Les rennais vont enfin pouvoir savourer leur dimanche. En 2009, ça ne leur est pas arrivé souvent. Paris et Toulouse tenus en échec, ils réalisent enfin une opération comptable fructueuse. Hier à Nice, ils ont surtout affiché quelques-unes des vertus qui leur avaient permis de signer, d’août à mi-janvier, une série de 18 matches sans défaite. L’absence de Mangane ne les a pas empêchés d’être rois dans les duels. Quand Rennes impose sa puissance athlétique, il ne peut pas lui arriver grand-chose, vu l’efficacité de sa défense.

 

 

Dimanche prochain, les Bretons iront rendre visite à Lyon. Même si les Lyonnais auront Barcelone dans les jambes, ils n’auront pas trop de mal à proposer une opposition plus consistante que Nice hier. Cette saison, le Gym n’est pas assez performant chez lui pour espérer mieux que son rang actuel. Hier, les Azuréens ont procédé avec générosité mais de façon beaucoup trop désordonnée pour espérer un troisième succès de rang en une semaine.

 

Une pelouse indigne du haut niveau

 

Cette rencontre engagée aurait pu partir en vrille juste avant la pause, lorsque le ton monta d’un cran. C’était presque prévisible. M. Duhamel, qui avait oublié d’expulser Stéphane Sessegnon et Claude Makelele lors du dernier PSG - Saint-Étienne (2-1), n’a pas toujours dégagé une assurance énorme. Franchement, la Direction nationale de l’arbitrage ne pouvait-elle pas envoyer un arbitre moins exposé que Duhamela pu l’être dans la semaine ? Christophe Capelli, son assistant positionné devant les bancs de touche, mériterait une double prime. Antonetti et Lacombe en bruits de fond, ce n’est quand même pas l’idéal pour oeuvrer sereinement. Sur une pelouse indigne du haut niveau, comme il y en a de plus en plus en L 1, Rennes a d’abord affiché une maîtrise qu’on ne lui connaissait plus Ce regain n’a pas duré bien longtemps. Une grosse vingtaine de minutes, tout au plus. Mais les Bretons frappèrent cinq fois au but, notamment Thomert (29e), et surtout Cheyrou, à cinq mètres d’Ospina (12e).

 

La semaine passée, Cheyrou avait signé une entrée intéressante contre Nancy. Hier, Lacombe l’avait positionné comme Halilhodzic en avait l’habitude à Lille, au début des années 2000. Juste derrière l’attaquant. S’il ne présente pas exactement l’agilité de Pagis, il est aussi clairvoyant. Les Niçois ont pu le constater au plus fort de leur domination, lorsque sur un contre limpide, Cheyrou fixa Kanté avant de décaler Briand sur la droite. Dans l’axe, Thomert reprit le centre de l’international dans le but vide (68e). Nice, qui avait laissé passer sa chance, n’opposa quasiment aucune réaction, si ce n’est par l’intermédiaire de Bamogo (75e) bien servi par un Rémy très actif, mais bien seul devant.