12ème journée de ligue 1 : Nice - Reims (Revue de presse)

Il est toujours compliqué pour une équipe de recevoir deux fois d'affilée à la "maison". Pourtant les résultats des 2 rencontres eviteront peut-être une crise à l'OGC Nice... Retrouvez toutes les infos, remises à jour quotidiennent..  

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Les stats

 

Victoire(s) OGC Nice   : 18 - Nul(s) : 9  - Victoire(s) Stade de Reims : 7

 

 

Les 10 derniers OGC Nice - Stade de Reims

 

11/08/2018 Ligue 1 OGC Nice 0 - 1 Stade de Reims


22/04/2016 Ligue 1 OGC Nice 2 - 0 Stade de Reims


22/11/2014 Ligue 1 OGC Nice 0 - 0 Stade de Reims


26/04/2014 Ligue 1 OGC Nice 1 - 0 Stade de Reims


22/02/2013 Ligue 1 OGC Nice 2 - 0 Stade de Reims


09/10/1982 Ligue 2 OGC Nice 0 - 0 Stade de Reims


28/03/1979 Ligue 1 OGC Nice 2 - 0 Stade de Reims


22/10/1977 Ligue 1 OGC Nice 4 - 2 Stade de Reims


24/09/1976 Ligue 1 OGC Nice 2 - 3 Stade de Reims


09/09/1975 Ligue 1 OGC Nice 2 - 1 Stade de Reims

 

 

 

 

 

Les news

  
  
03/11
 
Les équipes selon
 
Nice matin
 
 
L'Equipe
 
 
 
 
02/11
 
Le groupe niçois : Benitez, Clémentia - Atal, Burner, Pelmard, Dante, Herelle, Sarr, Coly - Cyprien, Thuram, Lees-Melou, Danilo, Lusamba, Boudaoui - Claude-Maurice, Myziane, Srarfi, Dolberg, Ganago
 
Le groupe rémois : Rajkovic, Lemaïtre, Abdelhamid, Disasi, Kamara, Maresic, Foket, Romao, Chavalerin, Kutesa, Sissoko, Munetsi, Cafaro, Doumbia, Suk, Dia, Oudin, Nkada.
 
 
Dolberg est, de nouveau, incertain pour cette rencontre suite à une douleur au dos persistante.
 
01/11
 
Reims a la 3 ème pire attaque du championnat...
 
 
Hier matin, Jean-Pierre Rivère, Julien Fournier et Patrick Vieira ont rencontré avec les représentants des Ultras de la Populaire Sud. Rien n'est sorti de cette réunion restrictive hormis la phrase typique dans ce genre de situation: " Nous exigeons de la part des joueurs qu’ils honorent notre maillot en ayant un engagement de tous les instants sur le terrain et un état d’esprit digne d’une équipe professionnelle." C'est un peu leur job, non! Rappelons nous d'une phrase de Cristiano Ronaldo qui pourrait faire réflechir la quasi-totalité des joueurs niçois, paru cette semaine dans FF : "Après, il faut être pro et être performant tous les jours pour faire honneur à votre famille et au club que vous représentez et qui vous paie pour ça. Donc, il faut toujours donner le meilleur."
 
 
Walter devrait payer sa sortie sur les réseaux sociaux où il affirmait ne pas comprendre "sa non-titularisation" dans le groupe pour le match face au Mans. Mezyane devrait ENFIN sortir du groupe pour cause de transparence pendant les matches. 
 
 
Dolberg sera de retour suite à son mal de dos tout comme Claude Maurice. Coly pourra postuler dans le groupe après avoir purger sa suspension face au Mans mais il reste sous le coup d'une nouvelle suspension s'il prend un carton jaune.
 
