5ème journée de Ligue 1 : Montpellier - Nice (Revue de presse)

Les déclarations d'avant-match 

Walter Benitez :

C’est une bonne équipe. Ils n’ont que 4 points et ils vont tout faire pour gagner. De notre côté, on a bien travaillé, on a eu deux semaines pour bien se préparer. On a conscience que ce sera difficile mais on est prêt pour continuer à grandir tous ensemble. NM

Ce sera un beau match, annonce le portier. On se prépare à une rencontre difficile, un affrontement. Nous savons que nous devrons nous montrer solides pour continuer à prendre des points. Arnaud Souquet ? C’est un ami, et ça me fait plaisir pour lui car il a l’air bien là-bas. J’ai vu son but face à Lyon, qui était très beau. J’espère par contre qu’il restera calme contre nous (rires). Site off.

Patrick Vieira :

Montpellier possède une équipe solide, et très bien organisée, dans un système que les joueurs maîtrisent très bien. Ils ont des éléments capables de faire la différence individuellement, de marquer sur coups de pied arrêtés, et d’avoir beaucoup de présence dans la surface de réparation adverse. C’est une équipe difficile à jouer. L’an passé, malgré la défaite, nous leur avions posé pas mal de problèmes. On espère qu’on pourra produire du jeu et se créer des occasions. Site off

Revue de presse  

Youpi, Dolberg ?

L’Équipe

Le discret attaquant danois doit enfin réveiller le secteur offensif niçois, qui cherche un buteur depuis de longs mois.NICE – Le Gym va aligner ce soir un vrai numéro 9, et ce qui pourrait sembler banal ne l’est pas à Nice, qui se débat dans le désert à ce poste depuis le départ de Mario Balotelli à Marseille, en janvier dernier. L’entraîneur Patrick Vieira a beaucoup bricolé, a fait découvrir ce rôle à plusieurs milieux, mais personne ne s’est révélé, et la solution ne pouvait venir que du mercato.

Payé 20,5 M€ à l’Ajax Amsterdam, symbole le plus spectaculaire du changement de dimension du club racheté par Ineos, Kasper Dolberg a été présenté le 31août. « J’avais besoin d’un club où je sentais qu’on croyait en moi », a-t-il confié, en quête de rebond après avoir été perturbé par les blessures qui l’ont empêché de confirmer les promesses semées en 2016-2017.

Auteur d’une première saison aux Pays-Bas impressionnante, le Danois (21 ans) est moins fringant depuis, et il n’était qu’un acteur secondaire des exploits européens de l’Ajax au printemps dernier. Convoité par le FC Barcelone et les deux clubs de Manchester en 2017, il attirait cet été le Bayer Leverkusen, Hoffenheim et Nice.

Ce n’est pas le même monde, mais Malang Sarr assure qu’il s’agit toujours du même joueur. « On avait discuté lors de notre double confrontation en tour préliminaire de Ligue des champions (1-1, 2-2, en 2017), se souvient le défenseur niçois. Je l’avais vraiment apprécié, et c’était naturel de lui dire que j’avais aimé son style de jeu. Il est resté le même attaquant, c’est très bien pour nous. Il est complet, physiquement présent, technique, capable de jouer avec l’équipe, de s’incorporer dans le jeu en une touche, et tu peux compter sur lui pour finir les actions. Une seule occasion suffit. Ce n’est pas vraiment un pari, car il a plusieurs années pros derrière lui et il est international danois (14 sélections). »

Après avoir joué soixante-sept minutes contre la Géorgie dimanche (0-0), Dolberg est d’ailleurs rentré lundi et a vécu une semaine niçoise quasi complète. « On a déjà vu de belles choses de lui à l’entraînement, même s’il ne m’a pas marqué beaucoup de buts, sourit le gardien Walter Benitez. C’est un bon attaquant, qui joue bien avec le ballon, aime être dans la surface. »

Il a besoin de rythme, car le mercato a parasité son été, et il n’a pas encore eu l’occasion de subir le bizutage en chanson qu’il avait esquivé à l’Ajax, du fait de sa grande timidité.

