Loïc Rémy à Nice , c’était un pari de huit millions d’euros. 8 millions d’euros sur un gamin de 21 ans avec 22 matches de Ligue 1 dans les jambes. Pari osé, pari bien tenu. En réussissant son tout premier doublé en L 1, hier soir, l’ancien Lyonnais a grimpé à la sixième place du classement des buteurs, derrière Gignac, Hoarau, Benzema, Cavenaghi et Bastos, avec un total de onze buts en vingt-cinq matches disputés. Du coup, en bonus, il a remporté la montre promise en début de saison par son directeur sportif Roger Ricort s’il atteignait le cap des dix buts.

 

À 21 ans, Rémy s’est prouvé qu’il était capable de tenir l’objectif (dix buts) qu’il s’était donné au début de cette première saison débutée dans la peau d’un titulaire, après six mois d’apprentissage à Lens. Hier soir, il a émietté Lorient en deux minutes et deux actions à l’heure de jeu alors qu’il avait été assez peu habile jusqu’alors. Sur le premier but, il a grillé Jallet le long de la ligne de touche côté gauche avant de tromper Audard avec sang-froid, dans un enchaînement à grande vitesse. Sur le second, il a troué l’axe de la défense bretonne avec l’appui de Ben Saada. Limpide, efficace.

 

Face aux micros, Rémy, tout en modestie, a d’abord fait montre d’une satisfaction collective : « On restait sur une série noire et on voulait tout mettre en oeuvre pour faire le match qu’il fallait et laisser Lorient, qui revenait très fort, à distance. On a montré des lacunes en première période, et puis on a réagi. Moi, j’essaie juste de marquer le plus de buts possible tout en prenant du plaisir au sens collectif. » Le voilà à quatre buts en trois matches, après ceux marquésà Paris dimanche dernier (1-2, 30e j.) et contre Caen (2-2, 29e j.). Une série qui rappelle son début de saison tonitruant (quatre buts et une passe décisive au cours des six premières journées).

 

Auparavant, de la mi-janvier à la mi-mars, dans une période de net ralentissement niçois, l’ancien Lyonnais était resté muet durant dix matches, Championnat et Coupes confondus. « J’ai connu un creux consécutif à mes blessures (entorse à la cheville droite en novembre et au genou droit en décembre), reconnaît-il, mais je ne m’étais pas pour autant découragé. » On l’avait senti à nouveau plus véloce et incisif contre Caen, avant la trêve internationale. Et c’est dans la foulée qu’il a été appelé pour la toute première fois chez les Bleus pour la double confrontation face à la Lituanie (1-0, 1-0), quand Briand s’est blessé. ogcnice.info

 

S’il n’a pas joué, il s’est imprégné de la culture bleue. « J’ai vu qu’il n’y a pas de place pour l’à-peu-près, que l’engagement à l’entraînement est comparable à celui d’un match. Ça m’a fait énormément de bien. » Il sait qu’il est un élément qui peut graviter dans l’air de la Coupe du monde 2010. « La condition, c’est d’être au mieux et performant avec Nice, dit-il. Je sais qu’on est suivis, qu’il faut se montrer le plus compétitifs possible. »