 
Le stade de Reims pourra compter sur le retour de suspension d’Alaixys Romao. Ghislain Konan,laissé au repos face à Bourg-en-Bresse, reste quant à lui incertain (contusion au niveau du genou). Arber Zeneli, qui récupère de sa rupture des ligaments croisés du genou, est toujours indisponible, tout comme Tristan Dingomé. (L'Union)
 
 
Jérémy STINAT arbitrera la rencontre, assisté de Hicham ZAKRANI et Bertrand JOUANNAUD
 
 
 
 
L'interview
 

Nice Matin



Ce match au Mans vous a fait perdre votre flegme habituel...

Il y a eu de la suffisance. Je n’ai pas du tout aimé. On peut perdre, passer au travers mais il y a un minimum syndical à fournir en termes d’efforts.

Avez-vous eu honte ?

Non, ce n’est pas le bon terme. Dans le foot, tout peut arriver. Ce n’est pas honteux de perdre contre Le Mans... Au niveau de l’investissement, de la concentration et de l’implication, c’était insuffisant pour espérer s’en sortir. En tant qu’entraîneur, je ne peux pas accepter ça. C’est pour ça que je dois changer de ton.

L’idée, c’est plus jamais ça !

Oui, on peut perdre, mais plus jamais comme ça.

De l’extérieur, on vous a senti abasourdi par ce qu’ont proposé vos joueurs...

Attention, je suis aussi responsable. Ai-je fait les bons choix ? L’approche du match a-telle été la bonne ? Je dois également me poser les bonnes questions.

N’avez-vous pas été trop protecteur avec ce groupe ?

Sincèrement, je ne pense pas. Je n’ai jamais eu la sensation d’exagérer quand je disais que ce groupe travaillait bien. Je ne l’ai pas vu venir. Ce n’est pas encore la crise car, dans ce championnat, tu gagnes deux matchs et tu te retrouves en haut.

Comment expliquez-vous que vos joueurs soient tombés aussi bas ?

On ne s’est pas remis en question. Le club a traversé des moments très compliqués ces derniers mois. Tout le monde se sentait concerné la saison dernière. On se serrait les coudes. Il y avait un vrai esprit collectif. C’était notre force. On a changé de propriétaire, on s’est vu au niveau de certaines équipes, aussi bon que certains joueurs. J’ai peut-être mis moins d’intensité et de rigueur par moments.

Durcir le ton, cela veut dire quoi concrètement ?

L’investissement des joueurs sera scruté au quotidien. Je veux plus d’exigence à l’entraînement, mais aussi dans la vie de tous les jours. Il y a eu trop de laisser-aller. On le paye et ça se voit sur le terrain. Je suis garant de ça et c’est ma responsabilité de remettre les choses dans le bon ordre. Je vais demander deux fois plus aux joueurs. Cela devrait être naturel, mais comme ça ne l’est pas...

Cela passe par plus de mises au vert ?

Je ne vais pas en faire pour faire chier les mecs. Ce n’est pas ça mon état d’esprit. Mais si tu fais ce que les joueurs veulent, cela peut devenir problématique sur le long terme.

Vous leur avez fait trop confiance sur certains aspects...

Peut-être... Par rapport à ce qu’ils m’avaient montré la saison dernière, je leur ai offert un peu plus de libertés. En fin de compte, ça n’a pas marché. Certains, je ne peux pas les lâcher.

Vous pensez à qui ? A Myziane, par exemple...

Il est en manque de temps de jeu. Il traverse un moment difficile, manque de confiance. Pour un jeune, c’est beaucoup plus facile d’entrer dans une équipe qui gagne et qui joue bien. Mais oui, Myziane doit faire beaucoup plus sur le plan individuel. C’est le cas de beaucoup d’autres, je n’aime pas citer un joueur en particulier et ne condamne personne.

A Strasbourg, comme au Mans, vos joueurs n’ont cessé de glisser sur la pelouse...

