plea vers Mönchengladbach. Et depuis ? Balotelli a traîné des kilos superflus et exaspéré Patrick Vieira par son manque d’implication. Il a été mis sur le banc contre le Paris-SG (0-3, le 29 septembre), puis il a été jugé hors de forme et écarté du groupe, il y a deux semaines, à Toulouse (1-1). Ce soir, Super Mario pourrait être titulaire contre l’OM, une équipe qui lui réussit bien. Il espère inscrire son premier but de la saison.


Marseille aurait pu l’épanouir


Le feuilleton s’est éternisé, tenant en haleine les supporters au gré de rebondissements, de rumeurs et de fantasmes les plus fous (comme l’arrivée de Balotelli, en bateau, pour la soirée de lancement du nouvel équipementier de l’OM). Entre les premiers échanges informels, autour de la finale de Ligue Europa, perdue contre l’Atlético de Madrid (0-3, le 16 mai), et la fin des négociations, annoncées par Nice à travers un communiqué le 20 août, l’avenir de Balotelli a été sujet à un véritable poker menteur entre toutes les parties, où le jeu de son agent, Mino Raiola, n’a pas toujours été très clair, sauf à considérer que seules ses commissions l’intéressaient. Même si les dirigeants de l’OM et Rudi Garcia, l’entraîneur, affirment désormais qu'un buteur n’était pas une priorité, chiffres à l’appui – 122 buts toutes compétitions confondues en 2017-2018 –, ils ont bien cherché une recrue à ce poste-là avant même la fin de la saison dernière.


Et leur choix s’est porté sur l’avant-centre niçois (28 ans), le seul attaquant de ce calibre abordable pour l’OM. Sinon, comment expliquer la visite de l’Italien à la Commanderie, le 8 juillet ? Jacques-Henri Eyraud, le président marseillais, a rencontré l’attaquant en compagnie du directeur sportif Andoni Zubizarreta pour s’assurer de sa volonté de signer à l’OM pas seulement pour l’argent. En interne, certains ont pourtant maintenu de vraies réserves concernant la venue de l’Italien, trop risquée pour plusieurs raisons. Il est perçu comme une menace pour l’équilibre social du vestiaire et l’équilibre de l’équipe, sans compter sa régularité incertaine.


Décidés à ne pas céder aux exigences du joueur et de Nice, les dirigeants ont finalement laissé filer Balotelli, un joueur de tempérament qui aurait pu être précieux dans les grands matches et devenir une des idoles du Vélodrome. Le « granattakant » n’a donc pas signé, même si le contexte était totalement différent qu’un an plus tôt, où l’OM avait recruté in extremis Kostas Mitroglou. À l’arrivée, les Marseillais doivent encore composer avec l’international grec et Valère Germain, comme la saison dernière. Sans vrai buteur, l’attaque marseillaise est tout de même la deuxième plus efficace de Ligue 1 (21 buts en 9 matches), derrière le PSG (37 en 10 rencontres).

 

 

Le 20 août, Jean-Pierre Rivère, le président de l’OGC Nice, se félicitait dans ces colonnes de voir Mario Balotelli disputer sa troisième saison d’affilée à Nice. « Il y a eu un épisode un peu tendu quand Mario est revenu avec deux semaines de retard à l’entraînement, mais tout ça est oublié, avait-il confié. C’est derrière nous. » Une conversation avec Mino Raiola, l’agent du joueur, avait paraît-il réglé le problème, tout était arrangé, et tout allait repartir dans un autre état d’esprit. Avec son trio Maolida - Balotelli - Saint-Maximin, le Gym était armé. Trois mois plus tard, Nice possède la dix-huitième attaque de Ligue 1 (7 buts), l'Italien et l'ancien Lyonnais n'ont toujours pas marqué et « Saint-Max » en est à deux buts. Le principal responsable de tout cela s’appelle Balotelli. Lorsqu’il a repris l’entraînement avec le Gym, le 17 juillet au lieu du 2, il pesait 103 kg. Il voulait être ailleurs, sûrement à l’OM, il n’avait pas envie, ça crevait les yeux, mais il était sous contrat (jusqu’en juin 2019). De son côté, Vieira ne faisait pas beaucoup d’efforts de langage pour masquer son agacement. « Inutile de parler de lui, avait répondu l’entraîneur niçois, au soir de la première journée de L 1 (0-1 contre Reims). Je me concentre sur les joueurs qui sont là et qui veulent être là. »


