Nice piétine à cette sympathique huitième place, qui est à la fois la Suisse (zone neutre), un refuge (pas de vertige de la L 2) et une sorte de prison (quasi condamné à ne pas rêver plus haut). L’équipe d’Antonetti vient d’enchaîner quatre matches sans succès et sans but dans le jeu et, depuis décembre, elle n’a remporté qu’un match sur six au stade du Ray, contre Auxerre (2-0, le 17 janvier), pour douze points amassés en treize rencontres. Aujourd’hui, le quatrième (Bordeaux) n’est visible qu’au télescope (à dix points). « Le ventre mou, pour un entraîneur, c’est le pire, considère Antonetti. Pour jouer à Bordeaux, pas de problème, c’est très motivant, mais faire en sorte que les joueurs retrouvent lamêmemotivation face à des équipes un peu moins bien classées, c’est la difficulté. »
Le menu du jour propose un Caen paniqué à souhait. Un test idéal, en somme, pour voir si Nice a encore la grinta. Antonetti part plutôt confiant : « On s’est bien préparéscette semaine. Maintenant, il nous faut marquer. C’est sûr qu’au niveau offensif, il faut lutter contre ce petit doute qui s’est installé. Avec un attaquant en réussite en ce moment, on aurait peut-être cinq ou six points de plus. » Ce n’est pas le cas de Loïc Rémy, toujours coincé à sept buts depuis la 21e journée, sachant que Bamogo (7 buts également) s’est occupé du penalty à Bordeaux (1-2, 28e journée). Retrouver le sens du but dans le jeu et se réapproprier le Ray suffiraient amplement à meubler la soirée. Quoi d’autre, d’ici au 30 mai ? « La volonté de réussir une bonne série, comme lors de la première moitié de saison, tente Rémy. Après, pourquoi pas grappiller encore deux places ? »
Antonetti a prévu un stage dans l’arrière-pays la semaine prochaine : « On vamettre le paquet et travailler très dur physiquement pour bien finir notre saison. » Parallèlement affleurera le temps des questions sur le futur de Nice. Dont celle-ci : Antonetti restera-t-il pour une cinquième saison, lui qui est sous contrat jusqu’à juin 2010 (2011 si Nice termine dans les huit premiers) ? Il ne s’avance pas : « Il est trop tôt pour se poser la question. On fera un bilan dans cinq ou six journées, sachant que la seule condition que je pose est d’avoir une équipe compétitive, sachant aussi que je suis là depuis quatre ans, qu’il faut beaucoup d’énergie renouvelable et qu’il y a également quatre ans pour aller au nouveau stade sans moyens supplémentaires. Il y a plein d’hypothèses possibles. »