Vive la communication ! Nice a inventé une nouvelle mode estivale. On s'évite, on se répand, on se répond à coups de communiqués.
Mercredi, Bakary Koné s'est exprimé pour donner sa version des faits. Sans tarder, l'OGC Nice lui a répondu. À la lecture de cette réponse, on tombe à la renverse ! Le club reprend grosso modo les termes du joueur et apporte du crédit à ses déclarations. Pourquoi alors s'entêter ?
Pour une nuance de taille. Il y a un an, il a bien été question d'une estimation de l'indemnité de transfert selon "la valeur du marché", fixée par Nice. Celle que Koné et son entourage contestent aujourd'hui.
A l'OGC Nice, on estime que les 14 buts inscrits par l'attaquant lors du dernier exercice ont sérieusement fait grimper la cote du joueur : celle-ci n'est plus de l'ordre de 6 M€, comme le préconisait Koné, mais du double. Frédéric Antonetti pense avoir permis au joueur, recruté à Lorient, de progresser pour devenir l'un des meilleurs attaquants de Ligue 1, ce qui est vrai.
La tension est palpable. Sur la Promenade des Anglais, on dénonce avec force le bras de fer décrété par Koné. Si celui-ci s'était assoupli, avait montré une peu de compréhension en partant au stage à Vichy, la situation aurait pu être déjà débloquée. L'OGCN annonce encore avoir consenti un effort conséquent, de l'ordre de 3 M€ en passant de 12 à 9 M€, mais sans les bonus. Alors que l'OM n'a augmenté son offre que de 500 000 € (de 8 à 8,5 M€).
En étudiant de plus près la situation, les 12 M€ seraient bien atteints. Si Nice accepte les 8,5 M€ plus les 1 M€ promis en cas de qualification de l'OM en Ligue des champions, il toucherait 9,5 M€. En rajoutant 15% sur la revente du joueur, on arriverait à 12 M€ à la condition que l'OM cède Koné à 15 M€. Cela n'est pas acquis puisque l'OM n'a pas l'assurance de rejoindre les poules de la Ligue des champions, ni de transférer d'ici quelques années le joueur à ce tarif.
Nice veut donc du cash, mais l'OM ne peut le lui proposer. À La Commanderie, on observe donc l'évolution du bras de fer niçois. L'équipe niçoise rentre ce soir de Vichy. Koné est attendu lundi à l'entraînement, au terme de son arrêt maladie et les supporters niçois pourraient venir lui manifester leur mécontentement. D'ici-là, chacun s'efforcera de sortir grandi de cette histoire.
Paradoxalement, si chacun campe sur ses positions, tout le monde est aujourd'hui convaincu du côté du stade du Ray que le joueur partira. Mais quand ? Et comment ? La rumeur d'une offre lyonnaise et le nouvel ultimatum fixé au 14 juillet ne semblent pas être des obstacles infranchissables pour les dirigeants olympiens, qui se sont armés de patience.
Ils donnent le sentiment d'attendre une normalisation des rapports entre le joueur et ses employeurs. Si cela est encore possible…