Depuis sa courte défaite à Rennes (0-1), fin septembre, Nice qui n’a plus perdu campe dans la première moitié du classement. Son jeu est de l’avis même de Frédéric Antonetti « en progrès constants depuis quelques semaines », et Cyril Rool parle de la première mi-temps du match contre le PSG la semaine dernière (1-0) comme de la période « la plus accomplie depuis le début du Championnat ».
En clair, les voyants sont au vert du côté de Nice. Pourtant personne ne s’y enflamme et tout le monde garde les pieds sur terre, l’entraîneur corse du Gym le premier. S’il apprécie la situation qui lui permet de travailler dans la sérénité, il ne se laisse pas aveugler par la septième place de son équipe après douze journées. « Tout est encore très relatif, glisse Antonetti. C’est vrai qu’on n’est qu’à deux points du troisième (Bordeaux), mais on n’a aussi que trois points d’avance sur le treizième (Monaco). La seule chose qui me paraît intéressante, c’est qu’on dispose de dix points de plus que le premier relégable (Valenciennes). Ça, ce n’est pas anodin. » Pas la peine, dans ces conditions, de vouloir faire dire au technicien azuréen que les trois matches de Championnat qui se présentent contre Lorient (14e), Nantes (16e) et SaintÉtienne (17e) peuvent permettre au Gym de se hisser un peu plus haut dans la hiérarchie. « Pour moi, Lorient c’est un test, réplique-t-il. C’est une équipe qui a un vrai projet de jeu, avec un entraîneur qui a des idées précises sur ce qu’il veut faire. On va voir si on est capable de rivaliser. »
La chance de Mouloungui
Pour la première fois de la saison, Antonetti va être obligé de composer sans son meilleur buteur Loïc Rémy, victime d’une entorse de la cheville droite contre Paris. Aligné sans discontinuer depuis le mois d’août, l’ancien Lyonnais a inscrit huit buts toutes compétitions confondues. « Son absence est regrettable. C’est toujours un problème de devoir se passer de son meilleur buteur, lâche l’entraîneur sans chercher à masquer le handicap qui affecte son équipe. Mais cette année, les remplaçants apportent plus qu’auparavant. »
Il fait en partie référence à Éric Mouloungui, joker de luxe, auteur de deux buts lors des deux derniers matchs à domicile face à Bordeaux et à PSG, en étant entré en cours de jeu. Lequel Mouloungui veut sauter sur l’occasion : « Joker de luxe, oui, peut-être. Mais mon but c’est d’être un titulaire dans cette équipe », dit l’ancien Strasbourgeois qui, pour y parvenir, pourra compter sur une équipe qui retrouve petit à petit sa traditionnelle solidité défensive et propose de plus en plus souvent des actions collectives faites de liant et de fluidité. « Je commence à retrouver des séquences que je n’avais plus vues depuis la saison dernière », dit Frédéric Antonetti qui attend de sa formation qu’elle prolonge son invincibilité pour la sixième fois consécutive. Histoire que la confiance qui commence à la caractériser s’installe un peu plus profondément.