On glisse toujours plus que nos adversaires, ça, c’est une certitude. Là encore, c’est de l’exigence. S’il faut que je vérifie leurs crampons avant le match, je le ferai. J’ai eu des entraîneurs qui ne laissaient pas le groupe respirer, d’autres qui offraient beaucoup de libertés. Il faut s’adapter au groupe qu’on a. Le nôtre manque d’expérience, d’exigence pour le très haut niveau. Il ne fallait pas que je laisse autant d’espaces.

Ce groupe manque-t-il de leaders ?

Peu de joueurs ont joué la Coupe d’Europe, gagné des titres ou possèdent une expérience internationale. Il faut faire avec. Des joueurs doivent grandir, prendre leurs responsabilités.

 

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Vous êtes-vous entretenu de manière individuelle avec des joueurs ?

Oui, mais il n’y a rien de nouveau. Je n’ai pas attendu le match du Mans pour en avoir. J’ai eu des entretiens ce matin (lire hier, ndlr), comme j’en avais eus avant le match de Strabourg. J’aime beaucoup échanger avec eux. Cela fait partie de mon management. Il est important d’essayer de comprendre pourquoi les joueurs ne sont pas à leur niveau. Parfois, cela peut être extra-sportif.

Des joueurs n’évoluent pas à leur poste de prédilection...

Oui et cela a joué sur leur performance. Je suis conscient de ça. Youcef (Atal), par exemple, évolue à un poste qui n’est pas le sien. Il est mieux quand il a le jeu face à lui que lorsqu’il est dos au but. Mais il doit rendre service à l’équipe, ce qu’il a souvent très bien fait. On a besoin de lui plus haut en ce moment. C’est également valable pour Malang (Sarr). A gauche, ce n’est son poste préférentiel, je le sais. Mais l’année dernière, il a rendu service à l’équipe. Il l’a très bien fait, il peut encore très bien le faire.

Atal connaît un moment difficile.

C’est un affectif. Il a besoin d’échanges, de comprendre. Il est le premier déçu de ses performances. Mais il devait digérer pas mal de choses : sa très grosse première saison, l’engouement médiatique, l’intérêt de grands clubs, les propos de son entourage, la Coupe d’Afrique... C’était compliqué pour lui, il n’a pas assez de vécu pour digérer tout ça. C’est là que la relation avec le staff, les joueurs, le club, est importante.

D’autant que lui semble réceptif...

J’adore l’homme, c’est un passionné. Il rentre sur le terrain, il va tout donner. Il va faire des mauvais choix, mais il sera toujours généreux. Il a besoin de remettre de l’ordre, se remettre en question. Il a surpris beaucoup de joueurs, beaucoup d’équipes sur la première année. Les gens connaissent aujourd’hui Youcef Atal, il doit travailler pour améliorer son jeu. J’y crois, il va retrouver son niveau parce qu’il a conscience des choses. Mais il a besoin de ses coéquipiers.

Si on vous dit que votre équipe est souvent coupée en deux à la perte de balle...

Là encore, c’est un problème d’investissement et d’état d’esprit. Il y a trop d’espaces entre nos lignes. On est toujours dans la réaction. Quand Youcef déborde sur le côté, il faut l’accompagner, le suivre mais être aussi prêt défensivement s’il vient à perdre le ballon. On a pris des buts car on est spectateur par moments. On a tendance à trop traîner dans le repli, à tous avoir un temps de retard. Le but qu’on prend contre Lille, c’est l’exemple type. On peut toujours se faire éliminer mais on n’a pas le droit de tendre le bâton pour se faire battre. Il faut être plus près de nos adversaires.

Wylan Cyprien n’est-il pas trop esseulé au milieu ?

 

C’est quelque chose que je dois prendre en considération. Wylan est joueur, il nous permet d’avoir une vraie maîtrise quand on a le ballon. Mais je réfléchis à jouer à deux car il faut trouver un équilibre au milieu.

 

Danilo est aussi une énigme. Son meilleur poste n’est-il pas sentinelle ?

