L'OGC Nice, qui jongle entre ambition et humilité, a l'occasion, en cas de succès sur Grenoble mercredi (18h30) en match en retard de la 16e journée de revenir à la hauteur de Marseille, sur le podium de la Ligue 1.
Battus (2-1) samedi à Marseille, les Niçois sont revenus plus déçus qu'abattus de leur court déplacement, avec le sentiment d'avoir perdu au moins un point. Mais ils ont surtout pris conscience de leurs possibilités dans ce championnat.
"Ce genre de match doit nous aider à grandir. Nous avons franchi un cap mais seule la durée compte", soutient l'entraîneur Frédéric Antonetti, qui avait regretté l'entame trop timide de son équipe et le manque de réalisme flagrant à Marseille.
"J'attends de voir mon équipe devant le problème que ne manquera pas de poser Grenoble. Un adversaire qui marque certes peu de buts mais n'en prend pas beaucoup non plus et qui est particulièrement difficile à manoeuvrer, surtout en déplacement", ajoute-t-il.
Le message est passé auprès des joueurs, qui ont encore en mémoire les difficultés rencontrées pour venir à bout d'un autre promu, Nantes (2-1; 14e j.) ou d'un autre mal classé, Sochaux (1-1; 8e j.).
Sans oublier le souvenir des points abandonnés la saison passée face à des équipes plus mal classées, qui avaient définitivement éloigné l'Europe de l'horizon niçois (8e au final).
L'esprit de la gagne
"Les équipes habituées du haut de tableau ne jouent pas que pour livrer une belle prestation, mais également pour faire mal, pour la gagne. Nous n'avons pas encore cet esprit-là et nous devons y tendre. La réception de Grenoble constituera un bon test. On verra si nous sommes capables de hausser notre niveau de jeu dans un contexte qui n'est pas celui qu'on préfère", avance le défenseur Cédric Kanté.
Une certitude: si les Niçois n'évoquent encore que l'objectif des 42 points, synonymes de maintien, ils ont pris goût à tutoyer le dessus du panier et à entretenir leur invincibilité au stade du Ray. "On a envie de rester en haut", reconnaît le défenseur latéral Cyril Rool.
"Ce genre de match pourra nous mettre en haut ou pas à la fin du championnat. Même s'il y a encore pas mal de choses à améliorer dans notre jeu, à commencer par moi qui ai envie de rattraper mes cinq semaines d'arrêt sur blessure et d'être le plus utile sur la pelouse, nous avons vu que nous pouvions mettre en difficulté pas mal d'adversaires," ajoute l'attaquant Loïc Rémy.
Après l'épreuve grenobloise, Nice bouclera l'année avec la réception de Lille et le déplacement à Toulouse, deux candidats officiels à un billet européen. Ces trois matches permettront d'avoir une idée plus précise du véritable potentiel niçois.