Maurice Cohen a démissionné de la présidence de Nice en raison des mauvaises performances sportives des Aiglons, actuellement 19e et avant-dernier du championnat de France de Ligue 1. Mis en cause par certains actionnaires, Cohen n'a pas accepté les changements proposés à la tête du club azuréen.
La situation était devenue intenable pour Maurice Cohen. Pris à parti par des supporters niçois ulcérés par la nouvelle déconvenue de l'OGCN face à Monaco samedi (1-3), le président du club Noir et Rouge, en poste depuis 2002, avait dû être protégé par un cordon de sécurité durant une bonne partie de la rencontre. Les CRS ne pouvaient rien, en revanche, contre les actionnaires de l'OGC Nice. Déjà mécontents du recrutement, ces derniers se montraient déçus par les résultats de l'équipe (une victoire, un nul et quatre défaites en six matchs et 12 buts encaissés lors des quatre derniers matchs) et ils réclamaient du changement. Didier Ollé-Nicolle, l'entraîneur du club, était visé, mais le président aussi.
Dès lors, il n'était pas surprenant d'apprendre la démission de Maurice Cohen ce lundi matin. "J'ai décidé de ne pas accepter la modification de l'organisation du club. Je ne veux plus continuer à travailler avec les actionnaires majoritaires qui m'ont mis en cause", déclarait Maurice Cohen, 54 ans, lors d'une conférence de presse. "Je vais prendre les dispositions nécessaires et céder ma place." L'avenir de l'OGC Nice est désormais en suspens.
La SASP OGC Nice se réorganiserait comme l'Olympique de Marseille et le PSG avec un directoire et un conseil de surveillance lors du prochain conseil d'administration mardi. Gilbert Stellardo, actionnaire à 42%, et son groupe majoritaire prendraient alors effectivement les rênes du club. "Je pars sans rien et je ne demande rien, je veux juste vendre mes actions. Je n'ai plus l'intention de travailler avec M. Stellardo. Je suis actionnaire, j'ai l'intention de céder ma participation au capital dans les mois à venir", a encore précisé M. Cohen. Ce dernier a aussi indiqué son intention de démissionner de ses fonctions au sein de la Ligue de football professionnel (LFP) et de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF).
Pour remplacer le président démissionnaire, Gilbert Stellardo, actionnaire majoritaire, est donc en pole-position. Il faut dire que ce dernier n'avait pas été tendre dans les colonnes de L'Equipe dans son édition de lundi, égratignant les choix de celui qui était encore son président en matière de recrutement.
"Il faut analyser ce qui s'est passé au niveau des transferts. Pourquoi avons nous acheté plusieurs défenseurs qui sont tous remplaçants ? Pourquoi a-t-on tellement insisté pour garder Loïc Rémy alors qu'on nous proposait un prix intéressant ? La venue d'Anthony Mounier était-elle une priorité alors qu'on a six attaquants ? Qui nous a amenés là ?"