 

Il peut le faire. Je ne lui ai peut-être pas assez donné la chance d’enchaîner 2-3 matchs à ce poste pour qu’il trouve ses repères, gagne en confiance. Il est plus dans l’esprit défensif que Wylan (Cyprien). J’ai choisi le profil qui fait jouer l’équipe. Parce que derrière, j’avais ma ligne de quatre vrais défenseurs, qui sont capables de mieux défendre aussi. Avec Wylan, on perd peut-être quelque chose dans la transition défensive, mais on gagne énormément dans le jeu. Et quand tu as 60 % de possession, tu préfères te concentrer sur le jeu.

 

On voit souvent vos relayeurs évoluer très haut...

 

Ma préférence est d’avoir quatre vrais défenseurs, et des milieux qui viennent

 

former une ligne de cinq entre les lignes adverses. Mais les pépins physiques d’Alexis (Claude-Maurice), d’Adam (Ounas) m’ont bloqué dans mon projet. Se mettre entre les lignes, faire le premier contrôle vers l’avant, Arnaud (Lusamba) l’a très bien fait sur certains matchs. Mais ce n’est pas la qualité première de nos milieux actuels, ils vont apporter autre chose. C’est pour ça que je préfère notamment avoir Patrick (Burner) et Malang (Sarr) dans les couloirs qui sont plus dans l’esprit défensif. On prend pas mal de contres, parce qu’il nous manque un vrai six.

 

Joueur, vous aviez toutes ses qualités d’envie, de motivation et d’agressivité. Comment le transmettre à ses joueurs ?

 

Certains joueurs ne les auront jamais. Parce que ce n’est pas dans leurs caractéristiques. Mais il faut comprendre aussi que l’agressivité, ce n’est pas forcément tacler l’adversaire, sauter à la tête, mettre des tampons. C’est savoir changer de rythme, presser, gêner la ligne de passes, pousser l’adversaire à l’erreur... Le foot, c’est un sport de contacts, de duels.

 

Vous ne l’avez pas senti venir ?

 

Non parce qu’on ne sortait pas d’une série de six victoires consécutives. Ce match était l’opportunité de nous relancer, prendre de la confiance. C’est pour ça que je n’ai d’ailleurs pas donné l’opportunité à certains de jouer, je voulais marquer le coup avec les titulaires habituels. C’est raté !

 

Vous ne regrettez pas d’avoir aligné Clementia ?

 

(Direct) Mais ce n’était pas un choix de dernière minute ! C’était prévu et réfléchi en accord avec Lionel (Letizi). Par rapport à ses trois prestations lorsque Walter Benitez était blessé, Yannis méritait de jouer. Et sincèrement, je ne regrette pas du tout de l’avoir aligné. Ce n’était pas pour lui faire plaisir, il le méritait.

 

Vous savez déjà quels joueurs seront écartés dimanche ?

 

Ecartés ? Je n’aime pas ce mot parce qu’aujourd’hui on a besoin de tout le monde. Je veux que tous les joueurs se sentent concernés. Je vais prendre forcément certaines décisions, des joueurs seront déçus. Ce seront des changements favorables à l’équilibre du collectif et de l’équipe, et issus d’une analyse globale.

 

Vous comptez recruter au mercato d’hiver ?

 

On travaille avec Julien (Fournier) là-dessus. On a identifié des manques, on va essayer de les combler.

 

Ce ne sera pas Ben Arfa ?

 

Non. Il n’y a rien de personnel. J’adore l’homme, que je connais bien, le joueur aussi. Mais par rapport à notre effectif, on a besoin d’autre chose. On a des joueurs dans ce profil-là.

 

Il faudra miser sur un arrière gauche ?

 

Sûrement, comme il faudra recruter à d’autres postes (il sourit). C’est un poste qui nous fait défaut, il faut trouver une solution.