Balotelli n’était pas du tout dans ses plans mais il y est revenu, par la force des choses et du contrat. Au départ, avoir Balotelli pour pas grand-chose, c’était plutôt une belle affaire, mais elle a tourné au mauvais feuilleton. Il ne se passe pas une semaine sans que son entraîneur soit interrogé sur le poids et la méforme de son joueur. Sur son manque d’implication, aussi, et son attitude. Il ne marque pas et ne court pas non plus, il fustige les partenaires qui l’oublient, et parfois les insulte. « Son attitude ? Il doit progresser. Mais il était comme ça à seize ans et le sera encore à quarante-cinq », pense Vieira, qui a cotoyé l'Italien à ses débuts à l'Inter (2007-2010).


Des promesses du 20 août à la réalité du 20 octobre, le fossé s’est élargi et Nice continue de payer le contrecoup de sa légèreté estivale. Jusqu’à quand ? Un départ en janvier vers des cieux exotiques pourrait-il clore ce troisième épisode niçois ? « Je pense surtout à lui pour le long terme », a écarté Vieira, vendredi, dans l’espoir de le voir à 100 % dans quelques semaines.

 

La sélection lui a tourné le dos


Le 28 mai, quatre ans après sa dernière sélection, Mario Balotelli a fait son grand retour en équipe d’Italie. Il sortait d’une belle deuxième saison d’affilée avec le Gym et Roberto Mancini, nommé sélectionneur deux semaines plus tôt, n’avait pu résister à la tentation. Les deux hommes ont des points communs, le côté précoce, enfant star. Mancini s’est souvent retrouvé dans la personnalité de Balotelli et a cru en lui au point de vouloir en faire son leader d’attaque. Un but contre l’Arabie saoudite (2-1) puis 87 minutes décevantes contre la France (1-3, le 1er juin), chez lui, à Nice, avant la Coupe du monde. Rien d’exceptionnel, mais rien d’éliminatoire, non plus, et Mancini l’a donc rappelé, en septembre.
Mais le Balotelli de la rentrée n’était plus du tout celui du mois de mai. Alourdi par son été oisif, son retard de deux semaines à l’entraînement du Gym, ses séances de travail en dilettante et son manque d’entrain en général, Super Mario était méconnaissable. Hors de forme, il n’avait rien à faire en équipe nationale, Mancini n’aurait pas dû le titulariser contre la Pologne (1-1, le 7 septembre) et son match a tourné au fiasco. Les 62 minutes qu’il a passées sur le terrain se sont retournées contre lui et son sélectionneur, la presse italienne s’est déchaînée et, forcément, on ne l’a pas revu depuis, compteur bloqué à 36 sélections. Mancini ne l’a pas rappelé pour les matches d’octobre. « Sans concertation avec nous », a précisé Vieira cette semaine.


Sans lui, la Nazionale a doucement fait son chemin : elle a concédé un nul décevant contre l’Ukraine (1-1, le 10 octobre) avant de l’emporter en Pologne (1-0), dimanche dernier. Sur ces deux derniers matches, Mancini a fait tourner au poste d’avant-centre : Insigne (Naples), Immobile (Lazio Rome), Bernardeschi (Juventus) et Lasagna (Udinese) ont eu leur chance, mais l’ombre de Balotelli a pesé... En mai, il avait un boulevard devant lui, un sélectionneur qui lui voulait du bien et un pays prêt à s’enflammer pour qu’il redevienne l’attaquant de l’Euro 2012. C’était une opportunité phénoménale et il l’a laissé filer, une fois de plus. Une fois de trop ? Pas forcément, mais il va devoir repartir de zéro.

 

 

Tameze, fils de Vieira

L'Equipe

 


Le milieu de terrain niçois est devenu incontournable grâce à l’entraîneur, qui lui dispense ses conseils de spécialiste.


