Olivier Echouafni et Lionel Letizi l’avaient espéré à haute voix dans la semaine précédant le match face à Valenciennes. « On fait un début de saison très correct. L’idéal serait de battre Valenciennes pour confirmer », avait dit le capitaine. « Ça nous permettrait de clore un super mois d’août », avait ajouté le gardien. La mission a été menée à bien. Antoine Kombouaré et les siens, défaits sans l’ombre d’un doute, ont subi le traitement habituel de la part des Aiglons (c’est la cinquième défaite d’affilée de VA face au Gym), et voilà Nice installé dans les hauteurs du classement, avec neuf points engrangés sur un total maximal de douze.
Une réussite que Frédéric Antonetti accueille avec beaucoup de satisfaction, mais aussi avec retenue et calme. « Ce n’est pas faire offense à nos premiers adversaires que de dire qu’ils étaient à notre portée. On a rencontré tour à tour Le Havre (0-1), Nancy (2-1), Auxerre (1-0) et Valenciennes (2-0). Ce n’est pas complètement illogique de se retrouver là où nous sommes », lâche l’entraîneur corse. Ce qui est plus étonnant, c’est que le club azuréen ait déjà trouvé sa vitesse de croisière après la saignée qu’il a subie à l’intersaison. Des éléments majeurs l’ont quitté, comme Lloris, Balmont, Ederson, Koné ou Laslandes, pour être remplacés par des recrues sans doute talentueuses mais encore très jeunes, à l’image de Rémy, K. Coulibaly, Ben Saada ou Ospina. Emerse Faé, seule recrue expérimentée, restait, lui, sur une saison blanche à Reading. Mais la pioche semble bonne et le Gym tourne rond. « C’est très encourageant, reconnaît Cédric Kanté, un des tauliers de la formation rouge et noire, car, forcément, on n’est pas encore tout à fait au point collectivement. » Face à Valenciennes, de gros progrès sont toutefois apparus, avec des mouvements à trois ou quatre qui rappelaient le meilleur Nice de l’an passé. « Sur le but de Bamogo, il y a eu un jeu de passes intéressant qui a mis l’adversaire hors de position, constate ainsi Frédéric Antonetti. Le travail qu’on fait à l’entraînement commence à être assimilé. »
Rendez-vous à Lyon
Car c’est un autre avantage du début de saison réussi : les Aiglons travaillent remarquablement bien depuis la reprise du Championnat. Leur entraîneur, pourtant pas du genre à distribuer publiquement les bons points, est sidéré par l’état d’esprit qui anime son groupe, par sa soif de progresser, sa volonté d’exploiter un potentiel que tout le monde s’accorde à reconnaître. « C’est plus facile d’être suivi par les joueurs quand les résultats sont là, mais ceux que j’ai à ma disposition sont parfaits au niveau de l’état d’esprit. Je me régale au milieu d’eux », poursuit Antonetti. Bien sûr, celui-ci souligne encore quelques manques. Les attaquants manquent de lucidité et de clairvoyance. Sinon, ils n’auraient pas eu à attendre la deuxième période pour exécuter une équipe de Valenciennes à la dérive. Mais, telle qu’elle se présente, l’équipe azuréenne a déjà plus d’un atout dans son jeu. « Pour faire un premier bilan, on va encore attendre un peu, sourit l’entraîneur niçois. On verra ça à la fin du mois d’octobre, quand les positions se seront un peu décantées. » Dans l’intervalle, il y aura eu quelques rendez-vous qui éclaireront d’une autre façon les possibilités de ce Gym new-look. Le premier dès la fin de la semaine prochaine, quand les Aiglons se rendront à Lyon. « C’est un match qu’on attend chaque année. Cette fois, c’est avec encore un peu plus de gourmandise », admet Kanté, qui voit là une première occasion très nette de savoir ce que le Gym peut vraiment espérer dans ce Championnat.