On ne sait jamais sur un match mais le Gym reste sur 7 défaites d'affilée face au PSG... Retrouvez toutes les infos, remises à jour quotidiennent..
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Victoire(s) Nice : 13 - Nul(s) : 9 - Victoire(s) Paris Saint-Germain : 13
Les 10 derniers OGC Nice - Paris Saint-Germain
29/09/2018 Ligue 1 OGC Nice 0 - 3 Paris Saint-Germain
18/03/2018 Ligue 1 OGC Nice 1 - 2 Paris Saint-Germain
30/04/2017 Ligue 1 OGC Nice 3 - 1 Paris Saint-Germain
04/12/2015 Ligue 1 OGC Nice 0 - 3 Paris Saint-Germain
18/04/2015 Ligue 1 OGC Nice 1 - 3 Paris Saint-Germain
28/03/2014 Ligue 1 OGC Nice 0 - 1 Paris Saint-Germain
01/12/2012 Ligue 1 OGC Nice 2 - 1 Paris Saint-Germain
12/02/2012 Ligue 1 OGC Nice 0 - 0 Paris Saint-Germain
20/02/2011 Ligue 1 OGC Nice 0 - 3 Paris Saint-Germain
20/03/2010 Ligue 1 OGC Nice 1 - 0 Paris Saint-Germain
Les news
Les déclarations d'avant-match
Thomas Tuchel :
Je m’attends toujours à un gros match après une trêve, mais ce sera difficile de jouer vendredi soir à l’extérieur. Juan Bernat, Pablo Sarabia et Marco Verratti ne sont revenus qu’hier de leur sélection et doivent repartir dès ce soir. Mais j’ai confiance en mes joueurs qui sont restés avec nous pendant la trêve. Ils sont prêts. J’attends un match difficile à Nice, qui joue en 4-1-4-1 de façon serrée et équilibrée. De plus, la rencontre est juste avant un match de Champions League et une semaine avant la réception de Marseille. Il y a beaucoup d’obstacle à surmonter. C’est le défi.
Presnel Kimpembe :
Avant de parler de cette série de matches, il faut penser à celui contre Nice. C’est le match le plus important pour l’instant. Nice est une très bonne équipe, notamment à domicile. C’est souvent compliqué pour nous là-bas. Il faudra être solides pour faire un gros match. On sait qu’ils nous attendent, et que le match sera disputé.
Arnaud Lusamba :
Ça commence par Paris. On a beaucoup pensé à ce match sur les 2 dernières semaines. Dire qu’il est comme les autres serait mentir. Paris est une grande équipe, avec de très grands joueurs. Ça va être compliqué, mais on joue au foot pour ça. Nous avons bien travaillé et récupéré pendant cette trêve : à nous de prendre du plaisir et de faire ce qu’on sait faire. Site off
Jean-Pierre Rivère :
On va avoir pas mal d’absents et déjà qu’au complet c’est compliqué contre le PSG… Ce sera encore plus difficile mais ce n’est pas grave, il y a un match à jouer, le stade sera plein, ce sera un bon moment.
Patrick Vieira :
Quand on ne gagne pas, il y en a toujours qui posent des questions par rapport aux choix qu’on a pu faire. Je ne les regrette pas. Après, c’est sûr qu’on peut toujours mieux faire.
L'interview
Nice Matin
Dante, le Gym peut espérer prendre des points face au PSG ?
On verra après le match. Jouer contre Paris engage toujours une grosse motivation en tout cas, ce sont des matchs qu'on aimerait jouer tous les week-ends malgré la difficulté. C’est un plaisir de retrouver des joueurs de cette qualité. On manque de points sur nos trois derniers matchs, mais il faut se concentrer sur notre adversaire, améliorer notre jeu. Etre mieux en place et retrouver nos bases avant de penser au résultat.
Il faudra aussi retrouver l’agressivité qui a manqué sur vos derniers matchs, et notamment à Nantes...
