En alignant deux vixtoires (pour une défaite) lors des trois premiers matches, les Niçois ont surpris. Mieux, ils se sont surpris eux-mêmes. « On ne s’attendait pas à avoir déjà six points, reconnaît Cédric Kanté. On avait deux matches à l’extérieur et on était confrontés à deux de nos bêtes noires : Nancy et Auxerre. »
Pour une équipe remaniée à l’intersaison avec le départ de cinq joueurs majeurs (Lloris, Balmont, Ederson, Koné, Laslandes) et l’absence de défenseurs aussi importants qu’Apam (Jeux Olympiques) et Rool (mollet), le début de Championnat était source d’interrogation. Saison galère ou pas ? La courte défaite au Havre (0-1) et surtout les deux confrontations face à Nancy (2-1) et à Auxerre (1-0) ont apporté un début de réponse. Bien sûr, personne, à Nice, ne s’enflamme. Tout le monde convient que la manière laisse à désirer et qu’il y a encore pas mal de travail à fournir. « On reste très perfectibles mais c’est normal après tant de changements », dit Lionel Letizi. « L’an passé, notre jeu collectif était un peu une marque de fabrique. On n’est pas encore au point », ajoute Kanté.
Pourtant, les résultats et le classement (6e) aidant, la confiance augmente et c’est un socle sur lequel les Niçois peuvent s’appuyer pour progresser. « Avec des points en poche, on évolue de façon différente, reprend Kanté. On pense plus à améliorer le contenu des matches que quand on joue pour sauver sa peau. » Frédéric Antonetti, l’entraîneur niçois, s’il n’apprécie pas toujours les performances techniques et tactiques de ses joueurs, est en revanche séduit et impressionné par l’état d’esprit qu’ils affichent. En début de saison, il leur avait demandé de se glisser dans la peau d’un promu et de compenser leur infériorité dans le jeu par une débauche d’énergie. Après trois matches, il est convaincu : « On doit s’améliorer dans certains secteurs mais, au niveau de l’état d’esprit, c’est parfait. Le fait de venir à l’entraînement et de travailler avec ces gars-là est un régal et un grand bonheur. Ils s’investissent à fond. » Et comme le groupe niçois, savant dosage entre anciens chevronnés et jeunes surdoués, a un vrai potentiel, la réussite est peut-être au bout du chemin.