Cohen veut contraindre Platini

Quatre jours après les deux erreurs d'arbitrage de M. Cailleux qui ont coûté des points à Nice, sur la pelouse de Lyon (2-3), le président Maurice Cohen espère que cette mésaventure va «servir d'exemple» afin de régler une fois pour toutes les problèmes d'arbitrage. «Sur le match, on a tourné la page. On ne va pas en faire une affaire d'Etat, nous a déclaré le patron des Aiglons. Désormais, on essaie de régler ça en interne avec la Ligue et la Fédération pour essayer d'améliorer et de faire évoluer l'arbitrage».

Le dirigeant attend notamment de la DNA (Direction technique de l'arbitrage) qu'elle «arrête d'être opaque». Il s'insurge de voir M. Cailleux pressenti pour diriger deux nouvelles rencontres (Ajaccio-Clermont vendredi et Toulouse-Sochaux, samedi) dès ce week-end. «Lors qu'un joueur est expulsé, il n'a pas le droit de rejouer lors de la journée suivante. Pour un arbitre, ce devrait être la même chose. Il faut que la DNA rende des comptes, qu'elle nous donne des informations et les notes des arbitres. M. Cailleux devrait être mis sur la touche au moins quinze jours pour qu'il puisse se remettre les idées en place».

Et la vidéo pour Juninho ?

Maurice Cohen a écrit à Jean-Pierre Escalettes, le président de la Fédération française, afin d'étudier toutes les possibilités de progrès. «Pour l'instant, on attend un retour. Mais si la Fédé reste dans son silence mortuaire, on étudiera les recours civils», prévient-il. Parmi ses priorités, la mise en place de la vidéo. De gré ou de force. «Michel Platini est contre la vidéo, mais on peut très bien le faire contre son autorité, menace-t-il. J'ai toujours eu de l'admiration pour Michel Platini, le joueur, mais en tant que président de l'UEFA, ce n'est pas le cas. Il est encore jeune, mais c'est un homme du passé. Il faut qu'il évolue, qu'il grandisse. Aujourd'hui, il n'en prend pas le chemin».

Cohen se dit assuré du soutien de nombreux présidents. «On est quelques-uns à s'être concertés. Ce problème ne touche pas que Nice. On l'a bien vu avec Saint-Etienne ce week end (à Caen) ou même Strasbourg qui s'en est pas mal plaint l'an dernier». Et pour progresser, le président niçois suggère d'utiliser les outils dont l'annonce a été faite en début de saison avec tambours et trompettes. Juninho, qui a reconnu en avoir rajouté sur l'action amenant le premier coup franc, devrait selon lui être sanctionné. «C'est ce qui devait être mis en place avec le visionnage des matches après coup et les possibles sanctions qui pourraient en découler. Pour l'instant, ça n'a pas été fait. Il faut demander pourquoi à M. Escalettes. Moi, j'y suis bien entendu favorable.»