Si tu n'as pas d'agressivité contre des joueurs comme ça, tu ne récupères pas un ballon. Ça fait partie des choses primordiales dans le foot, comme l’exigence, la technique, la tactique, la concentration... Dès que tu es moins bon techniquement que l'adversaire, il faut compenser par l’agressivité, la débauche d'énergie, la solidarité. On a fait une grosse autocritique sur le match à Nantes. On pouvait être plus agressif offensivement, ça fait partie des choses que l'on doit corriger.
Sur quels points l’équipe doit-elle progresser selon vous ?
Il faut de la disponibilité dans les mouvements, plus de confiance, et pas seulement quand on a le ballon. Il faut se montrer disponibles entre les lignes, dans les zones où il est plus compliqué de recevoir le ballon. Retrouver de la joie dans notre circulation de balle, redoubler de passes, chercher la solution, faire tourner le ballon d’un côté à l’autre et rentrer à l'intérieur quand l'adversaire s'ouvre... Il faut retrouver l’envie de faire mal à l’adversaire avec le ballon.
L’effectif a plus de talents que lors des saisons précédentes ?
Oui, je pense, sans vouloir mettre la pression sur les recrues. Alexis (Claude-Maurice), je ne le connaissais pas du tout, mais il est bourré de talent ce gamin. Il peut vraiment jouer un très grand rôle dans l’équipe. Kasper (Dolberg), Adam (Ounas), vous les connaissez. Le petit Boudaoui, ça joue aussi ! L'exigence au quotidien les fera progresser. Ne pas travailler à son rythme, ne jamais vouloir aller au milieu dans les toros, toujours cadrer ses frappes devant le but... C’est l’exigence nécessaire pour aller de l'avant. Tout le monde l'a, il faut laisser le temps à chacun de s'adapter.
L’absence de Neymar, c’est une bonne nouvelle pour Nice ?
On connaît ses qualités. Paris sans Neymar est très fort et peut battre n'importe quelle équipe au monde. Mais c’est sûr qu’avec Neymar, c’est une équipe encore plus forte. C’est toujours un plaisir de le voir, de jouer contre lui. Mais je préférais quand je jouais avec (rires). Dommage pour sa blessure, c’est un joueur qui lutte pour retrouver son rythme. On a tous suivi ce qu'il s'est passé cet été pour lui. Il a connu des moments difficiles mais il a fait preuve de beaucoup de personnalité et de caractère pour montrer ce qu'il vaut sur le terrain. On espère pour lui que ses blessures à répétition s’arrêteront là.
Thiago Silva est parfois décrit comme fragile. Qu’en pensez-vous en tant qu’ex-coéquipier ?
A mon avis, Thiago a toujours été exceptionnel. C'est un très très grand joueur, ses prestations ne me surprennent pas. Il a tellement d'atouts que j'attends toujours de gros matchs de sa part.
Le Gym pourrait retrouver une défense à trois contre Paris, un système qui vous correspond ?
Dans ce système, j'ai le terrain face à moi, dans une position assez privilégiée avec ou sans le ballon, et de bons repères dans la couverture. Ça peut aider dans la gestion de la profondeur aussi, mais tu défends beaucoup sur la largeur et tu perds donc un joueur au milieu de terrain. Il y a des points positifs et négatifs dans chaque système. La base, c’est jouer pour gagner, c'est ça le foot. Ça te pousse à courir plus, aider davantage les partenaires, être plus concentré.
L’accueil des supporters risque d’être bouillant au pied du bus...
Ça donne la chair de poule. On l’a vu contre Marseille, l'Ajax, Naples... Ce sont des choses que l'on n'oublie pas, que l'on partage avec nos supporters. On se sent vraiment soutenus. Il y aura 35 000 personnes avec nous dans le stade, ça fait plaisir. A nous de leur rendre sur le terrain.
Revue de presse
« Pat » épate son monde !
