Nice patauge

Loïc Rémy va vraiment commencer à croire qu’il a quelque chose d’un chat noir. Le retour sur les terrains du meilleur buteur niçois (6 buts) s’est accompagné d’une défaite àMarseille samedi dernier (1-2) et d’un nul contre Grenoble, hier soir (0-0). Après quatre succès d’affilée, « un point sur six,c’est un coup d’arrêt, regrette le défenseur niçois Cédric Kanté. Grenoble, c’était du bonus, on n’en a pas profité. » Le treizième de la L 1 a laissé Nice pieds et poings liés sur une pelouse à la limite du praticable.

Les grimaces du temps avaient en effet bien failli jouer un nouveau mauvais tour à ce match de la 16e journée déjà reporté le 29 novembre dernier. La décision de le maintenir a été prise un peu plus d’une heure avant le match. Et l’attaque niçoise, avec le trio Mouloungui-Rémy-Bamogo, n’a jamais vraiment su dominer la défense grenobloise. Pour la première fois depuis le 27septembre à Rennes (0-1, 7e j.), Nice n’a pas marqué. Face au bloc compact des Grenoblois, elle n’a cadré que trois frappes. La première, signée Hellebuyck sur coup franc, s’est écrasée sur le poteau (3e). C’était un peu le remake du coup de pied arrêté synonyme de victoire à Monaco (2-1, 9e j.), avec Faé qui avait bien suivi la frappe en fonte d’Hellebuyck sur le poteau. Mais là, sans réussite.

 

Sinon, en deuxième période, Mouloungui a placé une belle frappe en pivot sur Wimbée (58e), qui écartait plus tard un tir fusant de Rémy (67e). Lequel réussit aussi une belle reprise de volée du droit sur un long centre de Rool (29e). C’est à peu près tout. Grenoble a même laissé une meilleure impression collective d’ensemble, avec de bonnes connexions techniques devant et un milieu Baning- Romao qui a longtemps étouffé Faé et Hellebuyck. Nice n’a pas trouvé beaucoup de failles. Il y avait des coupures de courant, de la stérilité dans son jeu : « Grenoble s’est mieux adapté que nous à des conditions spéciales qui favorisaient le jeu défensif, reconnaissait Frédéric Antonetti. On n’a pas su les contourner et ils ont eu deux ou trois situations dangereuses. C’est un nul logique. » ogcnice.info

 

Résultat : Nice reste à la sixième place en revenant à égalité de points avec Bordeaux et le PSG. Depuis qu’elle s’est invitée au festin des grands depuis un mois, Antonetti se demande si son équipe peut rester à table. Hier soir, elle semble s’être mise un peu en retrait. On saura vite si elle peut reprendre goût à la réussite avec les matches à venir contre ses poursuivants, Lille et Toulouse.