Cyril Rool : « Cela “rattrape” Lyon »

HIER SOIR, Nice a cadré son premier tir à la 84e minute de jeu. Par une forme  de magie rouge et noire, il est allé au fond des filets de Ramé. Bordeaux estsoudain devenu accessible et « là, forcément,  on s’est mis à pousser jusqu’au bout », raconte Cyril Rool. Porté  par le souffle du stade du Ray, Nice a alors fait courir ses pieds sur le clavier de la détermination. Jusqu’à ce que M. Chapron ne sanctionne Ducasse pour un geste du coude qui n’était pas vraiment volontaire. Dans le temps additionnel, Loïc Rémy ne s’est pas privé d’embraser tout Nice en transformant le penalty.

 

« On ne va pas faire la fine bouche, souligne Rool. La réussite était avec  nous. Cela rattrape un peu le point perdu à Lyon. » À Lyon, lors de la 5e journée  (2-3), où Nice s’était affaissé au final sur un penalty imaginaire avant de noyer son chagrin dans la colère. Hier soir, avec deux buts d’avance après soixante-huit minutes de jeu, Bordeaux s’était largement ouvert les portes du succès. On était loin d’imaginer qu’elles étaient à battants et que les Girondins allaient se prendre un retour niçois en pleine figure. « Cela prouve qu’on a du mental, relève Rool,  encore une fois très généreux dans son couloir. Mais on n’aura pas la chance  de revenir tout le temps. En plus, ils ont eu des balles de trois à zéro. Et on a commencé par trop les regarder jouer. »

« On les a laissés dans un confort dans les trente premières minutes, corrobore  l’entraîneur, Frédéric Antonetti. Et on a été en grosse difficulté. » Bordeaux  a alors râpé Nice. C’est en début de seconde période que Nice donna plus le sentiment de rééquilibrer les débats ou au moins de vouloir ébranler la gestion bordelaise, avec un zeste d’agressivité en plus et des transmissions plus soignées. « Mais c’est au moment où on était le mieux, le plus près d’eux, qu’ils nous ont marqué un deuxième but, remarque le capitaine, Olivier Echouafni. On a un peu enragé, mais  face à une équipe qui a tant de maîtrise, on était aussi un peu calmés. Finalement, cette rage est restée au fond de nous, et elle a fini par se transformer en buts. Cela fait beaucoup de points positifs. On reste invaincus chez nous (depuis le 19 avril 2008 et une défaite devant Monaco, 0-2) et on  confirme quand même notre succès dans le derby (2-1 à Monaco, 9e journée). » Nice reste ainsi cramponné à la  huitième place avec quinze points, avant un déplacement à Caen puis la réception du Paris-SG, le tout dans la même semaine.