Aujourd'hui en France
En peu de temps, Patrick Vieira, en poste à Nice depuis juin 2018, a intégré le cercle fermé des meilleurs entraîneurs français. Une fonction à laquelle il n’était pas forcément prédestinée.
Il est l’un des coachs français les plus en vogue du moment. Arrivé à Nice en juin 2018 afin de remédier au départ de Lucien Favre à Dortmund, Patrick Vieira (43 ans) a rapidement fait l’unanimité dans le club azuréen qu’il a amené à la 7 e place la saison dernière. De quoi susciter l’intérêt de l’Olympique lyonnais lors du dernier mercato estival. Bob Ratcliffe, le frère de Jim, président d’Ineos et nouveau propriétaire de Nice qui reçoit le PSG demain, a clarifié le rôle prépondérant que tiendra l’ancien milieu défensif d’Arsenal avec les Aiglons.
« C’est un élément clé de notre projet, insiste le président niçois qui n’a pas laissé filer son technicien. Ce qui est très important, c’est que Patrick sait travailler avec les jeunes. Nous comptons investir sur les jeunes joueurs et il sait y faire. » Si la reconversion de Didier Deschamps et Laurent Blanc, ses anciens partenaires en équipe de France, au poste d’entraîneurs laissait peu de doute. Celle de Vieira était plus hypothétique.
« Un magicien », selon Dacourt
« Il se posait beaucoup de questions à la fin de sa carrière, se rappelle Olivier Dacourt, ancien international. Je suis agréablement surpris qu’il soit devenu entraîneur. Je le découvre à chaque fois que je le vois. Il est passionné, regarde les vidéos, et très branché tactique… On faisait chambre commune chez les Bleus et je ne le voyais pas aussi passionné par le foot. A l’époque, il regardait les matchs mais pas plus que ça. » « Le coach Patrick se comporte comme le joueur, c’est-à-dire quelqu’un de réfléchi, indique son ancien partenaire avec les Bleus Bernard Lama. A partir du moment où il a décidé de devenir entraîneur, il a eu une démarche de progression. » Retraité des terrains en 2001, le champion du monde 1998 et champion d’Europe 2000 aux 107 sélections a étrenné son nouveau costume avec l’équipe réserve (U 21) de Manchester City (2013-2015). Puis direction New York City FC (2016-2018) avant de poser ses valises à Nice en 2018. Après un peu plus d’un an sur la Côte d’Azur, Pat (son surnom) a vite imposé sa patte, offrant de belles perspectives à certains jeunes comme Youcef Atal et Adrien Tamèze et en se montrant inflexible devant les attitudes désinvoltes de Mario Balotelli ou Allan Saint-Maximin.
« Patrick adore le foot, possède un gros caractère, écoute et travaille beaucoup, énumère Lilian Thuram, son ex-coéquipier en équipe de France. Il réalise un travail extraordinaire avec un effectif jeune. » « C’est un magicien ! », ose même Olivier Dacourt. Le coach niçois affiche, lui, ses ambitions. Il a déclaré mardi sur RMC qu’il « fait ce métier pour être un jour l’entraîneur d’une équipe participant à la Ligue des champions ou à la Coupe du monde ». « C’est sûr, on le retrouvera au très haut niveau très bientôt », garantit Bernard Lama.
Porté disparu
L’Équipe
Le trio Mbappé-Cavani-Neymar n’a pas disputé, blessures obligent, la moindre minute ensemble cette saison.
Il y a deux ans, ils affolaient toute l’Europe. À coups de cartons spectaculaires (5-0 et 7-1 face au Celtic, 3-0 contre le Bayern Munich, 5-0 et 4-0 devant Anderlecht…), Kylian Mbappé, Edinson Cavani et Neymar justifiaient le coup de tonnerre du PSG au mercato 2017 (*) et enfantaient un acronyme synonyme de menace. Depuis le début de saison, la « MCN » en tant que telle est au point mort. S’il a pu briller individuellement, en particulier le Brésilien, le trio n’a pas disputé la moindre minute au complet.