NICE – Une pluie froide a arrosé la séance du Gym, mardi matin, mais Adrien Tameze en a vu d’autres et quelques gouttes ne lui font pas perdre le sourire. « J’aime bien les entraînements pluvieux », s’amuse-t-il. Né à Lille, révélé à Valenciennes qui l’a vendu 800 000 € à Nice en juin 2017, le milieu défensif (24 ans) n’a pas seulement dû encaisser un choc climatique en débarquant sur la Côte d’Azur : « Je venais de L 2, j’arrivais dans un effectif qui jouait l’Europe. J’ai découvert beaucoup de choses, un autre mode de travail avec Lucien Favre, tacticien hors pair. »


Il s’est installé doucement dans la rotation, a fini la saison dernière dans la peau d’un titulaire régulier et le changement d’entraîneur n’a pas troublé sa progression, au contraire. Il vient de disputer toutes les journées de L 1 dans leur intégralité, sauf à Montpellier (0-1, le 22 septembre) où il est sorti à la 84e minute, et il apparaît comme le grand bénéficiaire de l’arrivée de Patrick Vieira. Le champion du monde 1998 évoluait au même poste, il a donc une bonne raison de l’observer avec un regard particulier.


« Je ne sais pas si ça vient de là mais j’ai une très bonne relation avec Adrien. Il n’est pas une exception car je fais tout pour entretenir un lien proche avec tous les joueurs, mais comme on a joué au même poste, je peux entrer dans les détails par rapport à son jeu, nous a confié Vieira. L’intérêt d’Adrien, par rapport à ce qu’on veut développer, c’est qu’il a beaucoup de mobilité. Comme notre jeu est basé sur l’offensive, on peut prendre des contres et c’est bien de compter sur un numéro 6 avec de la vitesse. Même s’il a une marge de progression, il fait aussi les bons choix avec le ballon.»


Tout n’a cependant pas été parfait depuis l’été, et Tameze n’a pas été aidé contre Dijon par son entraîneur, qui l’avait aligné dans un rôle hybride de latéral droit milieu. Il s’était noyé, Nice avait coulé (0-4), mais cet épisode n’a pas altéré la confiance qui les unit. « Je savais ce qu’il attendait de moi, ça s’est bien passé à l’entraînement, pas en match, souffle celui qui a été récemment approché par la sélection camerounaise. Le coach est cool, très ouvert, on peut discuter avec lui de tout et n’importe quoi. C’était impressionnant au début, j’appréhendais car c’était un grand joueur qui a gagné plein de trucs dans les plus grands clubs, mais il a su nous mettre d’entrée à l’aise. Il me donne énormément de conseils pointus. » Si Vieira s’appuie sur son vécu pour étayer son discours, il n’attend pas un copier-coller de ses anciennes performances. « Quand je me projette comme il le faisait, il me dit de ne pas m’enflammer ! », rigole Tameze, conscient qu’il doit avant tout garantir l’équilibre du Gym.

 

 

L’homme de la RiVieira

La provence

 

Nommé cet été pour remplacer Lucien Favre, le champion du monde 98 s’appuie sur une méthode différente


De Big Apple à la French Riviera, de la Major League Soccer à la Ligue 1, Patrick Vieira a traversé l’océan Atlantique cet été afin d’enrichir sa (jeune) carrière d’entraîneur. Direction le sud de la France et Nice, à 30 kilomètres de Cannes, où le Franco-Sénégalais avait fait ses grands débuts dans le monde professionnel fin 1993, pour succéder au Suisse Lucien Favre (parti à Dortmund) à la tête du Gym. Le natif de Dakar a dû attendre que les propriétaires émiratis de Manchester City (FC), où il a effectué ses premiers pas de coach avec les U21 (2013-15), officialisent son départ du club satellite du New York City FC (2016-18). Le 11 juin dernier, le club azuréen annonçait donc la signature de la "Pieuvre" pour trois saisons.


"On souhaitait rester dans la continuité du club et de l’équipe, rembobine Julien Fournier, le directeur général niçois. On voulait un entraîneur qui ait l’ambition de jouer et qui n’ait pas peur de lancer des jeunes. C’étaient nos deux critères majeurs. Et Patrick était en haut de notre liste. Au club, on manque parfois d’esprit de compétition et de culture du haut niveau. L’image que j’avais de lui était celle d’un homme charmant en dehors, mais d’un méchant, dans le bon sens du terme, sur le terrain."


