Nice profil bas

Frédéric Antonetti a eu l’embarras du choix. Hier matin, avant la dernière séance d’entraînement de la semaine, à huis clos, l’entraîneur niçois a annoncé à Lionel Letizi et à David Ospina que ce serait bien le jeune  colombien qui veillerait sur le but azuréen ce soir.

Ça ressemble à un passage de témoin. Ospina avait profité d’une blessure de son aîné à Monaco samedi dernier. Letizi rétabli, il va poursuivre son apprentissage de la L 1 sur le pré. Fin du suspens de la semaine, place à Bordeaux. Dans sa tête, Nice est quelque peu rasséréné. Sans le survoler, il s’est adjugé le derby azuréen en Principauté (2-1) le week-end passé après quatre matches d’insuccès et s’accroche à la bonne moitié du classement (8e).À la neuvième bouée, Nice a amassé 14 points, autant que la saison passée avec Lloris, Koné, Ederson, Balmont ou Laslandes.

 

Rool : « On n’est qu’outsider »

 

Le coach niçois ne devrait procéder qu’à un seul changement contre Bordeaux, puisqu’il récupère Kanté en défense centrale. Rool, en délicatesse avec un tendon, ne s’est pas entraîné mardi et jeudi matin mais tiendra sa place. Déjà saoulé par une douleur récurrente au ménisque du  genou gauche qui lui vaut de prendre souvent des anti-inflammatoires le jour des matches, Hellebuyck a été arrêté cette semaine par une contracture à la cuisse droite. Il a de nouveau gambadé hier matin et devrait lui aussi pouvoir débuter, même en grimaçant. Sinon, c’est sans doute le jeune Ivoirien Coulibaly qui le suppléerait contre le gros morceau qui se présente : « Bordeaux se rapproche de Lyon. Ça ne fait pas de bruit, mais c’est là et ça n’a pas besoin de bien jouer pour gagner », souligne Antonetti.

 

« C’est complet techniquement, résume Rool. C’est un match difficile pour nous qui avons encore besoin de nous fabriquer davantage de certitudes dans le jeu.On n’est qu’outsider. On va essayer de rester invaincu, d’enchaîner les victoires. Peut-être Bordeaux sera-t-il meilleur mais, au moins, tentons de produire un match plein. » Ce ne fut pas le cas lors des deux dernières rencontres au Ray (2-2 contre Le Mans, 1-1 contre Sochaux), quand le visiteur a eu davantage la possession du ballon alors que Nice a manqué de jus et d’idées. Nice a un jeu assez direct, la volonté de se projeter vite vers l’avant, et moins la capacité de mettre le pied sur le ballon. « On doit progresser dans ce domaine », note Antonetti. Ce qui n’empêche pas cette équipe d’être assez efficace, avec un penchant pour amener le danger par le côté gauche, zone où on retrouve les complices Rool et Hellebuyck et ceux qui se sont succédé jusqu’ici à la place d’Ederson (Mah. Traoré, Mouloungui, Ben Saada). Sur les douze buts inscrits par Nice, la différence au départ des actions a été créée côté gauche à six reprises, trois fois dans l’axe et une fois côté droit. Deux buts ont été inscrits après coup de pied arrêté de Hellebuyck, frappé excentré à gauche à Auxerre (0-1, 3e j.) et plein axe à Monaco. Bordeaux fera-t-il particulièrement glisser son attention à droite ?