Finaliste de la Coupe de la Ligue avec Metz en 1999, Lionel Letizi rêve, dix ans plus tard, de retrouver le Stade de France, cette fois avec l'OGC Nice, le club de ses débuts. Et de gagner ce trophée, histoire de boucler la boucle en beauté.
A bientôt 36 ans, Lionel Letizi entame sans doute la dernière ligne droite d'une carrière qui l'aura amené à Nice, Metz, au PSG et aux Glasgow Rangers, pour revenir dans sa ville natale il y a deux ans. En fin de contrat au terme de la saison, le gardien aux quatre sélections en équipe de France n'a pas encore trop réfléchi à la suite qu'il donnera à sa carrière. Pour l'instant, il n'y pense pas. Il savoure son plaisir de jouer et la perspective d'une finale de Coupe de la Ligue. «Je n'ai pas trop réfléchi à ma reconversion parce que je n'ai pas eu de période où je ne jouais pas. Je suis toujours dans la compétition. Après la demi-finale contre Vannes, je commencerai à y songer. Mais ça ne dépend pas que de moi.» Alors, on imagine fort bien le degré de motivation de celui qui est devenu le monsieur coupe des Aiglons. Son objectif: aller au Stade de France le 25avril, date de la finale. Un stade qu'il connaît déjà pour y avoir remporté la Coupe de France en2004 et2006 avec le Paris SG, et y avoir été battu en 2009, avec Metz, en finale de la Coupe de la Ligue face à Lens.
Dans toutes les têtes
Lionel Letizi et ses partenaires ont le regard fixé sur cette coupe et le gardien ne cachait pas, avant le déplacement à Valenciennes, samedi, que «depuis qu'on est passé contre LeHavre, c'est dans nos têtes. Si on passe contre Vannes, ce sera une belle fin de saison, un bon moteur pour le club, pour la ville. A Nice, les gens ne parlent que de ça». Pour lui aussi, ce serait une belle consécration d'aller à Paris. L'intéressé, toujours aussi calme, ne le voit pas forcément de cet oeil. «Ce serait une bonne chose, un bon moment à vivre.» Un bon souvenir de plus, ajouté aux six années passées au PSG où il a connu la Ligue des champions et les fameux PSG - OM. En revanche, il a vite oublié ses six mois en Ecosse, aux Glasgow Rangers, et sa non sélection pour la Coupe du monde 1998. «Beaucoup de gens m'en parlent encore mais moi, j'ai oublié. Heureusement d'ailleurs, car il aurait fallu que j'aille voir un psy!»
Place aux jeunes
S'il devait soulever la coupe, le 25 avril, Lionel Letizi serait bien évidemment un homme heureux. Mais sa plus grande joie, le moment le plus fort, restera sûrement la montée en Ligue 1 avec Nice, en 1994. «C'était ma première année en pro. On était une équipe de jeunes issus du centre de formation.» Faire la place aux jeunes relève encore de la politique du club. Lionel Letizi est passé par là et comprend très bien que le jeune Ospina devienne le n°1 de la formation niçoise. «C'était plus ou moins prévu comme ça en début de saison. J'ai quand même joué toute la première partie de saison. Mes performances ne sont pas remises en cause. C'est le meilleur moment pour le lancer parce qu'on a pris des points en championnat. Je récupère les coupes et on a fait le nécessaire en coupe de la Ligue.» Reste à passer l'obstacle vannetais...