A première vue, Nice n’a aucune raison de trembler. Cinquièmes de la L 1, les Aiglons restent sur six matches sans défaite et sont invaincus au stade du Ray, alors que Créteil est le dernier représentant du National. « Tout le danger est là, assure Cédric Kanté. Si on se met à croire que ça va être simple, on est fichus. Par contre, si on est sérieux et concentrés, il ne devrait pas y avoir de problème. »

 

En gros, les Niçois doivent aborder ce rendez-vous comme le tour précédent à Boulogne-sur-Mer (L 2, 3-1). « On avait respecté l’adversaire et il n’y avait pas eu vraiment de problèmes, argumente Cyril Rool. On devra s’en souvenir face à Créteil. Ici, on n’a pas pour habitude de prendre les adversaires par-dessus la jambe. Ce n’est pas le style de la maison. »

 

Une épreuve qui réussit à Antonetti Surtout pas avec Frédéric Antonetti aux manettes.

 

Dès hier, avant la séance d’entraînement, Antonetti a mis l’accent dans le vestiaire sur la nécessité de faire preuve de la plus grande humilité pour s’éviter toute mauvaise surprise. « Ce n’est pas moi qui risque de sous-estimer un adversaire, dit-il. J’ai été un joueur anonyme de L 2. J’ai commencé à entraîner en Promotion d’Honneur et j’ai connu le chômage. J’ai gardé tout ça en tête. »

 

Ce ne sont pas que des mots en l’air. Créteil est pris très au sérieux par l’état-major azuréen. Jean-Marie De Zerbi, l’adjoint d’Antonetti, et René Marsiglia, le directeur du centre de formation, se sont tour à tour déplacés pour superviser l’équipe d’Olivier Frapolli. Des vidéos ont été rassemblées. « Aujourd’hui, j’en sais plus sur notre adversaire du jour que sur certains rivaux de L 1, reprend l’entraîneur. C’est une formation bien organisée, avec de bons joueurs et qui se projette vite vers l’avant. Elle est peut-être mal classée, mais elle perd très peu. »

 

Créteil ne s’est incliné que deux fois cette saison (contre 11 matches nuls). Antonetti espère lui infliger une troisième défaite. Pour se hisser dans un premier temps en quarts de finale d’une épreuve qui lui sourit (deux finales, perdues, avec Bastia en 1995 et Nice en 2006, et trois demi-finales) et pour rêver peut-être d’aller cette fois au bout de l’aventure.