saison 2008/2009

Quelques instants auparavant, Cyrille Rool, qui, lui, a déjà eu l’occasion de jouer sous la neige, évitait de se laisser embarquer dans de trop folles envolées : « On s’est fixé d’arriver à la trêve avec 31 points si possible. Il nous en reste trois à prendre avec deux matches à domicile. On va essayer de faire le nécessaire, en sachant que nous sommes décidément une équipe emm... à jouer. On a le vent dans le dos, on en profite !De plus, ce soir on gagne sur un coup de pied arrêté. Ça aussi, c’est un vrai progrès », analyse le latéral gauche niçois. « Il nous reste donc à mieux savoir exploiter nos situations de contres. Car comme à Lorient, on est resté exposé jusqu’au bout à une égalisation adverse, devant d’ailleurs notre salut à Lionel (Letizi), qui a vraiment sorti un arrêt de grande classe dans le temps additionnel. Car franchement, ce ballon, je le voyais dedans ! »

Frédéric Antonetti : « Notre défense a été carrément héroïque »

Frédéric Antonetti a naturellement salué aussi ce sauvetage. Mais le coach de l’OGCN n’a oublié personne dans sa distribution de félicitations. « Avec mention à notre défense qui a été carrément héroïque », a-t-il souligné, avant de vite ramener son monde à la raison : « Il faut garder à l’esprit qu’on vient de battre une équipe en crise. Et malgré tout, on aurait aussi bien pu repartir de Saint-Étienne avec une défaite. L’important, c’est donc d’avoir 28 points et un contenu de jeu intéressant. On ne prend pas de buts, on concède peu d’occasions, mais on continue de gâcher des situations de contres et on a encore de gros progrès à faire pour mieux sortir les ballons. Restons donc raisonnables, d’autant que sur le coup de 17 heures, je me demandais bien ce qui allait se passer en voyant certains de nos Africains découvrir la neige ! » Nul doute que, samedi prochain au stade du Ray, à l’occasion de la venue de Grenoble, il ne neigera pas. Mais il y a belle lurette que les Aiglons n’avaient pas été à pareille fête à proximité de la mi-Championnat.

« La saison dernière, on était monté à la quatrième place. Mais deuxième, ça fait vraiment une éternité que ça n’est pas arrivé à Nice », savoure du coup le président Cohen. Qui n’a pas la mémoire courte : « Et dire qu’en début de saison, on nous avait enterré sous prétexte que cinq joueurs majeurs étaient partis. En guise de quoi, on y a cru, et on y croit encore un peu plus, même si notre projet, c’était plutôt de jouer le haut du classement la saison prochaine. Maintenant, on profite du moment présent. Mais on reste serein et calme. Et surtout les pieds sur terre. » Voire sur neige !