Une finale s’est évaporée. Cédric Kanté est triste. « Il aurait fallu plus qu’un match sérieux pour mériter de passer, relevait le défenseur francomalien à la sortie des vestiaires. On rate le match le plus important de l’année. Les Vannetais ont été très bons, il fallait nécessairement un Nice plus fort, transcendé. On est revenus miraculeusement à 1-1. Il nous manquait cet esprit Coupe. »

 

Où est passée la force de caractère niçoise ? « Il y avait largement la place, mais on n’a pas été à la hauteur, pas à notre meilleur niveau », évaluait Loïc Rémy, qui a touché le poteau (91e) et vu son tir au but arrêté. Contrariés par de drôles d’oiseaux, les Aiglons n’ont jamais vraiment inspiré le parfum de la finale. Auteur d’un tir au but sur la barre, Cyril Rool a voulu « féliciter Vannes qui a réussi le match parfait et mérite sa finale ».

 

Pour sa part, Nice a produit un match fécond en imperfections, avec un engagement et un niveau technique insuffisants. Comme ankylosée, l’équipe d’Antonetti n’a pas su réellement se sublimer pour un tel événement. Elle a menacé Revel quatre fois en première période, touchant la barre par Hellebuyck (38e), mais jamais en seconde jusqu’à l’éclair de Ben Saada (88e). Même en prolongation, elle n’a jamais eu de nette emprise sur Vannes. Frédéric Antonetti s’avouait « très marqué. C’est un gros échec. On était favoris, la finale nous tendait les bras, peut-être un peu trop… Il nous faut trop de situations de but pour marquer.

 

Sur l’envie, je n’ai rien à redire. Le foot est cruel et je sais que dans ces moments-là, parfois, le regard des gens change. Ça peut être une crise, ça peut laisser des traces. Mais quelquefois, il faut connaître des désillusions pour grandir. Ceux qui se décomposent ne vont pas loin, ceux qui sont capables de les surmonter s’élèvent. » Ce matin, la saison niçoise, d’un coup, est presque devenue fade, même si c’est Lyon qui arrive au Ray dimanche. Dans quel état seront les Niçois ? Se relèveront-ils ?