De l'avis-même de son auteur, la causerie de Frédéric Antonetti à la pause a été « musclée ». « On a entamé le match à l’envers dans la première demi-heure, se justifiait-il. Contre Lyon, je ne pense pas qu’il fallait faire tourner le ballon derrière. Quand on s’en est aperçus, le mal était fait, il y avait 2-0. » Malmené techniquement, Nice s’était aussi fait sacrément secouer dans les duels. « Il faut être au summum de sa confiance et de son physique contre Lyon, et les deux étaient entamés après Vannes », relevait l’entraîneur niçois.
Heureusement pour Nice, Ospina était là pour éviter que la première période ne vire au cauchemar, et Apam maintint l’espoir sur corner (1-2, 45e + 1), inscrivant le onzième but niçois cette saison sur coup de pied arrêté. Nice fut beaucoup plus vivant au retour des vestiaires, dans le sillage de Faé et Bamogo, jusqu’à l’expulsion de Sablé (57e), « méritée », selon Antonetti.
À dix, Nice opposa une solidarité honorable à des Lyonnais dévoreurs d’espaces, mais n’avait pas la force pour se répandre dans la surface de Lloris. Il finissait par s’affaisser à neuf après un vilain geste d’Adeilson. Nice endure là son quatrième faux pas d’affilée après l’élimination à Monaco en Coupe de France (0-1, 16es de finale), Valenciennes (0-1, 22e j.) et la terrible sortie de route contre Vannes en demi-finales de Coupe de la Ligue (1-1, 3-4 aux t.a.b.). Il n’a remporté qu’un seul de ses sept derniers matches en L 1. Les cinq premiers mois de Championnat avaient élevé les Niçois au-delà de leurs espérances, jusqu’au rôle de dauphins de Lyon. C’est un rythme qu’ils n’avaient visiblement pas les moyens de tenir, même si leur situation reste bonne (8e). « On n’avait pas été géniaux durant cette période, se souvient Cédric Kanté. On avait eu énormément de réussite alors qu’on n’était pas partis pour faire une bonne saison. Maintenant, on sait qu’on doit et qu’on peut redresser la tête. » C’est à voir au Mans, samedi prochain.