Fournier : "L’entraîneur moderne"


"C’était un patron sur le terrain, il mettait des coups de savate, se souvient l’ex-Nissart Jordan Amavi. Je pense que c’est un bon meneur d’hommes, il va bien motiver ses troupes pour ce match..."


Les premiers contacts ont été établis à la fin du mois de janvier alors que l’OGCN et Lucien Favre semblaient en fin de cycle. "Je suis allé plusieurs fois à New York pour le rencontrer. J’ai été marqué par son humilité, son intelligence. Il a tout de l’entraîneur moderne, notamment dans son management", estime le dirigeant niçois, "impressionné par sa compétence et ses qualités". "Ça pourrait être un très bon copain, il faut que je garde de la distance", glisse-t-il.


Avec un échec en ouverture face à Reims (0-1), un nul à Caen (1-1) et une rouste contre Dijon (0-4), les débuts n’ont pas été simples, mais le champion du monde 98 et d’Europe en 2000 (107 sélections, 6 buts) a redressé la barre en changeant de système, passant d’un 4-4-2 à un 5-3-2. Aujourd’hui, son équipe ne marque pas assez (7 buts), mais ses ajustements tactiques lui ont permis de retrouver une certaine solidité.


Alors, qu’est-ce que la "Pat" Vieira ? "Sa méthode est simple, décrit Fournier. Il fixe un cadre, avec de la convivialité et de la liberté à l’intérieur, mais il ne fait aucune concession à celui qui en sort. Cela convient très bien à la nouvelle génération. Chez nous, l’entraîneur est le patron absolu du rectangle vert." Un mixte de rigueur italienne et d’engagement anglais, mâtiné d’un profond amour du jeu, pour celui qui a appris de Manuel Pellegrini et Pep Guardiola.


"Le club est passé d’un coach qui ne parlait que pour donner des consignes, à un mec très humain, très proche des joueurs ; d’un technicien plutôt laxiste sur la vie de groupe, à un entraîneur qui ne transige pas sur les horaires. Par exemple, il a instauré le petit-déjeuner obligatoire avant l’entraînement, et le déjeuner après. Il a aussi mis en place des cours de cuisine pour ceux qui vivent seuls afin de les sensibiliser sur l’hygiène de vie", détaille un confrère niçois.


Patrick Vieira responsabilise ses joueurs, donne des clés à tout le monde et reste attentif aux plus jeunes. L’idole d’Arsenal, passée par la Juventus, l’Inter Milan et City n’autorise aucun passe-droit à Mario Balotelli (sur le banc contre le PSG, écarté du groupe à Toulouse), promet à Allan Saint-Maximin de l’emmener vers les sommets.


Rudi Garcia : "Bienvenue à lui !"


"La dernière fois que je l’ai vu, il coachait les jeunes de Manchester City contre ceux de l’AS Roma, en quart de finale de Youth League. Il est allé à New York pour parfaire son parcours d’entraîneur et le voilà en Ligue 1. Bienvenue à lui !, s’exclame Rudi Garcia. Comme Thierry Henry, il a été un joueur immense. Je leur souhaite à tous les deux de faire une carrière d’entraîneur à la hauteur de celle qu’ils ont réalisée en tant que joueur."


"J’ai le sentiment que les gens sont fiers qu’il soit avec nous, apprécie également Julien Fournier. Et il ne se rend pas compte de l’image qu’il renvoie. On ne l’a pas choisi pour ça, mais sa signature a évidemment mis un coup de projecteur sur le club dans le monde du football. J’espère sincèrement qu’il va réussir chez nous, mais je suis persuadé qu’il réussira aussi dans un grand club."

 

 

Et si l’OM réveillait Balotelli ?

Aujourd'hui en France

 

En délicatesse depuis le début de saison, l’attaquant italien de l’OGC Nice est attendu au tournant ce soir face à l’OM. Dont il aurait pu porter les couleurs.

 

Non convoqué avec l’Italie lors de la trêve internationale, Balotelli


Souvenez-vous de cet été. Mario Balotelli était au centre de toutes les rumeurs de transferts. Désiré par l’Olympique de Marseille pour devenir le fameux « grantatakan », le fantasque italien avait finalement décidé de rester à Nice, au terme de semaines de négociations assez troubles.

