20ème journée de L1 : Angers - Nice (Revue de presse)

Les déclarations d'avant-match 

 Pierre Lees-Melou :

C’est une équipe pas facile à manier, agressive. On doit prouver qu’on a la volonté d’aller plus haut.

Stephane Bahoken

Le Gym joue bien au ballon oui. Déjà l’année dernière c’était le cas, en plus ils adorent avoir la possession, ce qui peut être un avantage pour une équipe comme nous. Cette année ils ont des joueurs qui prennent des initiatives, je pense à Adam Ounas et Kasper Dolberg, donc en plus d’avoir la possession, avec ces deux éléments offensifs ça peut donner quelque chose de très dangereux pour les adversaires

Revue de presse   

Un Gym peu rythmique

L’Équipe

Riches de bonnes intentions mais décevants avec le ballon, les Niçois veulent accélérer pour trouver enfin les décalages.

Sur le papier, tout est parfait : les Niçois ont fini 2019 en dominant Toulouse en L1 (3-0, le 21 décembre), et ils ont commencé 2020 en battant Fréjus-Saint-Raphaël (2-0, dimanche dernier). Mais tout le monde bat le TFC et le 32e de finale de Coupe de France n’a de réjouissant que le score, car le Gym a endormi l’Allianz Riviera en ne parvenant pas à ouvrir des espaces au cœur d’une équipe de N2 vite réduite à dix.

Même s’il a tenté plusieurs options pour être à la hauteur de ses ambitions, Patrick Vieira a dû s’habituer à dresser ce constat d’impuissance. « Sur la première partie de saison, on doit et on peut mieux faire au niveau du jeu, souffle l’entraîneur azuréen. On a une idée de jeu qui est assez claire avec des joueurs qui se trouvent entre les lignes. On doit mettre beaucoup plus de rythme dans la transmission du ballon, pour créer plus de décalages et d’occasions où les joueurs excentrés sont en un contre un.»

En évoquant toutes les lignes, Vieira ne veut pas stigmatiser le rendement de ses recrues estivales, qui étaient censées éclairer le paysage offensif. La saison dernière, son équipe peinait déjà à faire le spectacle mais il ne manquait pas d’excuses, car le départ de Mario Balotelli à Marseille, en janvier, l’avait laissé sans avant-centre de métier. Alexis Claude-Maurice, Adam Ounas et Kasper Dolberg ont ainsi débarqué à la fin du mois d’août, et on attend encore la révolution. Arrivé de Lorient (L2), ACM a patienté jusqu’au 21 décembre pour donner sa première passe décisive en L1 et son adaptation a été perturbée par les blessures. C’est aussi le cas d’Ounas, l’autre milieu offensif, qui s’est également contenté d’offrir un but en Championnat lors de la phase aller, même si ses dribbles attirent davantage la lumière.

On comprend mieux pourquoi Dolberg est isolé, et le Danois a dû exploiter des miettes pour marquer cinq fois. Ce n’est pas si mal mais c’est quand même peu, pour un buteur acheté plus de 20 M€ à l’Ajax Amsterdam. « Pour trouver Kasper, on a besoin de joueurs entre les lignes. Et pour les trouver, on doit jouer beaucoup plus rapidement de derrière, explique Vieira. On prend trop de temps à décider, ce qui fait que ça se referme et qu’on a du mal à toucher Kasper. Je vais demander encore plus d’intensité et on a besoin que les quatre défenseurs mettent plus de rythme. »

Si la solution doit venir de derrière, il est peu probable qu’elle apparaisse à Angers. Déjà privé du latéral droit Youcef Atal, qui reste sa plus belle étincelle, le Gym a enregistré hier le forfait de son remplaçant, Patrick Burner, touché à une hanche. Le côté gauche ne va pas mieux car Malang Sarr souffre d’une cheville, et une lésion musculaire à une cuisse empêche la recrue Riza Durmisi (prêtée par la Lazio) de découvrir ce soir la L1.

Le retour de Christophe Hérelle en charnière est une bonne nouvelle passée de plus en plus inaperçue au fil des blessures, et les Niçois vont donc encore bricoler. Ils n’ont toutefois pas l’intention de renoncer à un jeu de possession, même s’il rime trop souvent avec déception.