 
 
 
 

Les déclarations d'avant-match 

 

Dereck Kutesa :

Cette équipe se trouve certes en difficulté, mais elle possède beaucoup de qualités. On verra comment le match va se passer, mais on espère prendre les trois points.

 

Patrick Vieira :

On a perdu un peu de notre équilibre et ce qui est le plus important, l'esprit collectif. J'ai ma part de responsabilité parce que j'ai laissé les joueurs... J'ai, peut-être, été un peu moins derrière eux. Ce qui est important aujourd'hui, c'est de resserrer un peu les choses, de resserrer le groupe, de mettre le collectif au cœur de notre projet et d'être beaucoup plus dur avec certains qui ne veulent pas rentrer dans ce projet. L'entraîneur est toujours celui qui prend la responsabilité et je vais prendre cette responsabilité. J'ai sûrement été trop patient avec certains qui doivent faire beaucoup plus pour jouer... C'est mon rôle et ma responsabilité de remettre les joueurs dans le droit chemin. On doit mettre le club en avant et il y a certains joueurs qui ne le font pas en ce moment...J'ai peut-être été un peu moins derrière eux. Je dois resserrer les choses, resserrer le groupe, pour remettre le collectif au cœur du projet."

 

Dante :

Nous sommes tous bien conscients de la situation. En tant que leader, je partage les responsabilités. Les critiques font partie de la vie d'un club ambitieux. Il faut les accepter, lever la tête et travailler. Travailler très, très dur. Le coach met un système en place, il dit ce qu'il veut mais qui joue ? Ce sont les joueurs. Si je n'arrive pas à faire une passe, ce n'est pas le coach. Ce n'est pas le coach qui gagne les duels, ce n'est pas le coach qui prend la profondeur. Encore une fois, chacun doit prendre ses responsabilités.

 

Xavier Chavalerin (concernant le manque de buts rémois) :

"On s’entraîne à se créer des occasions, à finir, à être devant le but le plus souvent possible dans la semaine. On y arrive la semaine, ça va venir le week-end."

 

Patrick Vieira (et son équipe) :

Il va bien falloir analyser tout ça, se rendre compte que ce qu’on fait est insuffisant. Dans le repli défensif, ça manque de générosité, d’enthousiasme. On est crispé, ça se voit. Je donne des opportunités à certains, ça va s’arrêter. Leur rendement est insuffisant.

 

 

 

 

Revue de presse  

Vieira doit regagner les tribunes

L’Équipe

L’entraîneur a vu son image écornée auprès des supporters niçois à cause de sa proximité avec l’ancienne direction et surtout de la mauvaise série actuelle.


NICE – Le 1er juillet, Dante n’était pas revenu de vacances et Kasper Dolberg devait encore attendre deux mois pour débarquer sur la Côte d’Azur. La seule tête d’affiche aperçue par la centaine de supporters niçois venus à la reprise de l’entraînement était Patrick Vieira. Pendant plusieurs minutes, le technicien avait donné de sa personne pour enchaîner selfies et autographes. Sa présence suffisait alors pour provoquer les applaudissements. Quatre mois plus tard, son nom n’a pas encore été sifflé par l’Allianz Riviera, mais le rapport entre le public azuréen et l’entraîneur du Gym a eu le temps de changer de nature.

Cet été, Patrick Vieira était celui qui avait mené Nice à une très bonne septième place au vu de son effectif de la saison passée. Dans l’esprit des supporters, il est désormais celui qui ne parvient pas à enrayer la mauvaise série actuelle puisque l’OGCN a perdu cinq de ses six derniers matches. Cette semaine, le club s’est fait sortir en Coupe de la Ligue par Le Mans (2-3), dix-septième de L2.

