On n’arrête plus Nice

Pour 24 heures au moins, Nice s’est installé sur le podium de la Ligue 1. C’est certes anecdotique après seulement quatre journées de Championnat mais cela illustre tout le potentiel d’une équipe encore séduisante hier soir. Malgré un bilan de trois victoires en quatre matches, Frédéric Antonetti ne s’enflamme pas : « Le premier bilan, on le tirera après dix matches, nuance-t-il. À ce moment-là, on en saura plus sur nos forces et nos faiblesses comme sur celles de nos concurrents. » Mais cette place de troisième arrive à point nommé pour couronner un mois d’août en tous points prometteur, où les Aiglons ont laissé apparaître de réelles qualités. Un potentiel qui s’est encore, par moments, largement exprimé hier soir face à une équipe de Valenciennes dominée dans tous les secteurs de jeu et qui a subi une cinquième défaite de rang face à Nice.

« Il n’y a rien à dire, lâche Nicolas Penneteau, le gardien nordiste. Nice mérite son succès et même un nul de  notre part aurait été scandaleux. On est passés à côté du sujet, on n’a rien montré. » Analyse identique chez Antoine Kombouaré, son entraîneur, incrédule quant au comportement de son équipe. « On n’a pas joué et ça me gêne. Il n’y avait pas d’envie. Le ballon nous brûlait systématiquement  les pieds. On n’a pas été à la hauteur. C’est une véritable déception. » Pourtant les circonstances ont été, longtemps, largement favorables aux Valenciennois. Ceux-ci ont ainsi eu une réussite insolente en première mi-temps, avec en particulier deux frappes sur le poteau de Hellebuyck (12e et 20e) et un penalty largement au-dessus de Loïc Rémy (33e). Mais les hommes de Kombouaré n’ont jamais su profiter de la maladresse niçoise et c’est en toute logique que les Aiglons ont assuré leur succès en seconde période. Ils ont d’abord ouvert le score par Bamogo, qui a enfin ouvert son compteur buts au Ray sous le maillot niçois (53e). « Pour moi c’est une véritable libération, explique l’ancien Marseillais, souvent pris en grippe par le public. Jusqu’alors, je faisais de bons matches, j’étais utile, mais il y avait ce gros problème d’efficacité. Ça me pesait vraiment. »

Rémy enfonce le clou

Puis c’est Loïc Rémy, une vraie réussite au niveau du recrutement celui là, qui a enfoncé le clou dans les dernières minutes sur un exploit personnel en marquant son deuxième but cette saison. Le tout à la grande satisfaction de Frédéric Antonetti. « C’est vrai qu’on aurait dû plier le match beaucoup plus rapidement, reconnaît l’entraîneur du Gym. On doit être plus lucides. Mais on a livré un match plein avec un contenu qui m’a vraiment bien plu et deux buts magnifiques, un collectif, l’autre marqué du sceau de la classe. » De quoi apprécier la trêve internationale qui se profile et travailler dans une ambiance détendue et studieuse pour progresser encore. Car un vrai test est programmé pour la reprise du Championnat, le 13 septembre. Nice se rendra alors à Gerland pour défier Lyon.

L’homme clé : HELLEBUYCK (Nice), 7

D’abord la guigne avec deux frappes sur les poteaux au cours des vingt premières minutes, qui ont fait croire qu’il était maudit. Mais l’ancien Parisien ne s’est pas désuni. Au fil des minutes, il a pris les choses en main pour diriger le jeu et a fini par être décisif en offrant une passe décisive à Rémy.

NICE

LETIZI (5) : une première période tranquille. Un duel capital gagné face à Audel (48e).

D. DIAKITÉ (6) : vigilant, ce qui ne l’a pas empêché de pousser plusieurs offensives.

APAM (7) : de retour des JO, le Nigérian n’a rien perdu de sa solidité dans les duels. Un roc.

KANTÉ (6) : n’a pas connu de difficultés. Remplacé par CID (84e).

JEUNECHAMP (4) : des relances hasardeuses à l’origine de plusieurs occasions.

ECHOUAFNI (6) : son expérience, son placement ont été des atouts même si on l’a connu plus rayonnant dans l’orientation du jeu.

FAÉ (7) : quelques fautes techniques gommées par une grosse activité à la récupération et à la relance.

BAMOGO (6) : encore trop de mauvais choix et des ratés mais il a eu le mérite de gagner son duel face à Penneteau (52e).

RÉMY (6) : un penalty dans les nuages mais des capacités à faire la différence et à se créer des occasions comme sur son but.

Mah. TRAORÉ (non noté) : blessé à la cuisse droite, remplacé très vite par BEN SAADA (27e) (note : 6) qui a effectué une rentrée convaincante. Passeur décisif pour Bamogo.

 

VALENCIENNES

PENNETEAU (5) : les dieux du foot étaient avec lui en première période. Moins en seconde même s’il ne peut rien sur les buts.

DUCOURTIOUX (3) : pas toujours à son aise, il s’en est sorti en s’accrochant avant d’être enrhumé par Rémy sur le second but.

BISEVAC (4) : a souffert de la vitesse des attaquants azuréens.

SCHMITZ (4) : une soirée difficile face à Rémy.

TIÉNÉ (non noté) : expulsé rapidement pour une main volontaire dans sa surface, il a laissé ses partenaires à dix pendant une heure.

MATER (5) : du tonus sur le côté droit avant d’être remplacé à la mi-temps par Mo. TRAORÉ (4) qui a été moins incisif.

SAEZ (4) : il a souffert de la comparaison avec le milieu niçois tant au niveau de l’abattage que techniquement.

SANCHEZ (4) : de l’abnégation mais ça n’a pas suffi pour contrer efficacement un adversaire mieux armé dans ce secteur.

DANIC (5) : une première mi-temps correcte avec un bon pied gauche avant de baisser de pied et de céder sa place à BANGOURA (62e).

PUJOL (3) : il n’a pratiquement jamais réussi à exister.

AUDEL (5) : de la tonicité, des appels, il a tenté de faire exister l’attaque valenciennoise.