La faute, en premier lieu, aux blessures qui les ont touchés tour à tour. Pour le déplacement à Nice, demain, Thomas Tuchel devrait ainsi récupérer Mbappé (cuisse) et Cavani (hanche), au moment même où il perd Neymar (cuisse) pour quatre semaines. Si l’on ajoute les suspensions et les absences, le manège dure en fait depuis des mois.
Révélateur de la fragilité nouvelle de Neymar, qui vient d’enchaîner trois pépins sérieux (pied, cheville, cuisse). Et des interrogations qui planent sur un possible déclin de Cavani (32 ans), qui a manqué deux tiers des matches depuis février. Les trois hommes ont partagé quelques passages ensemble en fin de saison dernière (par exemple la prolongation de la Coupe de France face à Rennes, 2-2, 5-6 aux t.a.b.). Mais leur dernière titularisation commune remonte au 19 janvier, un 9-0 face à Guingamp où chacun avait apporté sa part (triplé du Français et de l’Uruguayen, doublé du Brésilien).
Nice rebâtit son mur
L’Équipe
Avec le retour de Christophe Hérelle, deux semaines après celui de Dante, les Azuréens espèrent retrouver leur solidité de la saison passée.
NICE – L’équilibre et le jeu. Patrick Vieira n’a pas dévié de son discours habituel, cette semaine, répétant ces deux mots qui structurent ses propos d’avant-match. L’équilibre, parce que sa nouvelle force de frappe offensive s’est assortie d’une porosité de sa défense – qui encaisse 1,4 but par match, contre 0,9 la saison dernière –, et le jeu, son leitmotiv, que l’entraîneur de Nice préfère toujours invoquer plutôt que le classement. D’autant qu’on « ne parle pas de points avant de jouer le PSG », comme il en a convenu mercredi.
Face au leader, la mission ne s’annonce pas impossible pour le Gym, surtout au retour d’une trêve internationale. Mais il faudrait que sa défense retrouve ses standards de la saison passée, quand elle était la deuxième meilleure de Ligue 1. Or, depuis août, les Niçois n’ont terminé aucun de leurs neuf matches sans encaisser de but. Peut-être parce que leur arrière-garde n’a jamais été au complet. Il y a d’abord eu l’absence de Benitez (cuisse), lors des deux premiers matches. Clementia avait assuré un intérim convaincant. Nsoki n’est arrivé qu’en toute fin de mercato, une fois la vente du club finalisée (le 26 août), mais il a vite dû pallier la blessure de Dante (cheville)… survenue en même temps que celle d’Hérelle (genou). Le Brésilien, trente-six ans aujourd’hui, est revenu aux affaires avant la trêve internationale. Ce devrait être au tour de l’ancien Troyen face au PSG, même si Pelmard, son remplaçant, a pris une nouvelle dimension ces dernières semaines.
La défense type serait donc au complet sans l’indisponibilité de Nsoki, touché aux abdominaux. Sur le flanc gauche, c’est Sarr qui semble tenir la corde. À droite, Burner a fait ce qu’il fallait depuis le début de la saison pour que Vieira installe Atal un cran plus haut, et l’Algérien est suspendu ce soir. L’axe devrait être composé du duo Dante-Hérelle.
La question d’un trio a été posée au technicien. Lors du précédent Nice-PSG, les Azuréens avaient évolué en 3-5-2. Ils avaient perdu 3-0 (le 29 septembre 2018). Au match retour, en mai, leur entraîneur avait choisi un 4-3-3. Ils avaient fait match nul (1-1, le 4 mai). « On a travaillé différentes options cette semaine, dont celle d’évoluer à trois derrière », a expliqué Vieira. La tendance est bien de voir son équipe débuter à quatre derrière avec, au milieu, Danilo titulaire pour la première fois de la saison.
C’est déjà le futur
L'Equipe
Le duel Nice-Paris oppose désormais deux des plus gros potentiels financiers de L 1.
