Mine de rien, Nice s’apprête modestement à enclencher sa septième saison d’affilée en L 1, la quatrième avec Frédéric Antonetti comme entraîneur. Le technicien corse ne devrait d’ailleurs pas tarder à prolonger d’un an, jusqu’à juin 2010. Nice ayant terminé dans les huit premiers en mai dernier (8e), c’est une prolongation automatique qui était inscrite dans son contrat. Il n’a plus qu’à la signer.
De 2002, l’année de son retour à l’arraché parmi l’élite, à aujourd’hui, Nice n’est plus tout à fait le même, ni tout à fait un autre. Pour démarrer 2002-2003, Nice avait bricolé et obtenu le prêt de sept joueurs. Le premier transfert significatif sous la présidence de Maurice Cohen avait été celui du Brésilien Everson vers Benfica (1,2 M). Six ans plus tard, le salaire moyen niçois a plus que doublé (environ 35 000 euros). Le Gym a investi jusqu’à 8 M pour attirer Loïc Rémy, des valeurs sûres ne sont plus insensibles à l’idée de jouer en rouge et noir et Ederson, transféré à l’OL, a rapporté la première indemnité à deux chiffres (14 M).
En même temps, le stade et les conditions d’entraînement restent à revoir, mêmes si les vestiaires ont été enfin bien rafraîchis. Nice va sans doute devoir jouer encore trois saisons au Ray avant le grand stade promis par le nouveau maire UMP, Christian Estrosi. Compétitif la saison passée, comme en 2006 (8e), Nice a pourtant été fendu en deux. Lloris, Ederson, Balmont, Laslandes et Koné (s’il s’en va) étaient titulaires en août dernier. « De super joueurs qui apportaient beaucoup à l’équipe », aux yeux du milieu de terrain David Hellebuyck. Il faut relancer la machine en assimilant Ospina, Rémy, Fae, Ben Saada et K. Coulibaly. « On est dans une équation à plusieurs inconnues », résume Antonetti. À savoir, faire face au possible départ de Koné et aux absences prochaines d’Apam et Coulibaly (Jeux Olympiques). Sans compter qu’on ne sait si les anciens (Hognon, toujours en délicatesse avec son genou droit, Letizi, Rool, Jeunechamp) vont assurer. Derrière, ça n’a pas trop bougé si ce n’est le gardien. Au milieu non plus. Le paysage offensif, lui, est encore en travaux. C’est dans ce domaine que Nice a « coincé » la saison passée (35 buts). « On ne se créait pas beaucoup d’occasions », rappelle Hellebuyck.
L’objectif de Nice est-il de ne pas lutter pour le maintien ? « Non, c’est d’abord aller le chercher », répond Ricort.Comme d’habitude, Nice a budgété la 17e place. « On est entre stress, sérénité et opiniâtreté », avance Cohen.