L' "affaire Koné" n'a pas entamé le moral de l'intéressé. Toujours de bonne humeur malgré la rupture des négociations entre l'OGC Nice et l'Olympique de Marseille, "Baki" se dit étonné lorsqu'on lui parle du bras de fer qu'il aurait engagé avec son club. «Mais quel bras de fer ?, s'interroge-t-il amusé. Mon certificat médical prend fin dimanche. Je vais donc reprendre l'entraînement normalement lundi. Personne ne m'y a obligé, c'était prévu comme ça». Blessure diplomatique ou maladie imaginaire ? «Non, rétorque-t-il. Si c'était ça, ça voudrait dire que mon médecin fait mal son boulot !».
L'international ivoirien ne comprend pas l'image «de mauvais garçon» que certains ont tenté de lui coller. «Tout le monde reconnaît qu'en trois ans, je n'ai jamais créé de problèmes. On ne peut rien me reprocher, souligne-t-il. C'est aussi pour ça que je refusais de m'exprimer dans la presse. Finalement les circonstances ont fait que j'ai dû m'y résoudre, mais c'était surtout pour rectifier certaines choses. Je ne voulais pas qu'on salisse mon nom. J'ai une famille, un enfant. Ça ne me plairait pas qu'un jour il lise des choses déplaisantes sur mon compte. J'ai des valeurs. Quand je dis quelque chose, je m'y tiens».
«Marseille reste ma priorité»
S'il regrette que les évènements aient pris cette tournure, il ne désespère pas de voir les négociations reprendre entre ses dirigeants et ceux de l'OM. Pape Diouf abonde dans le même sens. «Vous savez des négociations rompues, reprises, et qui ont finalement abouties, il y en a eu beaucoup, confiait le président phocéen sur RMC. Dernièrement encore, je lisais que les négociations entre Grégory Coupet, l'OL et l'Atletico Madrid étaient rompues... Aujourd'hui, Coupet est bien à Madrid. Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Il faut attendre». «Je vais laisser faire les choses tranquillement, confirme Koné. Même dans les mauvais moments, la vie est belle. Je suis comme ça. Je sais d'où je viens».
A ce titre, il nie avoir fait de Marseille un choix financier. «Si c'était pour l'argent, je n'aurai pas resigné à Nice l'an dernier». Interrogé sur la possibilité de quitter l'OGCN pour un autre club que l'OM, comme le suggérait son président, Maurice Cohen, l'ancien Lorientais coupe court à cette possibilité. «J'ai déjà dit quelle était ma priorité. Là-dessus, je n'ai pas changé de position». Un homme de parole ce Koné. Il avoue cependant qu'il est incapable à ce jour de dire s'il se sent encore Niçois ou déjà Marseillais. «Je me sens chez moi, répond-il avec humour. Rendez-vous plus tard pour la suite de l'histoire...»