L'agitation continue en coulisses. Pas sur le terrain. Nice a vécu une trêve internationale plutôt paisible, malgré l'absence d'une dizaine de joueurs retenus en sélection. La victoire face à Valenciennes (3-2) a fait du bien dans la tête et dans les jambes. Elle a offert une accalmie à Didier Ollé-Nicolle, dont l'avenir à la tête du Gym s'était assombri après sept matches sans victoire, toutes compétitions confondues.
«Il suffit que deux ou trois journalistes parlent de mon sort pour que tout le monde se focalise dessus. Tant mieux, s'exclame le technicien à l'autre bout du fil. Ça leur donne un os à ronger et ils laissent mes joueurs tranquilles». ''DON'' assure ne pas avoir senti son groupe «perturbé» par le départ du président Maurice Cohen et la reprise en main de Gilbert Stellardo. Lui pas davantage.
L'habitude de durer deux ou trois ans
«Maurice Cohen avait été très clair. Gilbert Stellardo l'a été tout autant. Il a même affermi ses positions en me plaçant comme l'homme fort dans le domaine sportif. Il dit avoir totalement confiance en moi et je le crois». Ollé-Nicolle ne fait pas dans le politiquement correct. Il assure avoir conscience d'être «de passage» à Nice. Simplement, il a «pour habitude que (ses) passages soient plutôt longs» : trois ans à Valenciennes, deux à Nîmes et trois à Clermont. «A chaque fois que je suis parti d'un club, c'est moi qui ai pris la décision», rappelle-t-il, omettant de signaler son départ forcé de Châteauroux en mars 2006. Dans son esprit, l'horizon niçois s'étend au moins jusqu'au premier semestre 2013, date de livraison du grand stade et d'un nouveau centre d'entraînement. «D'ici là, mon objectif est de vivre une belle histoire, de bâtir la meilleure équipe possible, puis de profiter de ces installations».
L'exemple de Clermont en National
Dix-huitièmes et toujours relégables, les Aiglons ne sont pas totalement sortis de leur «dépression», mais «ça vient petit à petit». Avec le temps, Ollé-Nicolle commence à avoir l'habitude ces entames ratées. «Mes deux premiers mois à Nîmes, Clermont et Valenciennes avait également été compliqués». Le meilleur exemple, à ses yeux, reste son expérience clermontoise. Après huit journées, son équipe était classée à la treizième place du National à 13 points du leader. Elle avait ensuite enchaîné 27 matches sans défaite «en battant tous les records du National» pour finalement accéder à la L2. «L'histoire est un peu la même. L'équipe était jeune, elle prenait des buts idiots jusqu'à ce que tout le monde soit un peu plus attentif. Je me souviens notamment d'une intervention dans le vestiaire du petit (Joris) Marveaux qui avait fait beaucoup de bien». A Nice, ce sont Lionel Letizi et Olivier Echouafni qui s'y sont collés. On verra à Lorient, samedi, pour quels effets.