Auteur d'un début de saison prolifique, Loïc Rémy s'est imposé, en un mois, comme le patron de l'avant-garde niçoise. Avec 6 buts lors des 6 derniers matchs, l'ancien Lyonnais est la bonne pioche du mercato estival. Et le jeune homme à la progression constante ne semble pas vouloir s'arrêter là.
Frédéric Antonetti, coach de l'OGC Nice après la rencontre face à Boulogne-sur-Mer en Coupe de la Ligue (victoire 1-3) : "On a eu un grand Loïc Rémy. Il a mis en valeur le travail de ses équipiers en concluant les actions. Loïc est en train de franchir un cap. Il faut un joueur qui tire les autres vers le haut et il est en train de devenir la locomotive du groupe." Philippe Montanier, coach des Boulonnais : "Notre adversaire avec Rémy dispose d'un très grand talent (...). C'est son talent et trois erreurs de notre part qui ont fait la différence." En ce début de saison, Loïc Rémy met tout le monde d'accord. Chiffres à l'appui. Quatre buts en six matchs de Ligue 1, deux en Coupe de la Ligue. Le jeune Lyonnais de 21 ans a inscrit autant de buts depuis le début de saison que durant le reste de sa carrière (6).
Une explosion logique tant son talent ne demandait qu'à se révéler. Barré à Lyon par un effectif qui recèle d'internationaux, trop souvent blessé à Lens, il a profité de son transfert sur la Côte d'Azur pour donner la pleine mesure de ses qualités. Rémy a su également profiter de l'obstination de Frédéric Antonetti. L'entraîneur des Aiglons a choisi de repositionner son attaquant contre son gré dans l'axe de l'attaque azuréenne. Bien lui en prit. L'international Espoirs ne disperse plus son énergie sur les ailes. Son efficacité s'en ressent.
A la recherche du temps perdu
Et Rémy sait ce qu'il doit à son nouveau mentor : " Frédéric Antonetti est un fin tacticien connaissant bien le rôle de l'attaquant, sa part dans la progression et l'épanouissement d'un joueur est prépondérante. Au moins pour 90%. J'étais venu pour évoluer sur le côté droit, il m'a recadré. Je me suis adapté plus vite que je ne l'imaginais, même si j'ai encore énormément à apprendre. Il me pousse à soigner mes déplacements, à chasser ma tendance naturelle à aller sur le côté. Il est très exigeant dans le travail devant le but."
A Boulogne, pour son premier doublé depuis qu'il est passé chez les professionnels, Rémy a une nouvelle fois démontré qu'il possédait la panoplie du buteur. Adroit de loin, réaliste dans la zone de vérité. Rapide, technique et altruiste. Lui, qui aborde pour la première fois une saison dans la peau d'un titulaire, rentabilise déjà le montant de son transfert (8 millions d'euros) qui en avait surpris plus d'un. Et montre qu'il est sans doute plus qu'un joker, rôle auquel il était cantonné à Lyon. L'occasion pour lui de rattraper le temps perdu sur quelques autres talents de sa génération. Car comme Samir Nasri, Hatem Ben Arfa et Karim Benzema, Loïc Rémy fait partie de la génération 87. Génération dorée. Mais contrairement à ses glorieux camarades, le Niçois ne compte aucune sélection en Bleu. Mais au vu de son talent, cela ne saurait tarder.