A l’image d’octobre, l’OGC Nice alterne le bon et le moins bon depuis le début du championnat. Incapables de venir à bout de Sochaux à domicile ou de concrétiser leurs actions à Caen, les Aiglons se sont en revanche imposés à Monaco et ont réussi le nul face à Bordeaux…
«Il y a encore beaucoup de progrès à faire. Nous avons changé une grande partie de l’effectif à l’intersaison et fait le choix de la jeunesse. Nous n’avons pas encore de certitude.» Au début du mois d’octobre, au lendemain d’un bien pâle match nul face à la lanterne rouge sochalienne, Frédéric Antonetti réclamait un peu de temps. Le technicien azuréen sait mieux que quiconque qu’une équipe ne se construit pas en un jour. Il sait aussi qu’un club comme l’OGC Nice (privé de Grand Stade jusqu’en 2013 et qui dispose de l’un des budgets les moins volumineux de Ligue 1) est contraint de limiter ses ambitions. Malgré tout, après un envol réussi (3 victoires lors des 4 premières journées), les Aiglons se retrouvent aujourd’hui bien calés en milieu de classement, à 5 points du podium et avec une marge de 7 points sur le premier non-relégable. Une dixième place qui témoigne également de l’irrégularité des Aiglons, capables en quelques jours de souffler le chaud et le froid.
Capables de se révolter
Les points positifs ? La capacité à hausser leur niveau de jeu sur certaines séquences. Ce fut le cas pour le derby à Monaco (1-2), qui tient tant au cœur des joueurs et des supporters niçois. Mais ce fut aussi le cas à domicile face à Bordeaux (2-2). Même s’il aura fallu un petit coup de pouce arbitral, les coéquipiers d’Olivier Echouafni ont eu le mérite de ne pas baisser les bras et de repartir au combat alors que la situation semblait presque désespérée à 10 minutes du coup de sifflet final. «En fin de match, nous avons su nous révolter. Ce n’est qu’un point, mais moralement ce retour va nous faire du bien», analysait d’ailleurs Frédéric Antonetti.
Le manque de réalisme : un vieux démon !
A l’inverse, ce mois d’octobre aura aussi souligné quelques lacunes. Outre la prestation plus que moyenne face à Sochaux (1-1) au début du mois, le match de mercredi à Caen (1-1) a fait ressurgir un vieux démon : le manque de réalisme. David Hellebuyck et surtout Loïc Rémy n’étaient pas dans un grand jour. Incapables de concrétiser leurs très nettes occasions, ils n’ont pas permis aux Aiglons de glaner trois points largement à leur portée. «Bien entendu que nous devons être plus réalistes, mais un joueur comme Rémy est en apprentissage… Il a de grosses qualités. Mais pour les exploiter pleinement, il doit jouer», explique le coach. Loïc Rémy qui reste malgré tout la locomotive offensive de l’OGC Nice. Pour sa première saison sous ses nouvelles couleurs, le jeune Aiglon (21 ans) en est déjà à 6 buts ! Désormais, se profile le choc face au PSG. Reste à savoir quel visage les Niçois présenteront face aux hommes de Paul Le Guen. Le Nice brouillon et manquant de réalisme ? Ou le Nice cohérent et conquérant ?