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Sur le papier, les Aiglons avaient réalisé le coup parfait : conserver leur attaquant phare (33 buts en Ligue 1 en deux saisons avec Nice). Sur le terrain, la donne n’est pas la même. Balotelli n’a toujours pas fait trembler les filets après neuf journées. Une première depuis son arrivée sur la Côte d’Azur, et plusieurs raisons l’expliquent. Une suspension de trois matchs en début de saison et un important manque de physique. Arrivé quinze jours en retard lors de la reprise, il s’est présenté à court de forme, des kilos en trop. Résultat, seulement trois rencontres disputées, dont une seule disputée entièrement. Pour un impact minime dans l’attaque de l’OGC Nice.


Mario Balotelli avait même été écarté lors du dernier match des Niçois face à Toulouse, la faute à sa condition physique. Non convoqué avec l’Italie lors de la trêve internationale, le buteur en a profité pour travailler. « Sincèrement, Mario s’est bien entraîné, assure son entraîneur Patrick Vieira. Il a fait beaucoup d’efforts durant cette trêve. Il est en train de se donner les moyens de revenir à son meilleur niveau. »


Même son de cloche de la part de son partenaire d’attaque, Allan Saint-Maximin : « Il est plus en forme que jamais. Je m’en suis aperçu à l’entraînement dès mon retour de sélection (NDLR : avec les Espoirs). Il a eu un début de saison compliqué, il manquait de rythme. »


Le retour en force de Balotelli est donc acté selon son entourage niçois. Et Saint-Maximin s’en réjouit avant d’affronter Marseille ce soir : « C’est une super-nouvelle. J’aurai plus d’espaces sur le terrain. Mario a réalisé deux énormes saisons avec nous. C’est un compétiteur, un buteur... Il voudra marquer les esprits. »


Et quoi de mieux que l’Olympique de Marseille pour lancer sa saison. Evidemment pour la dimension théâtrale à la suite du mercato estival. Mais tout simplement parce que Super Mario adore les grands rendez-vous, où il se sait attendu.


Le n o 9 des Aiglons a souvent été performant face au voisin marseillais. Comme lors de son premier match avec Nice, ponctué d’un doublé face à Marseille. Sur les deux dernières saisons, il a inscrit cinq buts face à l’OM, aucun autre homme n’a fait mieux sur cette durée. Les Phocéens sont prévenus.

 

 

Vieira relance Super Mario

L'Equipe

 

Écarté du groupe avant la trêve, l’Italien sera présent face à Marseille. Son entraîneur le juge mieux physiquement.


NICE – Il n’avait pas été du déplacement à Toulouse (1-1, le 5 octobre) avant la trêve internationale, laissé sur le côté par Patrick Vieira, notamment pour se refaire une santé physique. Depuis deux semaines, Mario Balotelli a donc tenté de rattraper le temps perdu et d’évacuer les kilos en trop, à Nice, puisque Roberto Mancini ne l’a pas appelé en sélection italienne. Alors, comment va-t-il ?


« Je le sens plus en forme que jamais, a dit hier Allan Saint-Maximin, son partenaire de l’attaque. Quand je suis revenu de sélection (France Espoirs), j’ai vu ça dès le premier entraînement. Il a eu un début de saison compliqué car il manquait de rythme, mais, là, il est très en forme. C’est un compétiteur et il voudra marquer les esprits contre Marseille. C’est une super nouvelle qu’il revienne, ça va me laisser plus d’espace. » Patrick Vieira était un peu moins exalté que son joueur au moment de parler de l’Italien, mais il a dit l’essentiel : Balotelli a fait ce qu’il attendait de lui et il sera dans le groupe, face à l’OM.

 

 « Mario s’entraîne bien et a fait beaucoup d’efforts ces dernières semaines. Je l’ai trouvé plutôt bien physiquement, il se donne les chances de retrouver son niveau, a détaillé le technicien. Quand tu travailles avec la volonté d’être honnête avec toi-même, il n’y a pas de secret. Il fera partie du groupe contre Marseille, je suis satisfait de son travail et de son implication. »


Sera-t-il titulaire ? Vieira n’a rien lâché, mais il va bien falloir que Nice marque des buts, de temps en temps. Maolida a raté l’immanquable à cause d’un mauvais contrôle à Toulouse (57e), Saint-Maximin est le meilleur buteur du club avec... deux buts, et l’inefficacité du Gym lui coûte des points (avec 7 buts marqués en 9 journées, le Gym est la 18e attaque de Ligue 1). Alors, même si Super Mario n’est pas dans la forme de sa vie, sa présence doit pouvoir booster l’ensemble.

