Jusqu’où peut aller Nice ?

En remportant leur troisième succès de la saison à l’extérieur, les Niçois se sont temporairement installés tout en haut du classement de la Ligue 1. Pourtant, au moment d’analyser cette situation toute nouvelle pour eux, ils ont de nouveau choisi de faire profil bas. « C’est intéressant, reconnaît Frédéric Antonetti, mais, pour l’instant, je préfère continuer à regarder derrière. Ce qui compte pour moi, c’est toujours l’écart qui nous sépare du premier relégable. » Cet écart est ce matin de douze points et les Aiglons le doivent en grande partie à une série d’invincibilité qui dure maintenant depuis six rencontres.

 

Hier, au Moustoir, les Aiglons, qui se sont imposés sur un but de leur capitaine Olivier Echouafni (24e), n’ont pas vraiment brillé. La preuve, les Lorientais avaient un mal de chien à évacuer une lourde frustration. « Ils n’ont pas été extraordinaires, raconte Marama Vahirua. Ils ont marqué un but chanceux. C’est dur à accepter. » « Ils s’imposent sur un but foireux », renchérit Sylvain Marchal. « Le coup franc de Hellebuyck est anodin et Echouafni rate sa frappe », ajoute Benjamin Genton. Mais Nice a su se montrer solide et faire le nécessaire pour conserver un avantage acquis dès la 24e minute. Dominateurs avant la pause, les hommes de Antonetti se sont ensuite arc-boutés devant le but de Letizi et ce dernier a très rarement été mis en danger.

 

« En deuxième mi-temps, c’était attaque-défense, lâche Christian Gourcuff. Mais on s’est jetés en ordre dispersé et, si ona eu des situations chaudes, on amanqué de justesse. » Une tactique trop juste pour renverser la vapeur et contrecarrer les projets d’une formation azuréenne qui retrouve peu à peu sa solidité défensive. Pour la deuxième fois d’affilée, après le match contre le PSG (1-0), elle n’a pas concédé de but. « On avait pris au moins un but lors des sept rencontres précédant la venue de Paris, ditAntonetti. Ce n’était plus possible de continuer comme ça. Alors on a resserré les boulons et ça va déjà mieux. » « Ne pas encaisser de but, c’est un peu notre marque de fabrique, enchaîne Echouafni. Tout le monde bosse désormais dans ce sens et fait preuve d’abnégation. Logiquement, ça paye. »

 

Reste désormais à mieux exploiter les ballons d’attaque qui se présentent forcément au coeur d’un match. Hier, tant en première période qu’au plus fort de la domination bretonne, le Gym s’est procuré des occasions par Mouloungui (25e et 40e), Hellebuyck (49e), Kanté (75e) ou Modeste (89e) qui auraient pu lui permettre de se mettre à l’abri. « C’est un secteur où on doit progresser, dit encore Antonetti. Il faut absolument qu’on gagne en lucidité pour profiter des espaces qui se créent quand on est sous pression. Là, on a encore pas mal de travail à faire. »

Un travail qui sera de toute façon beaucoup plus facile à réaliser en étant correctement classé plutôt qu’en se bagarrant pour ne pas flirter avec la zone rouge. Les Aiglons ont aujourd’hui ce luxe. Ils comptent bien mener ce nouveau projet à bien dès le prochain match et la venue de Nantes au stade du Ray.

Photo : fclweb.fr