Réputé très renfermé aux Pays-Bas, il ne s’est pas instantanément transformé en clown sur la Côte d’Azur mais il s’ouvre discrètement. « Il change de pays, de culture, tout est différent pour lui. On le voit souriant, content d’être là, et il s’en sort pas mal en français sur le terrain », souffle Sarr, qui travaille son anglais en veillant sur Dolberg, épaulé ce soir par un autre nouveau, Adam Ounas.

Tout juste remis d’une entorse à un genou, l’ancien Lorientais Alexis Claude-Maurice débutera sur le banc, et c’est en défense que le Gym sera le moins outillé, car Sarr, Dante et Hérelle sont toujours blessés. C’est sûr, Nice a vraiment changé.

Montpellier prêt au rebond

Midu Libre

À l’exception de Savanier en phase de reprise, tout le monde est sur le pont.

Allez cours ! Ça va Teji ? T’as pas mal ? Allez, trois semaines hein. » Entre deux tours de terrain rythmés par le kiné Olivier Megel, Téji Savanier se tourne, et d’un « non » suivi d’un hochement de tête, confirme qu’il n’a aucune douleur. Le milieu de terrain répond aux questions lancées à la cantonade de sa voix rauque reconnaissable entre mille, de Michel Mézy, conseiller à vie de la famille Nicollin, qui a sorti la tête de son bureau surplombant le terrain d’entraînement de Grammont. Si l’anecdote n’a rien de véritablement savoureuse, elle en dit long sur l’impatience générale qui règne autour du retour de la principale recrue du mercato. La réathlétisation du meilleur passeur de L1 la saison dernière (13) se passe pour le mieux.

Et selon Michel Der Zakarian, l’ancien Nîmois devra patienter « sans doute après la trêve internationale du mois d’octobre » pour retrouver du temps de jeu.

Avec quatre points au compteur en quatre journées, Montpellier ne pourra pas attendre jusque-là pour garnir sa corbeille, alors que se profile un mois de septembre coton-coton. Le MHSC reçoit Nice (3e) samedi, nouveau riche de la L1, qui pourrait aligner ses trois dernières recrues offensives, Kasper Dolberg, Adam Ounas et Alexis Claude-Maurice. S’enchaîneront un déplacement à Marseille (le 21/09, 17 h), la réception de Nîmes pour le derby (le 25/09, 19 h) et le déplacement à Strasbourg (le 29/09, 15 h). Michel Der Zakarian aura l’embarras du choix pour composer son équipe face aux Aiglons, puisqu’à l’exception de Savanier et de Bastian Badu, lui aussi en phase de reprise, il aura tout son monde à disposition, après avoir récupéré ses internationaux mercredi.

« Peut-être que nous aussi, on sera sur le podium… »

Aucune inquiétude n’a transpiré des propos d’un Michel Der Zakarian en conférence de presse, qui a tiré un bilan concis et sans fioriture du mois d’août de son équipe. « Contre Rennes, on ne doit jamais perdre ce match par rapport au contenu. Contre Bordeaux, on a fait une mi-temps correcte. Face à Lyon on a fait un bon match et à Nantes, on a été offensivement inexistant ». Fermez le ban. L’entraîneur pailladin a beaucoup travaillé cette semaine, et s’est évertué à remettre « la tête à l’endroit », des joueurs de son effectif, en particulier de Petar Skuletic et de Junior Sambia, dont les velléités de départ au mercato n’ont pas abouti.

La réception de Nice peut-elle être le point de départ d’une ascension au classement ? « Les Niçois ont gagné deux fois à l’extérieur, ils ont des certitudes, sont très efficaces sur les coups de pied arrêtés et ont eu des recrues offensives de qualité. S’ils peuvent être sur le podium ? C’est trop tôt pour le dire, mais peut-être que nous, on sera sur le podium aussi. »

La confiance semble toujours là. « C’est une belle opposition pour nous, analyse Daniel Congré. C’est ce qu’il nous faut pour rebondir. » Vers l’avant.