 

« On a discuté depuis (sa mise à l’écart du groupe à Toulouse), disait hier Vieira. Et l’avoir vu ainsi cette semaine est encourageant. Mais c’est surtout à long terme que je compte sur lui. » Sur le banc ou sur la piste, Super Mario ? C’est ouvert !


L'équipe probable : Benitez – Hérelle, Dante (cap.), M. Sarr – Atal, Danilo B., Tameze, Cyprien, Coly – Saint-Maximin, Balotelli.


 

Balotelli en plein "Mario Crash"

La Provence

 

Proche de signer pour le club olympien cet été, le buteur niçois réalise un début de saison catastrophique.


L’heure des retrouvailles a sonné. Après avoir joué au chat et à la souris tout l’été, nourrissant l’un des feuilletons du mercato 2018, les chemins de l’OM et de Mario Balotelli vont à nouveau se croiser, dimanche à Nice (21h), en clôture de la 10e journée de L1.


"On a tout fait pour qu’il vienne, mais on n’a pas trouvé d’accord à la fin", résumait Andoni Zubizarreta, dans nos colonnes, pour expliquer le transfert avorté de l’international italien. "L’avancée des négociations nous a fait penser que ça se ferait. Avec Mario, on a marché ensemble à certains moments, mais pas à d’autres", assurait, tout en rondeur, le directeur sportif basque.


Après avoir séché la reprise de l’entraînement dans la Baie des anges, sans que son nouvel entraîneur, Patrick Vieira, ne soit tenu au courant, "Super Mario" est pourtant venu jusqu’à Marseille, le 8 juillet dernier, faisant un passage remarqué à La Commanderie. Flanqué de ses proches, le natif de Palerme en a profité pour rencontrer les huiles marseillaises, et même Dimitri Payet, le capitaine. Mais l’affaire n’a jamais été conclue.


Le 20 août, l’OGCN annonçait finalement que son fantasque numéro 9 resterait sur la Côte d’Azur pour honorer sa dernière année de contrat. Au grand dam de Rudi Garcia, qui en avait fait sa priorité. Un vrai faux départ qui n’a pas manqué d’opposer un peu plus les directions olympienne et niçoise.


L’état-major azuréen, tout comme son coach, applique depuis une communication mesurée, conscient que sa vedette peut faire une sortie de route à tout instant. Mais Vieira n’est pas dupe pour autant et le cas Balotelli lui a aussi permis d’asseoir son autorité devant le groupe. Par exemple, le champion du monde 98 n’a pas hésité à expédier le Transalpin sur le banc au coup d’envoi contre le PSG (0-3). Il l’a aussi écarté du groupe pour le déplacement à Toulouse (1-1), une semaine plus tard.


Autant dire que la non-sélection de "Balo" en équipe d’Italie par Roberto Mancini, pour le dernier rassemblement, lui a provoqué un certain plaisir. Ainsi, dès le premier jour de la trêve internationale, alors que ses coéquipiers étaient soit en sélection, soit au repos, "Super Mario" était sur la pelouse du centre d’entraînement pour parfaire sa condition physique, sous la houlette de Kristian Wilson, l’entraîneur adjoint en charge de la performance. Il faut dire que le bougre en a sacrément besoin : il n’a pas seulement zappé la date de la reprise en débarquant avec quinze jours plus tard, il s’est aussi pointé avec 103 kg (pour 1,89 m) sur la balance !


"Mario manque d’exigence"


"La situation de son transfert raté a joué dans ses performances, mais c’est surtout qu’il n’a pas changé. Mario manque en permanence d’exigence", estime un observateur avisé des Aiglons.