À force de chercher un vrai rival au Paris-Saint-Germain, on finira bien par le trouver. C’est du moins ce que se disent les observateurs avisés de la Ligue 1 qui ont vu débarquer Frank McCourt à Marseille, cru à l’ascension irrésistible de Monaco battant pavillon russe ou imaginé que Lyon, ses infrastructures solides et son centre de formation fourni, déploierait une autre résistance. Et voilà Jim Ratcliffe, la troisième fortune du Royaume-Uni, qui s’empare de l’OGC Nice et nourrit les fantasmes les moins sages sur la Côte d’Azur.
Pour l’heure, les supporters niçois doivent cependant se contenter des fantasmes, justement. Neuvièmes du Championnat, les Aiglons alternent entre le très enthousiasmant – une attaque efficace – et le décevant – une défense qui l’est moins – depuis le début de saison. Même si le PSG n’est pas toujours très rayonnant collectivement, il assure souvent l’essentiel grâce à la qualité de ses individualités. L’une d’entre elles est absente ? Il y en a deux qui reviennent de blessure pour la remplacer. Patrick Vieira situe Paris comme « l’une des meilleures équipes d’Europe » et il y a matière à penser que ce n’est pas un effet de com.
Premier révélateur de l’ère Ratcliffe
La sienne, d’équipe, ne figure pas encore parmi les meilleures du pays, mais les arrivées estivales des jeunes et talentueux Dolberg, Ounas, Nsoki et Claude-Maurice esquissent un véritable potentiel. La réception de Paris, même diminué (Neymar et Gueye absents, Mbappé, Cavani et Draxler tout juste remis de blessure), peut servir de premier révélateur, un mois et demi après la clôture du mercato. Mais l’interview de Ratcliffe dans ces colonnes (voir pages 4 à 6), comme celle de Julien Fournier, le directeur du football du club, samedi dernier, n’augure pas de prochaines arrivées galactiques comme le PSG s’y était employé, un an après l’arrivée des Qatariens dans son capital (avec Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic, par exemple, à l’été 2012).
Seulement, si le nouveau Nice n’est pas en mesure de payer au-dessus du prix du marché, comme les dirigeants parisiens l’ont souvent fait, il éprouvera quelques difficultés à attirer sur son seul nom, quand bien même parviendrait-il à conserver Vieira sur son banc.
Bien sûr, il aura peut-être les moyens de poursuivre son recrutement de talents en devenir, comme ce fut le cas cet été. Cela lui permettra sans doute de grimper dans la hiérarchie nationale. Taquiner Paris ? L’histoire d’un match, pourquoi pas. Et peut-être même dès ce soir.
Ratcliffe, à cent à l’heure
Aujourd'hui en France
Le richissime propriétaire britannique de l’OGC Nice sera présent pour la première fois au stade ce soir pour accueillir le PSG. Portrait d’un homme d’affaires pressé et passionné.
C’est soir de première à l’Allianz Riviera. Jim Ratcliffe, le propriétaire britannique de l’OGC Nice, sera ce soir dans les tribunes pour la réception du PSG. La qualité de l’hôte n’a en rien motivé la décision de l’homme d’affaires. A 66 ans, il demeure un homme insaisissable. Son agenda est rempli sur plusieurs mois, sa vie un véritable tourbillon entre ses activités dans la pétrochimie — son secteur d’activité principal, qui lui a permis de figurer en moins de vingt ans sur le podium des plus grosses fortunes du Royaume-Uni avec la société Ineos —, sa passion débordante pour le sport et son esprit de découverte qui peut le mener n’importe où sur le globe en un temps très réduit.
Cantona, son héros
Les défis, Ratcliffe vit pour ça. Cet été, il a finalisé le rachat de l’OGC Nice pour plus de 100 millions d’euros après de très longues négociations avec les anciens propriétaires. C’est son frère Bob qui était à la manœuvre sur le dossier, mais le boss n’est jamais loin et a toujours le dernier mot
.