Il a rencontré les représentants des ultras jeudi


Ces derniers jours, la direction du Gym a suffisamment fait passer le message que la position de son entraîneur n’était pas fragilisée pour sentir une véritable union entre Vieira et ses dirigeants. Il n’en est pas de même concernant l’entraîneur et le public niçois. Ce dernier n’a pas oublié les prises de position de Vieira en faveur de l’ancienne direction dans les mois de négociation tendues pour le rachat du club, alors que la Populaire Sud, le groupe de supporters ultras, réclamait le départ des actionnaires en place. Surtout, l’Allianz Riviera n’a pas vu débarquer le milliardaire Jim Ratcliffe pour compter les défaites… Même si le reproche a une bonne part d’irrationnel : sur le dernier mois, les premières recrues d’Ineos ont manqué plusieurs (Dolberg) voire tous les matches (Ounas, Nsoki) sur blessure, ou elles restent en phase d’adaptation (Claude-Maurice, Boudaoui).

Vieira avait déjà connu des périodes de disette la saison dernière. Mais là, « c’est différent avec l’arrivée d’Ineos, souligne l’entraîneur. Les critiques sont beaucoup plus dures par rapport à ce que les gens attendent qu’on fasse cette saison. Il faut laisser le temps que ce projet se mette en place. L’effectif qu’on a n’est pas très éloigné de celui qu’on avait la saison dernière ». Or, pour les dirigeants comme pour le public, le non-match au Mans a remis les joueurs en position de premiers responsables. Vieira a annoncé durcir le ton. Il a écarté Tameze pour son geste d’humeur lors de son remplacement.

Jeudi matin, une réunion a été organisée pour s’assurer du soutien de la Populaire Sud face à Reims. En plus de Vieira et des représentants des ultras, le président Jean-Pierre Rivère et le directeur du football Julien Fournier étaient présents. « Ç’a été très constructif, commente l’entraîneur. Les supporters ont fait comprendre leur mécontentement. Pas au niveau du résultat. Plus par rapport à l’implication. Le message que je leur ai envoyé, c’est que les joueurs étaient conscients qu’ils pouvaient, et qu’ils devaient faire beaucoup plus. » Par un communiqué, la Populaire Sud a déjà prévenu les joueurs : « Notre patience ayant atteint sa limite, nous exigeons une amélioration immédiate avant que nous la perdions définitivement... »


 L’option fermeté

L’Équipe


Confronté à sa première crise à Nice, Patrick Vieira a prévu des entretiens individuels avec ses joueurs pour provoquer une prise de conscience.


Les Niçois n’ont pas grand-chose pour eux, mais ils sont au moins réguliers : leur prestation au Mans (2-3, mercredi) s’inscrit dans la continuité d’un début d’automne raté, qui les voit enchaîner quatre défaites d’affilée. Déprimantes, les trois premières n’étaient quand même pas aussi inquiétantes que cette élimination en seizièmes de finale de Coupe de la Ligue par le dix-huitième de L2, supérieur dans tous les domaines.

Patrick Vieira a donc changé de discours, et l’entraîneur du Gym a cessé de protéger ses joueurs. Ils ont des circonstances atténuantes, car ils étaient privés mercredi de toutes les recrues majeures. Après avoir soigné son dos, l’attaquant Kasper Dolberg reviendra dimanche contre Reims, comme le milieu offensif Alexis Claude-Maurice, qui était malade dans la Sarthe. Mais le retour des nouveaux ne sera pas efficace si les anciens ne progressent pas un peu. Tous les titulaires du seizième de finale étaient présents la saison dernière, quand ils avaient arraché la septième place en L1. C’était une vraie performance au regard des ressources offensives, et c’était un beau tremplin avant l’arrivée d’Ineos, qui élève les ambitions. Las, le Gym n’a gagné que deux fois depuis le rachat du club, le 26 août, et l’impatience monte.