Les ultras niçois suivent quant à eux la situation de près. Début juillet, un communiqué virulent avait été publié pour protester contre ce qu’ils considèrent comme un manque de respect et une trahison. Car le voir rester à Nice sonne pour eux comme un choix par défaut. Les membres de la Populaire Sud ont également réclamé un rendez-vous avec Balotelli, histoire de mettre des mots sur leurs maux. Sur les conseils du président Jean-Pierre Rivère, "Balo" n’y est pas allé. Rivère, lui, était bien présent pour affronter la grogne des supporters ; il est même allé jusqu’à téléphoner à l’ex-attaquant de Manchester City pour le mettre sur haut-parleur ! Déçus, les fans niçois attendent que cet entretien ait lieu.


Pour l’instant, donc, Mario Balotelli ne les a pas récupérés dans sa poche. Des sifflets* ont d’ailleurs accompagné sa sortie du stade après sa prestation chaotique face à Kylian Mbappé et sa bande. Une première pour lui depuis son arrivée à Nice, à l’été 2016, tout comme la victoire à l’applaudimètre d’Allan Saint-Maximin lors de l’arrivée de l’équipe, un peu plus tôt. Une réaction logique à son début de saison catastrophique : trois apparitions (à Lyon, à Montpellier puis contre le PSG) dont deux titularisations (pour 210 minutes de jeu), pas de but ni de passe décisive (un tir cadré sur huit tentés), mais deux cartons jaunes.


Privés de Luiz Gustavo et Lucas Ocampos, tous deux suspendus, en attendant d’être fixés sur le sort de Florian Thauvin, les Olympiens ne font pas la fine bouche. Ils savent que, même en plein "Mario Crash", "Balo" reste dangereux.

 

*Le journal marseillais ne devait pas y être car Mario, à la surprise de beaucoup de spectateurs, est sorti sous les applaudissements... Nous on y était! (ogcnice.info)

 

 

Thauvin incertain pour Nice - OM

La provence

 

"Flotov" a serré les dents contre Caen, puis face à l’Islande avec les Bleus.

 

INFIRMERIE Touché au pied droit et forfait avec les Bleus ce soir, le meilleur buteur olympien est rentré à Marseille. Le doute demeure sur sa présence dimanche à l’Allianz-Riviera


Il n’est pas au top de sa forme physique depuis la reprise. Logique, puisqu’il n’a pas participé à la préparation estivale de l’OM, coupe du monde oblige. Si, à l’inverse de Steve Mandanda (déchirure à la cuisse gauche) et Adil Rami (ischios-jambiers droits), également sacrés en Russie, Florian Thauvin a été épargné par les blessures jusqu’à fin septembre, ce n’est désormais plus le cas.


Après avoir déjà inscrit sept buts et offert deux passes décisives en championnat en 2018-19 - une sacrée prouesse étant donné qu’il n’était pas à 100 % -, l’Orléanais de 25 ans doit passer par la case infirmerie de la maison bleue et blanche. La cause : une vilaine douleur au pied droit, qui le prive de France-Allemagne ce soir (lire aussi en page précédente). Une douleur qui, selon son évolution, pourrait aussi l’empêcher d’effectuer le déplacement à Nice, dimanche avec l’OM. Ce qui constituerait un sacré coup dur pour Rudi Garcia, déjà privé de Lucas Ocampos et Luiz Gustavo, suspendus tous les deux pour ce match à l’Allianz-Riviera.


Heureusement, on n’en est pas encore là pour l’instant. Et "Flotov" est costaud. Comme Neymar, Kylian Mbappé (PSG), Nabil Fekir (Lyon) et son coéquipier marseillais Dimitri Payet, il fait partie des éléments offensifs qui reçoivent le plus de coups en Ligue 1. D’ailleurs, c’est en raison d’un hématome au talon consécutif à son match (disputé dans l’axe) à Lille, le 30 septembre, qu’il a dû déclarer forfait pour le voyage à Chypre, en Ligue Europa, où ses partenaires n’ont ramené qu’un piteux nul (2-2, le 4 octobre).


Trois jours plus tard, l’ex-Bastiais a néanmoins serré les dents pour être de la partie face à Caen au Vélodrome (2-0), où son influence a été ressentie puisqu’il a marqué le second but et fait tout le boulot sur le premier (inscrit par Kostas Mitroglou). Thauvin a aussi géré sa douleur jeudi contre l’Islande avec l’équipe de France. Reste maintenant à savoir si le problème pourra être solutionné d’ici dimanche par la cellule médicale et le podologue de l’OM. Il est encore trop tôt pour le savoir.