A Nice, la feuille de route est tracée : il vise l’excellence, les meilleurs jeunes et la Ligue des champions dans un futur proche. Son rêve ? Affronter et battre Manchester United, son club de cœur, qu’il désespère de voir dépenser autant pour des résultats aussi poreux après l’avoir vu triompher à Barcelone en 1999, lors de la finale de la Ligue des champions face au Bayern Munich. Fan de MU depuis son enfance passée dans un logement social de la ville, il voue un véritable culte à Eric Cantona, dont il connaît les moindres détails du parcours en Angleterre.
Malgré sa fortune colossale (estimée à 24 milliards d’euros), ce fervent partisan du Brexit n’a pas l’intention de faire des folies. Cet été, il a tout de même permis à l’OGC Nice de finaliser les arrivées de Claude-Maurice, Ounas, Nsoki, Boudaoui et Dolberg, soit près de cinquante millions d’euros dépensés en quelques jours, ce qui n’a jamais été la norme sur la Côte d’Azur. Avant de sortir le chéquier, Ratcliffe a voulu entendre les arguments de Julien Fournier, promu directeur du football Ineos, ce qui englobe également le club de Lausanne Sport (D 2 suisse). Lors de ces échanges, cet ancien financier s’avère courtois, à l’écoute et intéressé. « C’est quelqu’un qui aime vraiment le sport, qui possède une vraie culture football, avance un proche collaborateur. Malgré ce qu’il pèse et représente, il n’est pas du tout dans le paraître. Après, vous vous rendez très vite compte que son cerveau marche plus vite que le vôtre. »
Il vit une partie de l’année dans la région niçoise
Démarché par Jean-Pierre Rivère, le président du club, à la suite d’un article paru dans la presse locale, Ratcliffe vit une partie de l’année dans la région niçoise. Il possède une antenne Ineos à Monaco, où il a rapatrié sa fortune pour des raisons fiscales, plusieurs maisons à Saint-Jean-Cap-Ferrat et un immense yacht amarré en principauté sur lequel il a fièrement fixé un drapeau de l’OGC Nice.
Sous le soleil azuréen, ce féru de vélo se régale à gravir le col de la Madone après une halte à Menton pour prendre le café. Cette passion pour le cyclisme l’a incité à racheter l’équipe Sky en mai dernier, rebaptisée Ineos et vainqueur du dernier Tour de France avec le Colombien Bernal.
Sur la Grande Boucle, on l’a aperçu heureux comme un gosse à l’arrivée de certaines étapes. Ce fut également le cas samedi dernier, à Vienne, après l’exploit du Kényan Eliud Kipchoge, qui a effacé la barre mythique des deux heures sur le marathon (1 h 59 min et 40 secondes). Ratcliffe était aux premières loges à Vienne (Autriche) en tant que sponsor de cet événement hors normes. Depuis, il ne cesse d’évoquer cet exploit en privé, des étoiles plein les yeux. « On n’est pas là pour longtemps, alors il faut se faire plaisir, a-t-il confié dans un entretien à Nice-Matin. Ma philosophie, c’est de maximiser le nombre de jours inoubliables. »
Père de trois enfants, dont une fille de 10 ans, Ratcliffe croque la vie à pleines dents, d’aventure en aventure. Avec ceux qui l’accusent de faire du « greenwashing » en investissant dans le domaine du sport pour faire oublier les activités polluantes de son groupe, il n’est pas tendre. « Toute cette merde ne m’intéresse pas, a-t-il lancé à Nice-Matin. C’est ridicule. On est une entreprise privée. En fait, ça m’énerve, tous ces gens qui voient le mal partout. »
« Je le rejoins sur ce point, estime Jean-Pierre Rivère, le président de l’OGCN. Parfois, il y a des rencontres plus importantes que d’autres dans la vie. Je le dis souvent, mais c’est une chance inouïe pour notre club. »