« Il est temps de se remettre en question, de changer d’état d’esprit et de revenir aux valeurs essentielles, celles qui nous ont permis d’obtenir des résultats. En ce moment, on ne fait pas assez d’efforts, moi le premier. Contre Lille (0-1), je n’ai pas été à la hauteur et ma prestation a été catastrophique. Il faut qu’on retrouve cette détermination collective qui nous caractérisait et faisait la différence. » Cette analyse sans concession émane de David Hellebuyck. Elle prend d’autant plus de poids que l’ancien Stéphanois n’a pas pour habitude de se répandre.

 

Frédéric Antonetti la trouve un tantinet pessimiste : « Je connais bien David, et depuis longtemps (il l’a eu sous ses ordres à Saint-Étienne). C’est son côté “noir” qui ressort car on n’a vraiment raté qu’un match contre Lille (0-1). » Le problème, c’est que celui-ci survenait après une contre-performance à domicile contre Grenoble (0-0) et une défaite àMarseille (1-2). En huit jours et trois rencontres, dont deux à domicile, le Gym qui planait sur une série de huit matches sans défaite n’a pris qu’un point. Il est tombé de la deuxième à la huitième place de Ligue 1.

 

Il a des excuses, bien sûr, même si Hellebuyck, toujours lui, refuse de « se cacher derrière tout ça ». Il y a d’abord la défaite au Vélodrome qui a mentalement coupé l’élan du groupe. Il y a surtout les conditions atmosphériques qui ont obligé les Niçois à enchaîner deux rencontres en quatre jours dans le cloaque injouable dustadedu Ray. « On n’a pas su s’adapter, reconnaît Olivier Echouafni. En plus, on a sans doute manqué de fraîcheur. On n’a pas un effectif énorme. » Par la force des choses, Antonetti va faire appel à certains remplaçants contre Toulouse aujourd’hui. Rool et Apam sont suspendus tandis que Rémysouffre d’une entorse du genou. L’apport de deux ou trois joueurs frais va-t-il remettre le Gym sur le droit chemin ? « En début de saison, ona privilégié la qualité à la quantité et, depuis, j’ai sans doute été un peu conservateur, dit l’entraîneur. Là, certains ont l’opportunité de s’affirmer. Je vais voir comment ils réagissent et comment le groupe réagit. »

 

Les Niçois ne veulent en effet pas terminer une première moitié de saison très satisfaisante en queue de poisson. Ils entendent boucler la phase aller avec au moins trente points et rester au contact. « Passer de la deuxième à la huitième place, ça ne nous fait pas plaisir, dit Emerse Fae. On va se reprendre. » Là encore, les mots les plus forts viennent de David Hellebuyck :« On veut bien finir l’année, retrouverune dynamique et revenir de vacances avec un esprit positif. À la mi-janvier, un rendez-vous capital nous attend face au Havre (Nice accueille le HAC en quarts de finale de Coupe de la Ligue ; en demi-finales éventuelle, il affronterait le vainqueur de Vannes-Metz, deux clubs de L 2).On n’aura pas des situations aussi favorables tous les ans. »