Cette pression ne réveille toutefois pas les joueurs, qui suscitent des interrogations au sein du staff : comment peuvent-ils être si loin de leur niveau ? Ont-ils été surestimés ou paient-ils les efforts fournis l’an dernier ? Les difficultés du latéral Youcef Atal, déplacé à plusieurs postes où il se perd dans les initiatives individuelles, symbolisent ce déclin, et Vieira a planifié différents entretiens individuels pour y voir plus clair.

En attendant, il sait déjà que son effectif manque d’humilité. Il n’a pas apprécié la colère d’Adrien Tameze, quand le milieu a été remplacé, mercredi, et il a encore moins aimé l’incompréhension affichée mardi sur les réseaux sociaux par Rémi Walter. Le milieu avait auparavant demandé à l’entraîneur pourquoi il ne figurait pas dans le groupe, et Vieira l’a reçu hier pour lui indiquer qu’il ne serait pas non plus convoqué ce week-end. Le technicien en a assez des états d’âme et sa fermeté va aussi concerner Myziane Maolida, encore décevant mercredi. Acheté 10 M€ en août 2018, l’attaquant a épuisé la patience de Vieira, décidé à ne plus lui donner d’autre chance dans les prochaines semaines.

Rivère ne lâche pas ses entraîneurs au premier coup de vent


L’ancien Lyonnais n’est pas le seul à dégager une impression de nonchalance, car le repli défensif n’est pas un concept très populaire à Nice. « Il faut être humble, faire une vraie autocritique, lance le capitaine Dante, qui ne veut pas que la situation de Vieira devienne un sujet. On assume nos erreurs et on veut que personne ne parte. » Le président Jean-Pierre Rivère a prouvé qu’il ne lâchait pas ses entraîneurs au premier coup de vent, et il tient à cette réputation. Mais la tempête soufflera fort si le Gym ne profite pas des réceptions de Reims, dimanche, et Bordeaux, vendredi prochain, pour rebondir.

Ce qu’il faut savoir avant le déplacement du Stade de Reims à Nice

L'Union 



Ce dimanche 3 novembre (17 heures), les hommes de David Guion défient ceux de Patrick Vieira. Le point sur ce qu’il faut savoir avant la rencontre avec David Guion.

Axel Disasi et les Rémois se déplacent dimanche chez des Niçois en difficulté.Axel Disasi et les Rémois se déplacent dimanche chez des Niçois en difficulté. - Christian Lantenois


C’est un déplacement qui avait parfaitement lancé les Rémois dans leur opération maintien, la saison dernière (succès 1-0). Sur la pelouse de Nice, ce dimanche 3 novembre (17 heures), le Stade de Reims va tenter de confirmer son bon mois d’octobre, où il a enchaîné quatre matches sans défaite toutes compétitions confondues, dont la dernière ce mercredi 30 octobre face à Bourg-en-Bresse (2-1), en sezièmes de finale de la Coupe de la Ligue.

LE CONTEXTE –Les Rémois, quatrièmes après onze journées, vont tenter de confirmer leur invicibilité récente. Les Niçois, eux, traversent une période compliquée. Éliminés au Mans mercredi soir (défaite 3-2), les Aiglons, 15es de Ligue 1, n’ont plus gagné en championnat depuis le 21 septembre et la réception de Dijon (2-1). Soit six matches sans s’imposer.

« On voit bien que les Niçois ont changé de dimension. Aujourd’hui, c’est un club très ambitieux, qui recherche la qualité, la performance, qui vise raisonnablement le top 5, observe David Guion, le coach stadiste. Ils ont un entraîneur qui connaît également parfaitement le haut niveau, pour les guide. Ils sont dans une passe difficile actuellement. Je pense que les Niçois vont être animés d’un grand sentiment de rachat, qui plus est à la maison, dont il faudra vraiment être préparés à cela (...). C’est une équipe qui aime avoir la possession, qui a les joueurs pour ça, qui vous prive de ballon... C’est l’identité mise en place par Patrick Vieira, dans la continuité de Claude Puel puis Lucien Favre. »