« On veut L'Europe, on veut l’Europe ! » entendait-on s’élever des tribunes du Ray lors de la demi-finale de la Coupe de la Ligue Nice-Vannes, mercredi dernier (1-1 a.p., 3-4 aux t.a.b.). Mais l’équipe de L 2 a invalidé la commande. Derrière, Nice était trop meurtri pour résisterà Lyon et éviterun deuxième revers de suite en Championnat (1-3) après celui concédé chez le relégable Valenciennes (0-1).

 

Nice s’était incrusté parmi les meilleurs jusqu’à fin novembre. Il comptait trois points d’avance sur Bordeaux après quinze journées, et ce n’était pas volé. Il en a maintenant huit de retard (avec un match en moins) sur la quatrième place et son passeport pour la Coupe de l’UEFA. Évidemment, Nice n’avait pas pour prétention première de jouer des coudes à cette hauteur au vu de son train de vie et du renouvellement de personnel à l’intersaison. Mais, tant qu’on y est, la croyance existe. Seulement Nice a autant pâti d’éléments contraires, avec ce match reporté contre Grenoble fin novembre et quatre matches rapprochés joués dans la gadoue (Grenoble, Lille, Vannes, Lyon) que subi la pression, la charge émotionnelle et l’exigence plus forte inhérentes à sa condition automnale d’équipe redoutable. « On est peut-être montés trop vite trop haut et ça complique les choses », plaide Frédéric Antonetti.

 

L’entraîneur niçois a été écorché par le vacarme de frustration déclenché par Vannes : « Ce sont toutes les remarques que j’ai lues ou entendues, tout l’environnement du foot. Il nous manque une récompense sportive, mais je pensais qu’on avait un peu plus de crédit. Donc, c’était une semaine instructive. » De là à ne pas être sûr de vouloir encore entraîner Nice la saison prochaine ? « Je n’en suis pas arrivé à cette réflexion, mais ça viendra en temps voulu. Si les gens veulent l’Europe alors qu’on ressemble au Havre, Sochaux, Valenciennes ou Lorient, je ne m’en sens pas capable. Pour ça, il faut tendre à doubler le budget. »